Cf. kréto; krėsta - tétó; tästa, etc. A noter les déplacements d'accent à Pral : parke ita tu tchut; prkė įstas tu kiat pourquoi te tais-tu?' doum va tu ou dou.nt ang tu; dou.nt vas tu, où vas-tu?' 6 ferais tu? sə.nté tu pā; sṛ.ntas tu pă ne sens-tu pas?' - kriyé tu; krés tu crois-tu...?'- ...fəriḍ tu; ...faris tu (Cf. plus haut tcha.ntǝrive; tchan.tari1). mé; mé suspa VI. kurioй; id. — fu; fū - djalou; djalou ,mois'na; id. - pàourou; pòourou ri; rīs tou; malisiou, soupçonneux -èypou; la (lou) spou. A Pral l's réapparaît dans l'article féminin devant une voyelle: laz douralya; la òourélya, les oreilles' laz eypalla; lā spalla, les épaules' laz èyté a2; là stela les laz ṛa sou.n doūsa, etc. étoiles' - Même observation pour les pronoms démonstratifs et personnels f. pl.: èyktaz èrba, ces herbes' — a laz aouil les entend' a laz ǝstimoù il les aime ', etc. 3. Bobi (Bobbio). Pour le traitement d's final libre primaire, Bobi marche avec Pra. Il fait chemin à part pour l's final libre secondaire, qu'il conserve en général : I et II. la doui roue dar kär soun routé la poule (ou djaline) al a la tchambé gärse doui done 1tchantari représente un tchantariye antérieur avec absorption de l'e par l'i. "Mais doūa èyteala,, deux étoiles'. Cf. la re et la 2e personne du pluriel du pronom personnel: vouz ang vous allez' nouz ann, nous avons' vouz ave nouz douvan nous entendons' vouz òouve vous entendez a nouz ñou cil nous entend' a vouz āouil vous entend' - a nouz astīmoù il nous aime' a vouz ǝstīmoù il vous aime' lou tchaout vouz eytouffola chaleur vous étouffe '. 6 + Joli bourg à une dizaine de kilomètres de la Tour (Torre Pellice), en train d'être envahi par le piémontais. Mon sujet, tiraillé par des influences françaises et piémontaises, quoiqu'il ait presque toujours habité le pays, représente le patois à un état de délabrement qui, au moins à la campagne, ne doit pas encore être général. Bobi est le point 992 de l'Atlas linguistique. plă la trifoulé -u.n troupäl d fé-pastura la vatche kastanye krué, etc. 1. s final primaire a disparu dans l'article et dans le substantif; il est resté dans le verbe, excepté au futur. I et II. le bale, testicules de bélier', lé bélyé, abeilles', lé béoulé, bouleaux', lé béstié, bêtes', lé blụé, étincelles', le brélé excréments d'animaux', lé brtale, bretelles', lé fiaméflammes', le fisine fagots', le fülyé,feuilles', lé fumé pipes', lé djèrbé, gerbes' (cf. plus bas), lẻ gé̟spé , guêpes', lé giazé églises, lé gulėtė, feuilles du mélèze’, lé karée, chaises', le korde cordes', lè kòté robes.', lé kourožné couronnes', lé labré lèvres', le leouré lièvres', lé m'soyré, faux', le misele, joues', le molé,pincettes', le mouchtché, mouches', lé mouré, mûres sauvages', le muda.nde caleçons', le niaré,puces', lé palé pelles', le pele poêles', lé pèyré pierres', lé pianté plantes', lė porté portes', lé räsie, scies', lé výké zoccoli, le taoulé tables', lé tǝnályé tenailles', lé testé, têtes', lé tazouyré ciseaux', lé trifoulé, pommes de terre', lé tchoké, cloches', lé vimne osiers', lé viyé routes', lé virólé, véroles'. 6 Devant s impur (je donne aussi le singulier) 3: I askuèla, I askuělé (suj. A), écuelles', la spala, l aspalé épaules', 1 Cp. ly ouralye, ly aspalė, ly aspine, etc. 2 Crissolo (1300 m.) est la dernière commune de la vallée du Pô, située au pied du Monte Viso et point de départ pour l'ascension de cette montagne. En été, Crissolo est habité par des étrangers. J'ai pu constater en passant que le patois d'Oncino, commune située un peu plus bas, mais éloignée de la grande route, a gardé plus d'originalité. 3 Les formes du pluriel des mots commençant par s impur que je donne dans le texte sont, sauf indication contraire, celles du sujet B. Voir plus bas. pl. lẻ spó̟.ndė, les parties latérales du lit' (suj. A), la spoṛnya, lé spoṛnyé, éponges', la stardia, le standié les chambres', la stela, lastélé1, étoiles', pl. lé stèlé, bûches', la stụa, lastùé, poêles' m., l astchala, I astchalé3, pl. I astchinė1 dos'. Devant une voyelle oulanyé, noisettes, le ouré heures', lé ourélyé, oreilles', lé é, raisins'. Je viens de donner mes matériaux plus complètement qu'à l'ordinaire. Voici pourquoi: dans un certain nombre de cas, l'article fém. plur. se présente sous la forme de las ou ləz. Je cite tous les exemples que j'ai notés: las fee, brebis', las fémné, femmes', las filyé, filles', las djalinė, poules', léz djèrbé, gerbes', las tchabré chèvres', las tchambe jambes', las tchaoudé bas', las vặtché vaches'. III. trobas tcha.ntas tcha.ntavas tcha.ntarias tcha.ntésǝs vé.ndas vé.ndas va.ndiyǝs. IV. troubarä, sās, etc. V. as tu cf. durmara, etc., mais ās fas pōs fās tu sās tu, etc. 5 VI. Pour s secondaire, les résultats sont contradictoires: irou heureux' - fūs - djalou mè (mé) — nās — pourou (pòourou) - prés, pris' rīs riz' Sampeyre, Elva, Entraque ". aspou. Je me borne à donner les matériaux, en laissant au lecteur le soin de formuler les règles, qui sont bien simples. I et II. i doụe roue dal kartoun souŋ route; +; az doņus 1 C: pl. lé stélé. 2 C: la stāva, lẻ stṛvė. 3 C: la stchala, le stchalé. A la stchina, le stchiné. Je mets entre parenthèses les formes du sujet B toutes les fois qu'elles ne sont pas identiques à celles du sujet A. 6 Sampeyre (1000 m.), gros bourg et chef-lieu de district (mandamento) est situé dans la vallée de la Varaita. La campagne semble avoir assez bien conservé le patois, tandis que le bourg est envahi par le piémontais. Je dois mes renseignements à M. Agnesotti, photographe âgé de 34 ans, intelligent et observateur. M. Agnesotti, qui n'a quitté le pays que quelques mois, représente le langage de la population agricole qui n'a pas encore honte de parler patois, Elva (1600 m.) est une commune dont les hameaux s'échelonnent roua del kartoun a soun royttä1 et doués frèmés; douas fœmnä djalinä a i tchambe gèrsé; a lé tchambės gèrsés; a las tchamba gèsa-i mousiché roumpen...; le moustché roumpoun léz aranya; as moustcha as roumpoun...-pla i trifoule; plar le trifoulės; plār as tartiflä krūes; tistanya krṇa, etc. kastanyè krūè; tchastanyés lé spale; l aspalés; i ourèyè; léz ouréyés; az ourálya az aspalla - i stélè; léstélés; az astala iy uè sou.n dòousè; léz nés soụn dòousės; (lūva i az doụvda), etc. III. trobés; id.; trovas - trobes; id.; trovas — troubāvės; id.; trouvavas ma.ndjarīyes; mi.ndjarīyės; trouvarīyas troubésés; id.; trouvasas vé.ndės; vè.ndės; vè.ndas vé.ndės; vè.ndės; vè̟.ndas vé.ndarīyés; id.; va.ndariyas. IV. troubares; id.; trouvarès as ; id.; ās — fas; id.; fās vé.ndiyės; id.; van.dīyas ve.ndésés; id.; vandœsas. vė.ndarès; id.; va.ndaré̟s. pòs; id.; pòs — sas; id.; sās. V. as vé.ndu; as vé.ndụ; az vandų (interrog.) — fas tu koulasiour; fas koulasiour; faz dazdjuan etc. nās VI. kurious; id.; id.; -fus; +; fus, fuseau' - djelous; djèlous; dlous -més; id.; més-nas; id.; nas-pòourous; paourous ou pourous; (pi.npour) - rīs; ris; id. -- I espous; I éspous; I aspoūs. sur le versant méridional de la chaîne de montagnes qui sépare la vallée de la Varaita de la vallée de la Maira. Les, mulattières' qui conduisent aux communes voisines passent toutes à une hauteur d'à peu près 2000 mètres. Le sentier qui conduit plus directement dans la vallée principale est taillé dans les rochers à pic bordant le fleuve qui conduit les eaux d'Elva à la Maira. Les habitants d'Elva font presque tous le singulier métier de commerçants de cheveux et, à l'exception des vieillards et des enfants, ne passent dans leur village natal que les quelques mois d'été. Entraque (900 m.), dans la vallée du Gesso, au sud de Valdieri, n'est pas très loin de Roaschia (voir plus haut, p. 50, n. 3). Je sépare par des points et virgules les formes des trois communes; une croix indique qu'une forme me manque. Je rends par a le son intermédiaire entre a et a qui, en pause, est caractéristique pour les substantifs en a et qui demanderait une notation particulière. 2 Assimilation exceptionnelle d's final à r initial. Cp. skuple routės. Même phénomène à Roaschia, v. Salvioni, p. 532. Le fait se produit aussi en portugais. Vernante et Limone 1. +; I et II. i doua roè dèl kartoun soun routte; + − + douè frammè - i djalinnè; li dzalinnè al a i tchambè tourue; al a li tsambè garsè i mouchè; li moustsè — i tartifoulè; li tartuffoulè - kastanyè kruè; (moundátchì kru). Le sujet B de Limone, par contre, dit lé tsaousay, les bas - li bratsay, les aiguilles à tricoter' li nasay les noces' - far batiadjay,baptiser', etc.) — i ouriyè; li ourḍdjdjè — I èspalè; l aspṛlè · i stèllè; li stallè — i uve sou.n douse; li uvè sou.n dousè, etc. III. trævas; træbì— trævas; træbì bavi 3 -- truvavas; trou trouvariyas; troubaris trouvasas; troubesi ta.ndus ; và.ndì — vợ.ndu...; vàn dì — və.nduz...; durmiyes ; vàndiy fariyas ferais’; và.ndariyì — va.ndasus; fnisèsì, etc. Traversella, Perosa, Lagnasco1. Je considère ces trois patois comme types représentatifs du piémontais tel qu'il pénètre dans les Alpes occidentales. 1 Les deux villages dans la vallée de la Vermenagna, sur la route du col de Tende; Vernante (800 m.), fortement envahi par le piémontais, est plus grand que Limone, dont le patois est mieux conservé, quoique de village soit chef-lieu de district. Le sujet A de Limone, cordonnier agé de 28 ans, n'a quitté le pays que pour faire le service militaire. Sa mère est originaire d'un hameau situé plus bas, ce qui explique peuttre le fait qu'il n'y a pas trace chez lui de la réduction d's final à y qui paraît appartenir à l'ancien fonds dialectal de Limone et qui est régulière chez le sujet B, femme de l'aubergiste (à peu près 50 ans). Voir Salvioni, Roaschia, 532, n. 1, avec renvoi à Biondelli, p. 515 (corrigez 513). 2 à se rapproche ici de ò. Je ne suis pas sûr d'avoir toujours bien noté ce son intermédiaire. a Cf. finicharis, avris, faris. + Traversella, dans la vallée de la Chiusella, type du canavais semblable à celui qui pénètre dans la vallée de l'Orco. Traversella a été le premier village piémontais que j'ai visité. Il peut y avoir des fautes de 5 |