H. Masson, J. Maizières, Gaston Prinet, N. Raflin, G. Vaillant de Guélis et A. de Villemereuil.

Excusé M. F. Rousseau.

M. Mouton ouvre la séance, en donnant, à la satisfaction générale, de meilleures nouvelles de M. Saunier. Il annonce ensuite l'adhésion d'un nouveau membre, M. Georges Recoura, archiviste-paléographe, stagiaire à la Bibliothèque Nationale, présenté par lui et par M. G. Huard.

M. Huard montre à l'aide de textes concernant les églises Saint-Germain-des-Prés et Saint-Sulpice que le xvire et le XVIIIe siècles n'ont pas professé pour l'architecture du moyen âge le mépris absolu qu'on leur prête généralement.

Vers le milieu du xvIIe siècle (1644-1646) de grands travaux furent exécutés dans l'église abbatiale de Saint-Germain-desPrés. La nef, les bas-côtés et le transept (construits dans le premier quart du xre siècle) étaient recouverts de charpentes. Des planches clouées sous les entraits formaient un plafond de bois. En 1664, on le remplaça par des voûtes de pierre dont on copia le profil des nervures sur celles du chœur consacré en 1163. Au x1° siècle le carré du transept était limité par des piles flanquées de quatre colonnes et par quatre arcs en plein cintre. En 1645, ces piles furent entourées de colonnettes destinées à supporter les doubleaux en tiers-point et les ogives de la voûte. Les murs de fond des croisillons étaient percés de petites fenêtres romanes. Pour donner plus de lumière dans cette partie de l'édifice on eut l'idée, en 1644-1646, de les remplacer par de grandes baies en tierspoint partagées par un meneau central supportant deux arcs brisés surmontés d'une petite rose.

M. Huard donne ensuite lecture de cinq textes où Fremin (1702), l'abbé J. Lebeuf (1736), l'abbé Laugier (17531755), J.-D. Leroy (1764) et Cochin (1770) reprochent à l'architecture de l'église Saint-Sulpice sa pesanteur excessive et lui opposent l'heureuse légèreté des constructions gothiques. La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi 9 mars, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. L. Mouton, président; H. Guérin, secrétaire; Mme H. Guérin; MM. Georges Billard, J. Chartrey, abbé Corbierre, M. Dumolin, abbé Duperron, F. Foiret, L. Gilon, G. Huard, E. Lesage, H. Masson, G. Prinet, N. Raflin, G. Recoura, F. Rousseau et A. de Ville' mereuil.

Excusé M. Laschett.

La séance est ouverte à neuf heures par M. Mouton qui donne de bonnes nouvelles de M. Saunier en pleine convalescence au Lavandou. I annonce ensuite le décès de M. Demombynes, membre fondateur de la Société.

M. G. Bataille archiviste-paléographe, stagiaire à la Bibliothèque Nationale, est présenté par MM. Mouton et G. Huard. Après communication d'une lettre relative à la célébration du cinquantenaire de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ilede-France, M. Foiret achève la lecture de son travail sur le Bailliage de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.

M. l'abbé Corbierre signale la découverte, au no 34 de la rue Saint-Sulpice, d'une dizaine de squelettes gisant presque à fleur de terre. Leur provenance paraît assez difficile à établir.

M. Huard, reprenant une communication qu'il a faite à la Société des antiquaires de France, le 28 février dernier, parle de l'état de conservation de la salle du XIe siècle du Musée des monuments français (École des Beaux-Arts actuelle). (Cf. Bulletin, t. XXIII, 1922, p. 94-97.)

M. Numa Raflin rappelle, à propos du centenaire de Renan, que le grand écrivain demeura pendant plusieurs années l'hôte de l'arrondissement après sa sortie de SaintSulpice.

La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi 13 avril, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Raflin, président; F. Foiret, secrétaire; G. Billard, J. Chartrey, abbé Corbierre, abbé

Duperron, Dumoulin, Laschett, E. Lesage, H. Masson, J. Maizières, G. Prinet, F. Rousseau et A. de Villemereuil. Excusés: MM. Guérin, Huard et Mouton.

Au sujet des squelettes découverts récemment au no 34 de la rue Saint-Sulpice, un membre fait observer qu'ils se trouvaient, non pas comme on pourrait le croire, dans le sol même, mais dans le plancher au niveau de la rue, entre les caves et le rez-de-chaussée. M. Laschett dit qu'en 1910, lors des inondations, de nombreux ossements humains mis à découvert par le travail souterrain des eaux ont été enlevés du même immeuble et qu'ils formaient la charge de deux tombereaux.

M. Laschett présente deux nouveaux recueils constituant un nécrologe du VIe arrondissement pendant ces dernières années; c'est un ensemble de billets de décès, portraits, articles biographiques, notices sur des hommes notoires du quartier. On y trouve une foule de détails et renseignements précieux.

M. l'abbé Corbierre fait une communication sur les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, sur la réforme de Saint-Germain-des-Prés en 1637, sur les hommes illustres qui, au cours des xvii et xviie siècles, ont jeté tant d'éclat sur la célèbre abbaye. Il parle incidemment de la querelle des jésuites et des bénédictins. Il déplore que la plupart des lettres des bénédictins existant dans nos dépôts publics, soient encore inédites, et formule le vœu qu'un groupement riche et généreux se donne un jour la magnifique tâche de les publier. Il signale divers travaux de Mabillon et Montfaucon. Il fait passer à l'assemblée des reproductions des portraits de Dom Mabillon et de Dom Tarisse, existant au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale, en soulignant la ressemblance parfaite des deux figures (on sait que le même portrait (celui de Dom Tarrisse) (1) a été utilisé successivement pour représenter les deux personnages). Plusieurs membres de la réunion signalent des cas semblables et concluent à l'incertitude fréquente des portraits.

(1) Encarté dans la présente livraison.

M. Henri Masson présente M. Quéru qui prépare une monographie du n° 17 de la rue Guénégaud.

M. Foiret donne lecture d'un article de M. l'abbé Emile Malbois, sur les Projets de place devant Saint-Sulpice, par Servandoni, publié dans la Gazette des Beaux-Arts. Servandoni ne fit pas moins de quatre projets successifs, dont aucun ne fut exécuté, malgré la pose solennelle de la première pierre qui fut l'objet d'une pompeuse cérémonie, le 2 octobre 1754. Une seule maison fut construite, le no 6 actuel, qui nous donne l'idée de ce que la place eût été, si le dernier projet de Servandoni, pourtant plus modeste que les précédents, eût reçut son exécution. M. Henri Masson fait observer que c'est dans cette maison qu'est mort Servandoni. La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi 11 mai, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. L. Moutoń, président, G. Huard, secrétaire; en remplacement de M. H. Guérin, excusé; MM. L. Bertrand, J. Chartrey, abbé Corbierre, abbé Duperron, F. Foiret, H.-E. Lesage, H. Masson, J. Maizières, G. Peigné, H.-A. Quéru, Ch. Saunier et A. de Villemereuil. Excusé M. N. Raflin.

M. l'abbé Duperron signale dans l'abside de Saint-Germaindes-Près l'existence d'un puits indiqué sur le plan de l'Histoire de l'abbaye de Dom Bouillart et sur lequel il pourrait être intéressant d'attirer l'attention de l'architecte de l'édifice. M. l'abbé Duperron expose ensuite quelques résultats d'une enquête qu'il a entreprise sur les Massacres de septembre à l'Abbaye. I recherche les locaux où les prisonniers furent enfermés (la prison de l'Abbaye, le réfectoire et peut-être la chapelle de la Vierge et la chapelle de Saint-Symphorien). Il donne ensuite des renseignements sur les massacreurs; sur quatre-vingt-dix-huit noms, quarante-cinq appartiennent à des gens du quartier. M. l'abbé Duperron indique également les noms des dépouilleurs de morts, des chargeurs et conducteurs de cadavres, des marchands de vin qui fournirent à boire aux massacreurs. M. Henri Masson présente

quelques observations relatives à l'emplacement des mas

sacres.

La séance est levée à dix heures un quart.

Après la séance, les membres présents se sont rendus à la Foire Saint-Germain.

CONSEIL D'ADMINISTRATION

Vendredi 19 octobre, 8 heures et demie du soir.

La séance est ouverte par M. Simon Juquin assisté de M. Ch. Saunier, secrétaire général: M. G. Huard remplit les fonctions de secrétaire de la séance.

Membres présents: MM. J. Chartrey, F. Foiret, H. Guérin, P. Jarry, H. Masson, H. Nocq, N. Raflin, J. Vaillant. Excusés: A. Cim, A. Hustin, H.-E. Lesage, et L. Mouton. M.J. Vaillant communique le bilan financier arrêté au 31 décembre 1922.