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Une allocation de o fr. 75 par port de bulletin et encaissement des cotisations ainsi qu'une indemnité annuelle de 200 fr. est allouée au concierge de la mairie.

Le secrétaire général donne la liste des membres du Conseil soumis à la réélection. En remplacement de M. H. Laschett décédé, il propose la candidature de M. l'abbé G. Duperron.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Vendredi 19 octobre, 9 heures du soir.

Président M. Simon-Juquin, maire du VIe arrondissement; secrétaire général : M. Ch. Saunier; secrétaire de la séance: M. G. Huard.

Membres présents: Mmes H. Guérin et M. de Saint-Genès; MM. L. Bertrand, G. Billard, J. Chartrey, abbé Corbierre, R. Coutelier, E. Couvreu, J. Depoin, M. Dumolin, abbé G. Duperron, F. Foiret, L. Gilon, H. Guérin, P. Jarry, Ch. Jouas, abbé Letourneau. H. Masson, H. Nocq, G. Peigné, G. Prinet. H. A. Quéru, N. Raflin, F. Rousseau, J. Vaillant. Excusés M. A. Deville, L. Duval-Arnould, A. Cim, A. Hustin, H. E. Lesage, L. Mouton.

M. Ch. Saunier donne lecture du rapport moral et financier, souhaite la bienvenue aux nouveaux adhérents et présente les condoléances de la société aux familles de MM. G. Demombynes et H. Laschett. décédés. Il fait connaître que l'architecte anglais John W. Simson, membre correspondant de l'Institut de France, après avoir dépouillé attentivement nos publications, a fait une demande d'admission et a bien voulu faire savoir qu'il a pris des dispositions testamentaires pour nous léguer une vue très rare de la foire Saint-Germain.

M. Vaillant communique ensuite le bilan financier arrêté au 31 décembre 1922. M. le Maire fait espérer qu'il pourra

sur le bénéfice de la prochaine foire Saint-Germain remettre à la Société une somme annuelle de 500 à 1000 fr. Les comptes sont approuvés. L'assemblée régularise l'admission des nouveaux membres et procède à l'élection des membres du conseil : MM. Hustin, Nocq, Raflin et Vuaflart, membres sortants, sont réélus; M. l'abbé Duperron succède à M. Laschett. L'ancien bureau est réélu. M. le Président donne la parole à M. P. Jarry qui entretient l'assemblée de l'histoire de la paroisse Notre-Dame-des-Champs. Après avoir parlé de l'ancien prieuré situé au faubourg Saint-Jacques où s'installèrent les Carmélites en 1604, il évoque le souvenir de l'édifice provisoire construit en planches sur l'emplacement des nos 153 et 155 de la rue de Rennes, inauguré le 13 mars 1858 et remplacé, à partir du 31 octobre 1876, par l'église située sur le boulevard Montparnasse, entre les rues Stanislas et du Montparnasse.

M. Jarry lit ensuite quelques pages de Gandias, roman de H. Lavedan, où sont décrits le petit square de Saint-Germain des-Près et la rue de l'Échaudé. M. le Président remercie le conférencier, et présente de la part de M. Marcel Charlot, ministre plénipotentiaire, rue de l'Abbaye, deux modèles faits par Devambez pour la décoration des baraques de l'emprunt de 1918. La séance est levée à dix heures un quart.

RÉUNIONS MENSUELLES

Vendredi 9 novembre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. L. Mouton, président, G. Huard, secrétaire en remplacement de M. H. Guérin, excusé; Mme M. de Saint-Genès; MM. L. Bertrand, J. Chartrey, abbé Duperron, F. Foiret, Ch. Jouas, H. Masson, G. Peigné, G. Prinet, H. A. Quéru, N. Raflin, Ch. Saunier.

A propos du procès-verbal de la séance du 13 avril, M. Léo Mouton fait connaître qu'il a examiné avec M. F. Courboin, conservateur du Cabinet des Estampes à la Bibliothèque nationale, le portrait gravé de. D. Grégoire Tarrisse. D'après M. Courboin, cette gravure représenterait réellement les traits de D. Tarrisse et aurait été utilisée dans la suite comme

portrait de Mabillon. Par suite, sa reproduction sera insérée dans le prochain tome du Bulletin. afin d'être placée en face de l'article de notre collègue, M. Rousseau.

M. Ch. Saunier lit un article du Journal des Débats du 25 octobre intitulé: La Résurrection du Procope et signé : X. de Hauteclocque, consacré presqu'entièrement à Théo de Bellefonds (1920), qui tint cet établissement de 1893 à 1900, et fut membre du Conseil d'administration de notre société. M. H. A. Quéru commence la lecture d'un important travail sur l'immeuble portant le n° 17 de la rue Guénégaud. M. Ch. Saunier lit un extrait du Rapport du Budget du Sénat contenant un inventaire des œuvres d'art du Palais du Luxembourg dressé par M. Hustin, et notamment la description d'un tableau de J. E. Dantan représentant un Coin d'atelier, qui fut exposé au Salon de 1880.

La séance est levée à dix heures un quart.

Vendredi 14 décembre, 9 heures du soir.

Membres présents: M. N. Raflin, président, G. Huard, secrétaire; Mmes H. Guérin et M. de Saint-Genès; MM. L. Bertrand, G. Billard, J. Chartrey, A. Dauchez, M. Dumolin, abbé Duperron, F. Foiret, A. Guérin, Ch. Jouas, E. Lesage, H. Masson, J. Maizières, G. Peigné, G. Prinet, H. A. Quéru, F. Rousseau et Ch. Saunier.

Excusé: M. J. Vaillant.

M. Ch. Saunier annonce deux nouvelles adhésions, celles de MM. Dauchez, artiste peintre et Bourroux, graveur à l'eau-forte, présentés par MM. Jouas et lui-même.

M. H. A. Quéru achève la lecture de son travail sur l'immeuble no 17 de la rue Guénégaud. M. F. Foiret signale dans Jadis et Aujourd'hui de Fréd. Masson un intéressant article concernant le projet d'ériger, sous le Consulat, une statue à Guillaume le Conquérant sur la place Saint-Germain-desPrés. M. G. Huard présente quelques observations qu'il développera au cours de la réunion de janvier. M. Dumolin communique des notes sur l'hôtel Dorlian, et les rues de Chevreuse, Guisarde et Princesse. (V. p. 88.)

La séance est levée à dix heures un quart.

Sté que DU VIo. - 1924.

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NÉCROLOGIE

HENRI MASSON

Henri Masson est mort le 25 mai 1924. C'est une perte cruelle pour la Société historique dont il était l'un des membres les plus anciens et les plus estimés. C'est aussi une grande perte pour l'histoire de Paris, car son érudition était sûre et étendue. Contrairement à ce qui arrive pour beaucoup de chercheurs, il faisait de sa science l'usage le plus libéral, mettant ses découvertes à la disposition de qui sollicitait de lui un conseil, un renseignement.

Notre ami a mené jusqu'à sa fin une vie droite, toute de travail, dont les étapes et les recherches méritent d'être rappelées.

Henri Masson était parisien, né le 8 mars 1855; ses ascendants appartenaient à une vieille famille du Bas-Berry. Orphelin de bonne heure, il fit ses études au lycée Bonaparte; elles n'étaient pas achevées quand éclata la guerre francoallemande de 1870. Surexcité par les événements, Henri Masson s'engageait en septembre 1870, à l'âge de quinze ans et demi, dans la Garde nationale mobile et, dès la fin d'octobre, prenait part au premier combat du Bourget où il fut assez grièvement blessé au pied droit. A peine rétabli, c'était la Commune et bientôt sa répression dont le souvenir laissa toujours dans son âme un fond de tristesse. Le calme revenu, il reprit et compléta ses études secondaires et s'occupa ensuite, avec un intérêt égal, de mathématiques et d'histoire. Mais cette dernière, par la suite, devait l'emporter. Mil huit cent soixante-dix-sept le voyait collaborant dans les rangs du parti républicain, au mouvement d'opposition politique dirigé contre le gouvernement du 16 mai; à cette occasion il donnait quelques articles à la France, le journal d'Émile

de Girardin.

Mais les recherches historiques et bibliographiques le reprenaient bientôt et, au cours d'un voyage en Allemagne effectué vers 1883, il avait la bonne fortune de découvrir dans la bibliothèque d'un savant bibliophile de ce pays, un exemplaire authentique, imprimé par Chenay au xvIIe siècle, de la fameuse lettre jusqu'alors demeurée introuvable du gazetier-poète Loret, portant la date du 16 septembre 1656, (lettre XXXVII du livre VII) que les éditeurs modernes de la Muse historique avaient vainement cherchée et qu'ils considéraient comme définitivement perdue ou même n'ayant jamais existé (1).

Marié jeune et installé à Saint-Mandé (2), il était, en 1884, appelé à siéger à son conseil municipal, et, choisi comme secrétaire par cette assemblée, il écrivit de nombreux rapports sur des questions d'administration, de travaux d'édilité et de constructions communales. Ce fut lui qui, entre parenthèses, proposa, rédigea et fit ériger la plaque commémorative placée au no 5 de l'avenue du Bel-Air (maintenant avenue VictorHugo), rappelant la fin tragique d'Armand Carrel, blessé mortellement au mois de juillet 1836, dans son duel avec Émile de Girardin.

Mais, de cette activité et du dévouement désintéressé dont Henri Masson n'avait cessé de donner des preuves, notre ami ne devait pas être récompensé. Calomnié par certains adversaires politiques que sa droiture gênait, il abandonnait ses fonctions en 1888 et quittait même Saint-Mandé pour venir s'installer sur la rive gauche de Paris, où il reprit ses études préférées. Un revers de fortune venait bientôt s'ajouter aux mécomptes édilitaires et force lui fut de tirer parti de son savoir. C'est alors qu'il entra à la librairie de livres anciens de Damascène Morgand où il fut chargé de préparer les catalogues de vente de maintes bibliothèques célèbres. C'est lui qui a rédigé le catalogue, demeuré modèle, de la collection de livres sur

(1) Cette lettre a été publiée dans le Bulletin de la Société d'Histoire de Paris e de l'Isle de France (mars-avril 1905).

(2) Sa femme était la petite-fille de Charles-Pierre Salin qui eut la spécialité des camées sur verre moulé et aussi des presses-papiers avec effigies de lités notoires qui apparaissaient dans la masse, comme argentées.

personna

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