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après, à des conditions désastreuses, - pour 12.850 francs,

le 14 août 1803, à son propre agent d'affaires, le sieur Quenedey (Edme-Vincent-Simon), homme de loi (1). Les petits-enfants de celui-ci cédèrent cette propriété moyennant 81.000 francs le 24 décembre 1861 à M. Lembert (Hyacinthe) dont les héritiers revendirent le 31 mai 1889 à M. Poupard père. Ce fut l'origine de la grande propriété qui nous occupe (2).

Un autre lot important fut adjugé au sieur Pierre Albert, docteur médecin, le 29 prairial an VI, moyennant 84.700 livres. C'était l'ancienne maison conventuelle en façade sur la rue du Cherche-Midi. Le même docteur Albert acquit, le 8 fructidor an VIII, moyennant 672.000 livres (en assignats toujours) un deuxième lot évalué 41.200 livres,sur lequel se trouvait la maison louée à Mlle de Gouzeville pour 2.400 livres par an. Enfin il se rendit encore adjudicataire, le 6 germinal an VI, sous le nom d'un sieur Morel, d'un troisième lot non bâti au fond de la cour (3).

. Ce dernier lot, sur lequel il construisit deux petites maisons, fut vendu par lui le 14 décembre 1820 moyennant 34.000 francs à un sieur Royer.

Puis, en 1829, le docteur mourut dans l'ancienne maison conventuelle en laissant sa fortune à ses deux nièces, les demoiselles Albert. Celles-ci, par acte du II septembre 1829, vendirent les lots gardés par leur oncle, aux sieur et dame Monet, lesquels agrandirent encore leur propriété en achetant de Duchesne et des héritiers Royer deux parcelles non bâties. M. et Mme Monet, décédés en 1841 et 1844, eurent pour unique héritière leur fille Eugénie, veuve Reydet,

(1) Arch. de la Seine, Sommier foncier. Biens nationaux. (2-3) Arch. de la Seine, Sommier foncier de l'Enregistrement; et renseignements obligeamment fournis par le propriétaire actuel.

qui vendit ses diverses propriétés le 9 février 1852 à M. et Mme Bauer moyennant 140.000 francs. Ceux-ci les mirent en vente publique et, par jugement du 3 juillet 1858, l'adjudication en fut prononcée au profit de Mme Beauvais, en remploi de biens dotaux, pour le prix de 133.192 francs. Enfin, par acte du mois de 1889, M. Poupard se rendit acquéreur des trois lots appartenant à Mm Beauvais, tant sur la rue que dans la cour du couvent.

Restait encore au fond de la cour une grande partie de ce qui avait été vendu en 1820 par Pierre Albert ajoutant alors à son nom celui de la Joubertie, à Royer (FrançoisHenry), ancien peintre en bâtiment. Celui-ci était mort le 21 mars 1823 dans sa maison où il avait installé une belle collection de tableaux, statuettes, médailles et objets d'art. Le catalogue, dressé en vue de la vente publique en septembre 1823, comprenait 195 numéros parmi lesquels on remarque plusieurs groupes et bustes en terre cuite par Clodion, des figures et statues en marbre, des peintures ou dessins de Swebach, Drolling, Granet, Demarne, etc. L'unique héritière de ce riche amateur était sa fille Henriette-Cécile, femme de M. Catineau-Laroche, laquelle, devenue veuve en 1838, fit donation de sa maison à ses quatre enfants qui la vendirent moyennant 46.629 francs le 5 octobre 1847 à M. et Mme Du Hays. Après la mort de ceux-ci, leurs héritiers la mirent en vente et elle fut adjugée le 14 mai 1861 à M. Léon Aubineau, homme de lettres, dont nous avons mentionné la présence dans la maison du no 17 en 1857 et 1858. C'était un écrivain de talent, collaborateur habituel de Veuillot. Il a publié en 1855 plusieurs ouvrages religieux, et, en 1859, un gros

(1) Note communiquée par M. Deville d'après un document de la Bibliothèque J. Doucet.

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