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II.

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Que l'herbe croisse derrière moi!

Ils m'y ont tout pris excepté un grain de blé,
Qui m'y est resté.

III. J'ai mis ce grain sur mon char,

Je l'ai mené au moulin.

IV. Le meunier qui me l'a moulu
M'en a pris la moitié.

V. J'en ai pu faire sept petits pains

Et tout le levain.

Allegretto.

Ρ

9:

II. La vèlya.

Acc. de CASIMIR MEISTER.

Kan ch'in vin la da chan-do né, Les garçons s'en vont

pro-me-ner. Kan ly-a-rou-von dè - jo lè tā,

Chè ka-min-Ion a

dza - ra kā: Ma kada nė - ta va

a - va bin? Mè

fri- jon chè dè - fan- so rin?

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:

Chè kaminDon a daraka :

«Ma kadənèta va-də bin?
Mè frijon chè dèfan-də rin ?»
II. Kan chtou filyè lè-j udzon vini,
Nind-an la ka to rèdzoyi:

« Qra, ora, vətǝ-lè ché!
Dzounè filyè à marier,
Dèpatsin-no, vuť' on bokon,
Ka no chatsin totè danɣi ! »

III. Kan ly-cudzon kə nə vinyon på,
Nind-an la ka dějèchpèrā:

« Ora, ora nə vinyon pă !
No no-j in chin pachay' ané,
No no-j in pachèrin chta né. »

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La veillée.

I. Quand s'en vient le samedi soir, Les garçons s'en vont promener. Quand ils arrivent dessous les toits, [Ils] (se) commencent par attacher leurs jarretières : « Ma cadenette va-t-elle bien? Mes frisons ne se défont-ils point? >>

II. Quand ces filles les entendent venir, [Elies] en ont le cœur tout réjoui: << Maintenant, maintenant, les voilà (ici)! Jeunes filles à marier, Dépêchons-nous, un peu vite, Que nous sachions toutes danser ! »

III. Quand elles entendent qu'[ils] ne viennent pas, [Elles] en ont le cœur désespéré: « Maintenant, maintenant [ils] ne viennent pas ! Nous nous en sommes passées hier au soir, Nous nous en passerons bien ce soir ! »

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IV. Quand [elles] en ont eu le dimanche soir, [Elles] s'en vont (en) disant tout le lundi: «Oh oui! nous en avons eu hier au soir, Qu'[ils] viennent seulement ici toutes les nuits. Nous leur ouvrirons la porte; Car [ils sont assurément des tout jolis.

V.

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« Quand il (s')en vient un, il (s')en vient bien deux; II semble qu'ils [en] raffolent (de venir] ici. S'[ils] savaient mieux se (litt. leur) répartir, [II] ne faudrait pas tant nous en passer; Nous en aurions toujours quelqu'un; Le temps ne nous semblerait pas long.

J. REICHLEN.

LES NOMS DES VENTS

DANS LA SUISSE ROMANDE

(Suite.) - Voir Bulletin II (1903), p. 63.

III. ruxlyo.

Dans la Gruyère, on désigne de ce nom un vent froid qui prend naissance dans les montagnes, à la Tine, au-dessus de Montbovon. Il souffle surtout en été pendant la nuit et le matin avant le lever du soleil, quelquefois jusqu'à 8-9 heures. Ce doit être une espèce de fahn. En dehors de son domaine habituel, que nous venons d'indiquer, il est peu connu. Réunissons toutefois soigneusement toutes les traces, pour être plus amplement documenté. Il faut, en étymologie, toujours compter avec la possibilité qu'un mot ne se soit conservé que dans un sens détourné, souvent bien éloigné de son origine. A Rossinières, ce vent s'appelle rodo, s. m.; il n'y est plus, comme en Gruyère, un vent du sud, mais il va de l'est à l'ouest. Il se fait sentir le matin, avant et après le lever du soleil, et annonce le beau temps. Dans le cours de la matinée, il tombe et est remplacé par la bise. A l'Etivaz, c'est un souffle froid dans les jours clairs de l'hiver. Aux Ormonts (ruxa), c'est également un courant très froid, auquel certains lieux se trouvent exposés. Ces indications de nos correspondants confirment ce qu'on peut lire dans les articles riklau et roulho (p. 338 et Suppl. p. 423) du Glossaire de Bridel1. Le dictionnaire de Mme Odin enregistre rizlya (fr. pop. riflard) s. m. vent froid du soir.... il amène parfois des giboulées. En Valais, la chose change

L'éditeur du Glossaire, L. Favrat, rectifie dans le supplément l'à peu près phonétique des formes de Bridel et écrit rubllo et routho.

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