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grande partie de ces histoires ne produisent l'effet physiologique que M. l'Ermite leur souhaite. Ce sera surtout le cas pour le No 4: Un pari bien gagné, et pour le N° 34: Un témoin qui ne l'est pas. D'autres, comme par exemple les nombreux récits de chasse, feront peut-être un peu hausser les épaules au lecteur, à moin qu'il ne soit chasseur enragé lui-même et, par conséquent, avide d'entendre les bêtises faites par ses concurrents.

L'auteur a aussi ses méchancetés. D'abord il n'est pas tendre à l'endroit des femmes; mais aucun conteur d'histoires villageoises ne l'a jamais été; c'est la bonne tradition gauloise qui veut qu'ont tape sur le sexe faible, qui n'est pas du tout le beau sexe chez le paysan; c'est affaire aux poètes de la ville de prêcher l'adoration de la femme.

Celle qui a le plus à souffrir dans les Historiettes, c'est la cuisinière du curé. Tantôt elle n'a pas signé la tempérance, comme au No 7: Une cuisinière assoiffée, tantôt elle est d'une crédulité d'enfant, comme au N°o 13: Un mot latin mal compris. Après la femme, c'est le tour du paysan qui croit au remède < pour se rendre invisible» (No 21), puis du professeur distrait, du commis voyageur qui n'aime pas « les corbeaux, » etc. Tout le monde y passe, jusqu'au ministre protestant, que sa cuisinière compromet en plein sermon (No 5, Un malentendu).

Ces histoires, en grande partie amusantes par elles-mêmes, gagnent beaucoup par le coloris que leur donne la forme patoise. Quant à la transcription, c'est l'orthographe ordinaire et capricieuse de tous les amateurs de patois, qui souvent rend le même mot de plusieurs façons différentes. Ainsi on trouve caimèrade p. 29, mais camerade p. 75, fonnat p. 23, mais fonat p. 24, ou bin tchure p. 5, mais po chure p. 60, etc. Malgré ces inconséquences, les Historiettes sont écrites en bon patois ajoulot et ne manqueront pas de réjouir le cœur de tous les amis de la vieille langue.

E. T.

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an, in, on, un, sont les voyelles nasales des mots français temps

[tan], main [min], rond [ron], lundi [lundi].

in, ün, oun désignent les nasales de i, u, ou, qui ne se trouvent que dans certains patois du Jura bernois et du Valais.

å, voyelle intermédiaire entre a et ò.

ä è très ouvert.

Les diphtongues sont notées ay, èy, òy, aou, deu, etc., ou ya, yè, yò, oua, ua, etc., suivant la nature et le mode de combinaison des éléments qui les composent.

B. CONSONNES

b, p, d, t, j, ch, v, f, s, z, l, m, n, r ont le même son qu'en français g représente partout le son dur de goût [gou].

k

ly

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mouillée dans l'ancienne prononciation taille [taly'].

nyn mouillée comme dans vigne [viny'].

y s'emploie comme dans le français yeux [y], fusion [fuzyon], pied [pye].

h aspiration semblable à celle de l'allemand hoch.

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Les voyelles particulièrement longues sont surmontées d'un trait horizontal: ā, etc.

Les sons faiblement articulés sont notés en caractères plus petits, par exemple a', ao, our, etc.

Un petit trait sous une voyelle (a) indique qu'elle porte l'accent tonique.

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