Oeuvres complètes: Mélanges. 10

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Verdière, 1819 - 640 pages

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Popular passages

Page 168 - Son plus grand soin est de tourner la bonté et la simplicité en ridicule, et de mettre la ruse et le mensonge du parti pour lequel on prend intérêt...
Page 317 - Je voudrais qu'à cet âge On sortit de la vie ainsi que d'un banquet, Remerciant son hôte, et qu'on fit son paquet...
Page 324 - ... trouver dans le monde des conservateurs bien zélés. Mais -en négligeant des richesses qui leur étaient inutiles, la cour et le monde faisaient-ils une loi de les abandonner comme eux ? Et ceux à qui toutes les couleurs, toutes les nuances de la langue étaient si précieuses, n'auraient-ils pas été au moins bien excusables de ne pas les laisser périr? La langue usuelle se trouve riche , parce qu'elle fournit abondamment au commerce intérieur de la société ; mais la langue écrite ne...
Page 184 - Ce Philinte est le sage de la pièce ; un de ces honnêtes gens du grand monde, dont les maximes ressemblent beaucoup à celles des fripons ; de ces gens si doux, si modérés, qui trouvent toujours que tout va bien, parce qu'ils ont intérêt que rien n'aille mieux ; qui sont toujours...
Page 176 - C'est un grand vice d'être avare et de prêter à usure; mais n'en est-ce pas un plus grand encore à un fils de voler son père, de lui manquer de respect, de lui faire mille insultants reproches et, quand ce père irrité lui donne sa malédiction, de répondre d'un air goguenard qu'il n'a que faire de ses dons...
Page 172 - Quel est le plus criminel d'un paysan assez fou pour épouser une demoiselle, ou d'une femme qui cherche à déshonorer son époux? Que penser d'une pièce où le parterre applaudit à l'infidélité, au mensonge, à l'impudence de celle-ci, et rit de la bêtise du manant puni?
Page 131 - Celui qui a regardé les belles-lettres comme une cause de corruption des mœurs; celui qui, pour notre bien, eût voulu nous mener paître, n'a pas dû approuver qu'on envoyât ses concitoyens à une école de politesse et de goût : mais sans nous prévenir contre ses principes; discutons-les de bonne foi.
Page 15 - L'homme de lettres que vous remplacez , pacifique, indulgent, modeste, ou du moins attentif à ne pas rendre pénible aux autres l'opinion qu'il avait de lui-même , s'était annoncé par des talents heureux qui, sans trop alarmer l'envie , gagnaient l'estime, et quelquefois dérobaient l'admiration. Un goût pur , un esprit facile , un naturel ingénieux, faisaient de lui un écrivain charmant. Une santé languissante annonçait le peu de durée de...
Page 185 - ... qui trouvent toujours que tout va bien, parce qu'ils ont intérêt que rien n'aille mieux ; qui sont toujours contents de tout le monde, parce qu'ils ne se soucient de personne; qui, autour d'une bonne table, soutiennent qu'il n'est pas vrai que le peuple ait faim; qui, le gousset bien garni, trouvent fort mauvais qu'on déclame en faveur des pauvres...
Page 153 - Au fond, quand un homme est allé admirer de belles actions dans des fables, et pleurer des malheurs imaginaires, qu'at-on encore à exiger de lui ? N'est-il pas content de luimême ? Ne s'applaudit-il pas de sa belle âme ? Ne s'est-il pas acquitté de tout ce qu'il doit à la vertu par l'hommage qu'il vient de lui rendre...

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