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COMITÉ A.

RÉUNIONS DES COMITÉS

ANNÉE 1912

ARCHÉOLOGIE, ANCIENS HÔTELs, Beaux-arts.

Président : M. G. DEMOMBYNES.

Vice-Président : M. NUMA RAFLIN.

Secrétaires : M. F.-A. CAZALS et M. H. GUÉRIN.

Vendredi, 5 janvier, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Demombynes, Raflin, Cazals, Dr Dally, Foiret, P. Fromageot, H. Guérin, Herbet, Laschett, H. Masson, Léo Mouton, Ch. Saunier et Sudre.

M. Fromageot continue l'histoire de la rue du ChercheMidi.

Il communique des notes complémentaires sur les relations de Mme de Verrüe.

Prochain ordre du jour :

M. Demombynes Mme d'Aulnoy;

M. Fromageot: La rue du Cherche-Midi (suite).

La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 2 février, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Demombynes, Raflin, Do Dally, Foiret, P. Fromageot, Laschett, Mahé, Léo Mouton et Sudre.

En l'absence de M. Cazals, M. Léo Mouton remplit les fonctions de secrétaire.

M. Demombynes donne communication de son travail sur Mme d'Aulnoy (1).

(1) Inséré dans le Bulletin. Vol. XIV, pp. 227-236.

A propos du portrait du Dr Antoine Dubois récemment entré à la Société, M. Raflin signale la collection d'effigies médicales conservées à la Bibliothèque de la Faculté de médecine et en profite pour souhaiter une visite de ce dépôt. Approbation.

M. Herbet qui avait sollicité du ministère de la Marine l'autorisation de consulter le dossier de Gressier, ancien maire de l'arrondissement, a reçu une réponse indiquant que la demande sera soumise au comité des Archives du ministère.

Prochain ordre du jour :

M. P. Fromageot : La rue du Cherche-Midi (suite).

La séance est levée à dix heures et demie.

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Membres présents: MM. Demombynes, Corbière, Foiret, P. Fromageot, F. Herbet, Laschett, Loyer, H. Masson, L. Mouton, Ch. Saunier et Sudre.

M. Léo Mouton remplit les fonctions de secrétaire.

M. Ch. Saunier remet, au nom de M. F.-A. Cazals excusé, le volume qu'il vient de publier en collaboration avec M. Le Ronge, sur Paul Verlaine. Le poète habita rue Vavin.

M. Paul Fromageot veut bien se dessaisir en faveur de MM. Laschett, Foiret et Léo Mouton de documents originaux, sur divers immeubles, qu'ils comptent étudier.

M. Henri Masson signale qu'aujourd'hui, 1er mars, les piétons peuvent passer dans la section de la rue de Vaugirard nouvellement percée entre le boulevard Saint-Michel et la rue Monsieur-le-Prince.

M. Paul Fromageot continue son historique de la rue du Cherche-Midi.

La séance d'avril tombant le Vendredi-saint, M. Herbet propose de remettre la prochaine réunion du Comité A au vendredi 3 mai. Adopté.

Ordre du jour :

M. P. Fromageot : La rue du Cherche-Midi (suite).
La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 3 mai, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Demombynes, N. Raflin, Léo Mouton, P. Fromageot, C. Semichon, H. Heude, Ch. Saunier, L. Sudre, H. Laschett, abbé Corbierre, Dr Dally et H. Guérin qui veut bien se charger des fonctions de secrétaire.

On procède à l'élection du bureau M. Demombynes et M. Raflin sont réélus par acclamation, le premier comme président, et le second comme vice-président; M. Guérin est élu secrétaire à titre provisoire, le secrétaire sortant, M. F.-A. Cazals, venant d'être nommé percepteur à Dammartin en Serve.

Une discussion est ouverte par M. Semichon au sujet de l'hôtel de Mme de La Fayette qui est identifié avec le presbytère de Saint-Sulpice, au coin des rues Férou et de Vaugirard. Puis la parole est donne à M. Fromageot qui reprend son histoire des habitants du Couvent du Cherche-Midi. De 1701 à 1737, on y trouve des personnages fort intéressants. La princesse Charlotte-Amélie Rakoczy, par exemple, femme du prince de Transylvanie, dans l'hôtel duquel Manon et Desgrieux vinrent solliciter la fortune, y vécut et y mourut de 1715 à 1722. On y voit encore Agnès de Villars, fille du Mis de Villars, morte en 1733 à soixante-quinze ans, Mme de Mortemart, duchesse de Luynes, Mme de la Tour d'Auvergne, abbesse de Montmartre, Mme de Choiseul, la présidente Ferrand. — En 1737, le 26 octobre, à 7 heures du matin, il se produit au couvent un événement sensationnel. Une jeune fille encore mineure, Mlle de Moras, y fut enlevée, de son propre consentement, par M. de Courbon qui l'emmena dans ses terres.

L'aventure finit, du reste, assez mal pour les acteurs.

M. Fromageot reste inscrit à l'ordre du jour de la première réunion d'octobre.

La séance est levée à dix heures et quart.

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Vendredi, 12 janvier, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Fromageot, Mimerel, Guérin, L. Bernard, Corbierre, Dr Dally, Herbet, Laschett, Loyer, H. Masson, L. Mouton, Ch. Saunier, Schurr et Sudre.

Au début de la séance, ouverte à 9 heures par M. Fromageot, président, M. Masson rend compte de son enquête relative au portrait du D' Antoine Dubois, don de M. Loyer, à la Société. Il s'est d'abord rendu à la Faculté de médecine où il a vu le portrait du célèbre accoucheur de l'impératrice MarieLouise, par Gérard. Il a vu ensuite, à la Bibliothèque nationale, des interprétations diverses de l'oeuvre de Gérard et un portrait du Dr Antoine Dubois, jeune, par Boilly. Il a ainsi acquis la conviction que le tableau donné par M. Loyer n'est pas la copie d'un tableau connu, mais l'oeuvre originale d'un peintre inconnu que le donateur croit être, du reste, le baron Gros.

M. Masson ajoute quelques renseignements biographiques sur le Dr Antoine Dubois mort au n° 12 de la rue Monsieurle-Prince, en 1837 et dont le fils, Paul Dubois, lui-même médecin accoucheur de l'impératrice Eugénie, occupa l'hôtel jusqu'en 1863, date de sa démolition

Le Comité vote des félicitations à M. Masson et au donateur, M. Loyer, qui a trouvé le tableau dans l'immeuble du no 4 de la rue de Tournon, dont il est propriétaire.

M. Laschett offre à la Société des recueils des notices nécrologiques qu'il a précédemment lues.

M. le Président signale, dans le Journal des Débats, une annonce relative à des fouilles faites par la Compagnie des Omnibus sur l'ancien marché de la Vallée. Il demande en

suite des renseignements sur l'avoué de première instance. François-Alexandre-Nicolas-Grégoire Masson (père de l'historien Frédéric Masson), commandant le 4o bataillon de la XI légion de la garde nationale, tué à l'attaque de la barricade de la rue Saint-Séverin, aux journées de juin 1848, puis continue ensuite son histoire du Couvent de la rue du ChercheMidi, en donnant la liste des abbesses, depuis la deuxième, Mile de Longaunay morte en février 1712, jusqu'à la dernière, Louise Bourgeois dite de Saint-Bernard, élue en 1790. En juillet 1792, eut lieu l'expulsion des sœurs. Le 10 janvier 1794, un marbrier était chargé d'effacer les emblêmes royaux. Peu de temps après, la rue d'Assas devait passer sur le terrain lui

même.

M. le Dr Dally communique une affiche de la mise en adjudication de l'immeuble portant le n° 26 du boulevard St-Michel (19 décembre 1911; mise à prix : 600.000 francs).

M. Henri Masson, à propos d'un crime sensationnel, qui eut lieu rue Bourbon-le-Château, au coin de la rue de Bussy, donne lecture du passage des Mémoires de Canler que voici :

«La demoiselle Ribault, artiste en dessins, âgée de soixante et un ans, attachée au journal de modes le Petit Courrier des Dames, dirigée par M. Thierry, habitait avec sa dame de compagnie, la demoiselle Lebel, âgée de soixante-douze ans, un modeste appartement dans une maison sise rue Bourbon-le-Château, no 1- (1). Leur existence paisible comme peut l'être celle de deux femmes de cet âge jouissant d'un honnête confortable, semblait devoir se prolonger dans une quiétude parfaite, mais contre toute prévoyance humaine elle devait avoir une déplorable fin.

Le 31 décembre 1850, elles étaient victimes d'un double assassinat commis vers deux heures de l'après-midi, et l'assassin, avant de prendre la fuite, s'emparait d'une somme de 550 francs en or. Voici les circontances de ce double assassinat.

Le dernier jour de chaque mois, un commis du journal venait apporter à Me Ribault une somme de 200 francs qui lui était allouée pour ses travaux. Après la visite mensuelle du commis, personne n'avait donné signe de vie dans l'appartement des deux

(1) Mile Julie Ribault, la victime de ce crime, était une vieille locataire de la maison qu'elle habitait déjà dès 1810.

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