Page images
PDF
EPUB
[merged small][merged small][graphic][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][subsumed][subsumed][merged small][subsumed]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]

letter M. ons dan. &c. A la vil..le on fait bien plus de fra..

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors]

PROLOGUE.

Le théâtre représente le mont Parnasse; Apollon y paroît sur son trône, et les Muses sont assises autour de lui.

SCÈNE I.

APOLLON ET LES MUSES.

Naissez, divins esprits, naissez, fameux héros;
Brillez par les beaux arts, brillez par la victoire;
Méritez d'être admis au temple de mémoire:
Nous réservons à votre gloire
Un prix digne de vos travaux.

APOLLON.

Muses, filles du ciel, que votre gloire est pure!
Que vos plaisirs sont doux !

Les plus beaux dons de la nature

Sont moins brillants que ceux qu'on tient de vous. Sur ce paisible mont, loin du bruit et des armes, Des innocents plaisirs vous goûtez les douceurs. La fière ambition, l'amour ni ses faux charmes, Ne troublent point vos cœurs.

LES MUSES.

Non, non, l'amour ni ses faux charmes
Ne troubleront jamais nos cœurs.

(On entend une symphonie brillante et douce alternativement.)

SCÈNE II.

La Gloire et l'Amour descendent du même char.

APOLLON, LES MUSES, L'AMOUR,
LA GLOIRE.

APOLLON.

Que vois-je? ô ciel! dois-je le croire?
L'Amour dans le char de la Gloire!

LA GLOIRE.

Quelle triste erreur vous séduit!

Voyez ce dieu charmant, soutien de mon empire:
Par lui l'amant triomphe, et le guerrier soupire;
Il forme les héros, et sa voix les conduit.

Il faut lui céder la victoire

Quand on veut briller à ma cour:
Rien n'est plus chéri de la Gloire
Qu'un grand cœur guidé par l'Amour.

APOLLON.

Quoi! mes divins lauriers d'un enfant téméraire
Ceindroient le front audacieux ?

L'AMOUR.

Tu méprises l'Amour, éprouve sa colère.
Aux pieds d'une beauté sévère

Va former d'inutiles vœux.

Qu'un exemple éclatant montre aux cœurs amoureux
Que de moi seul dépend le don de plaire;
Que les talents, l'esprit, l'ardeur sincère,
Ne font point les amants heureux.

APOLLON.

Ciel! quel objet charmant se retrace à mon ame!

Quelle soudaine flamme

Il inspire à mes sens!

C'est ton pouvoir, Amour, que je ressens:
Du moins à mes soupirs naissants
Daigne rendre Daphné sensible.
L'AMOUR.

Je te rendrois heureux! je prétends te punir.

APOLLON.

Quoi! toujours soupirer sans pouvoir la fléchir!
Cruel! que ma peine est terrible!

L'AMOUR.

C'est la vengeance de l'Amour.

LES MUSES.

Fuyons un tyran perfide,
Craignons à notre tour.

LA GLOIRE.

Pourquoi cet effroi timide?
Apollon régnoit parmi vous,
Souffrez que l'Amour y préside
Sous des auspices plus doux.
L'AMOUR.

(Il s'en va.)

Ah! qu'il est doux, qu'il est charmant de plaire!

[ocr errors]

C'est l'art le plus nécessaire.

Ah! qu'il est doux, qu'il est flatteur

De savoir parler au cœur!

(Les Muses, persuadées par l'Amour, répètent ces quatre vers.)

L'AMOUR.

Accourez, Jeux et Ris, doux séducteurs des belles;

Vous par qui tout cède à l'Amour,

Confirmez mon triomphe, et parez ce séjour
De myrtes et de fleurs nouvelles :

« PreviousContinue »