Page images
PDF
EPUB
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

e, o, a sans accent sont des voyelles moyennes.

a (e renversé) = e sourd (brebis [brabi]).

an, in, on, un, sont les voyelles nasales des mots français temps [tan], main [min], rond [ron], lundi [lundi].

in, ün, oun désignent les nasales de i, u, ou, qui ne se trouvent que dans certains patois du Jura bernois et du Valais.

å, voyelle intermédiaire entre a et ò.

äè très ouvert.

Les diphtongues sont notées ay, èy, òy, aou, àu, etc., ou ya, yè, yo, oua, ua, etc., suivant la nature et le mode de combinaison des éléments qui les composent.

B. CONSONNES

b, p, d, t, j, ch, v, f, s, z, l, m, n, r ont le même son qu'en français, g représente partout le son dur de goût [gou].

[blocks in formation]

ly mouillée dans l'ancienne prononciation taille [taly'].

nyn mouillée comme dans vigne [viny'].

y s'emploie comme dans le français yeux [y], fusion [fuzyon], pied [pye].

h aspiration semblable à celle de l'allemand hoch.

=

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

Les voyelles particulièrement longues, sont surmontées d'un trait horizontal: ā, etc.

Les sons faiblement articulés sont notés en caractères plus petits, par exemple ai, ao, our, etc.

Un petit trait sous une voyelle (a) indique qu'elle porte l'accent tonique.

[graphic]
[ocr errors]
[ocr errors]
[graphic][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed]

LA PRÉPOSITION À1

[ocr errors]

pondent: èy, e,

:

Variantes phonétiques: a pour Vd V G F N, è pour Berne. Combinaisons avec l'article suivies d'un mot à initiale consonnantique 2. Au français au correspondent: 00u, o, œ, on, u, ou (Vd), u, ó, ou, œ, œu, i (V), u (G), oou, ou, ó, on (F), u, i, ou (N), a, u, i (B). Au français aux corresi (Vd), i, e, u, èi (V), e (G), èy, è, i (F), è, e (N), e (B). Pour la liaison au pluriel, v. l'article. Cas particulier la maison à-n-on notéro (C. V. 1896, 42); à-n-on pra (C. V. 1892, 45). La présence de cette n insérée devant l'article indéfini s'explique sans doute par la combinaison, très fréquente en patois, de: en-n-un pré, en-n-un coin, etc. (par ex. ën-n-oun kāro, Bulletin, VI, p. 26), vu que souvent à et en sont complètement synonymes (cf. la fin de cet article). Emplois de la préposition. Dans la classification des exemples, nous suivrons le système du Dictionnaire général. La préposition à exprime un rapport de destination. Il y a lieu de distinguer:

fan 116. and ticks a

I. Destination de lieu.

So trovè ā kabarè di tchvā byin, se trouver dans le cabaret du Cheval Blanc (B); alè è Porintru, aller à Porrentruy (B); en Valais on dit même : je viens d'à Sion, d'à Louèche (Pott,

1 Ces quelques pages sont un premier essai de mise en œuvre des matériaux dont dispose actuellement le Glossaire romand sur ce sujet. Dans la rédaction définitive, on réduirait certaines parties que le caractère du Bulletin indiquait de développer. Les abréviations Vd V G F NB désignent respectivement les cantons de Vaud, Valais, Genève, Fribourg, Neuchâtel et Berne. C. V. Conteur vaudois.

2 Nous ne donnons ici que les formes principales en plaçant à la tête de la série cantonale celles qui sont le plus répandues.

[ocr errors]
[merged small][ocr errors][ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Personennamen, p. 348); partir à la campagne, aller (ou être)
à quelque part, à autre part, à nulle part (français populaire
Vd F V); mettre quelque chose à sa poche (pour dans sa
poche, français pop. G N B), báirè onna goldie a la casse
(C. V. 1888, 38); le mnichtre envié a botchie David, le ministre
envoya chez le boucher David (B, Hist. pat., p. 13); aller à
l'apothicaire (français pop. Vd F N). Souvent on emploie à
sans article quand il s'agit d'un apprentissage à faire: apanr
a èkofi, a kouturyièr, apprendre le métier de cordonnier, de
couturière (Chaux-du-Milieu, N); aller (être) à maître, aller en
service: Françoise qu'étai a maitrè per tsi onna dame, Fran-
çoise qui était en service chez une dame (C. V. 1892, 33).
Cf. le wallon, qui dans ce cas emploie à avec l'article. Il dit:
<< être au peintre », pour être en apprentissage chez un peintre.
On dit dans un sens analogue: mettre un enfant à nourrice
(au lieu de en, B, Péter). Le Jura bernois dit alè è djïndr,
aller à gendre, c.-à-d. aller habiter chez ses beaux-parents.

Locutions prépositives: a flyan dè vo, à côté de vous (Vd); a l'étèr d la mézon, autour de la maison (Vd); ma chambre est à niveau du jardin (F, Grangier); cf. le fr. à fleur, à ras.

II. Destination de temps.

Hiair à né, hier soir (C. V. 1899, 10); cf. hier au soir, anc. fr. anuit; dmindje à vépre, dimanche soir (Pat. Neuch., 255); à bonne heure, pour « de bonne heure» (fr. pop. Vd F); lo pére Tiétse baillivè on franc à ti lè bounan ao poustiyon, le père T. donnait un franc au facteur à l'occasion de chaque Nouvel-An (C. V. 1891, 46); cf. à Noël, à Pâques, etc.

III. Destination de but.

Plusieurs verbes qui expriment une tendance, un effort vers un but, sont suivis de à, non seulement: se mettre à, donner à, comme en français, mais aussi : suivre à, vouloir à, falloir à, aller à, être à, faire à, laisser à. Exemples: s botè à rir, se mettre à rire; s botè à fur, se mettre à fuir, aussi dmorè li ā

[ocr errors][merged small]
« PreviousContinue »