1 il est vrai, n'est pas attesté au sens de « troubler l'eau pour chasser les poissons » 1 dans nos patois allemands (Id. IV, 1219) et trible (Liebenau 49), qui entre dans la famille de tribulare, Schuchardt, Rom. Et. II, 137, complètent la terminologie technique du pêcheur 3. 1 Le blunzer « bouille» (v. Id. V, 126) se rattache peut-être à la famille nombreuse que M. Schuchardt a étudiée dans ses Rom. Et. II, 128-129; le Jager (Id. V, 126 s. blunzer) est peut-être une traduction allemande de la tschassaussé (?) Liebenau 120 (v. aussi ltyệta de tsèss « bateau de chasse » (Sugiez) Bulletin VI, 58, qui est appelé à Bienne Jager, Id. III, 19). Le vivier du bateau est appelé à Sugiez : grẻ (Bulletin du Gloss. VI, 56), qui n'est peut-être pas autre chose que le gra(u)s << vivier » du lac de Bienne. Id. II, 782, Liebenau 129. 2 Vaud. troblya « filet à manche », valais. trublya « grand filet », vaud. trobyā « agiter l'eau », Sugiez trubya « filet à manche qui sert à prendre les p. » Bulletin du Gloss. VI, 55, 59 et trobla, Liebenau 18 (document de Romainmôtier). La cincta «< circuitus, ambitus, modus piscandi, quo circumeundo pisces cinguntur et capiuntur », Liebenau 38, n'a pas laissé de traces dans les dialectes de la Suisse allemande ; je n'ai pas réussi non plus à retrouver pour le mot pala dans les patois actuels un sens analogue à celui qui est attesté dans un document genevois du 14e siècle secundum bonos usus Roddani fructus omnes et exitus seu proventus duarum palarum... in piscaria Roddani, quarum una vocatur magistra pala, et alia pala Vissery (Liebenau 61 traduit le mot par « Fach » ; v. Id. I, 638). Mais peut-être sera-ce le mot pala «< petit échafaudage composé de quelques morceaux de bois, perches, liteaux » (pour quel usage?), relevé par Bridel? 3 Il ne faudrait pas oublier non plus le type du vieux bateau plat à flancs parallèles, sans quille, de forme rectangulaire ou à proue effilée (Forel 538), qui porte dans nos patois alamans le nom de naue (Id. IV, 880), correspondant exactement à la nau, na, nauha (Bridel), Jura bernois nava (Gloss.) et à ses dérivés navattai « batelier », naviot «< petit bateau » [Sugiez: gró navé « grand bateau pour quatre personnes », navyó « b. pour deux personnes » (Bulletin du Gloss. VI, 58)], vaud. nā, nō, Odin, Phonologie des patois du canton de Vaud 21, navata, navaterio déjà dans Bruchet, p. 339, 608. Sur les rapports qui existent entre les formes alamanes et romandes, v. Kluge, Pauls Grundriss 2 I, 341, Schuchardt, Z. f. rom. Phil. XXIII, 186; XXIX, 555-556. Enfin, M. Schu-. chardt a attiré tout récemment l'attention des romanistes sur l'allem. sāss, sōssa, qui se rattache au bergam. sassola, mil. sasser, sassera, etc., prov. mod. sasso, sanso (( pelle creuse à anse ou à poignée qui sert à Mais il est temps de terminer cette excursion scientifique qui a risqué plusieurs fois de m'entraîner trop loin, car il est toujours bon de se rappeler la belle maxime d'Euripide Οὕτω τὸ λίαν ἧσσον ἐπαινῶ τοῦ μηδὲν ἄγαν καὶ ξυμφήσουσι σοφοί μοι. (Hippolyte 263-265.) J. JUD. jeter l'eau hors des bateaux », v. Z. f. rom. Phil. XXXIII, 655. Je laisse de côté le Weier < vivariu, vaud. vivjé « réservoir ou étang à poissons », qui a été introduit chez nous par les moines de nos grands monastères suisses. INDEX OFFRANT TOUS LES MOTS QUI ONT ÉTÉ L'OBJET D'UNE DISCUSSION OU QUI SEMBLAIENT ASSEZ IMPORTANTS POUR ÊTRE RELEVÉS |