Pliétou quié d'alla lé por avay cé affron, Ce lo souverain dit que cén say oun'akchon, Ouna veilla, tzi no, eten pré dau mortay *, Plutôt que d'aller là pour avoir cet affront, Et de se voir ridiculiser par un tel compagnon. Un soir (veillée), chez nous, ils étaient près du brasier, De la poudre, avec quoi il vous fait une « guillette » ; De sorte qu'en badinant et en faisant ces beaux jeux, 64. Yo fasai ensemblian 57. stu affron. — Dité lo vai. 63. l'étai pré. dé sé tzaudâ. — 67. tjai. Recueil Corbaz : tjaire [le manuscrit et l'imprimé représentent la même forme: tchyāy, venant directement de cadere, tandis que les patois modernes possèdent des formes analogiques tchāyrə ou tsizi]. — 68. stu biau dju. · - 69. çen vo fe [passé déf.] onna tóla voilaye. Pliu ma fellie etay quié, lo vo deri to net, Fe quié sa mère et lli ne furont pas mau sotté. 75. Ditte-mé donc, messieu, ti per voutra conchense, Ce sin est ouna akchon! Ce lo souverin di que cén say oun'akchon, Nos avia-z-ouna bouna et balla galéry, 80. Que y'é éta contrin de fère démoly. Ne poëvo* pas di min por l'honneur de ma fellie, Puis ma fille était là, je vous le dirai franchement, Sa quenouille à la main, faisant le « cafornet» (en posant les pieds de part et d'autre du « mortier »). Et le feu qui sauta et prit à la filasse Fit que sa mère et elle ne furent pas mal sottes. Nous avions une belle et bonne galerie, Que j'ai été obligé de faire démolir. Je n'en pouvais pas à moins pour l'honneur de ma fille, Que je voulais conserver entier dans sa coquille, Car il venait taquiner chez nous toutes les nuits; plus patois]. 71. noutra fellie était tie [pliu au lieu de pupuis est le résultat d'une confusion avec le mot plus]. 73. sautu alla prendre [notre texte est -74. Dé quié sa mère. 75. Dité lo vai. 80. fére-à déguelly [plus pittoresque, mais signifie plutôt abattre, jeter à bas, et convient peu ici]. 81. N'en poivo pas dé men. 83. per chautre - autre la né [voir appendice]. 82. entire-en. -- 85. Por tzertzi l'occasion de pouay feré ripaille, Ce lo souverin di que cén say oun'akchon, Noutré vezin avion aberdzi ouna né Por vo deré bin quand cen ne fa rin au fé 95. On certin novien* qu'étay bon violare. To ce ressemblia quié, tant lé féllie quié mare. Pour chercher l'occasion de pouvoir faire « ripaille, Nos voisins avaient hébergé une nuit Pour vous dire [la chose] exactement, quoique cela ne Un certain aveugle qui était bon joueur de violon. Il y fit danser et sauter celles qui étaient à son gré (litt. à 87. Ma galéry. 88. L'é sa fóta, orendrai. 89. Dité lo vai. 93. Noutro vezin avai [moins bon]. 96. L'ai sé rassemblian ty, lé fellie avoué lé márẻ. — 97. que fasai. — 98. sen féré ensemblian. dansa, l'ai sauta stau. 99. L'ai 100. Et lé mollavé* bin a la fin de la notta*. Mé cen slia que besa ne mola ouna mitta! Ce lo Souverin di que cén say oun'akchon, Vo saray don encor, et sta et la pliou forta, Stu cor s'approutze et pui, sen dere quié so quotte, Et les embrassait bien à la fin de la danse. Il la prit, et lui en fit danser enfin une petite. Mais il s'en fallut bien qu'il la baisât ni embrassât un peu (une miette)! Dites, braves messieurs, etc. Vous saurez donc encore, et celle-ci est la plus forte: Un jour que Elisabeth était sur notre porte, C'était l'hiver passé, qu'il faisait ce grand froid Et qu'on ne savait plus où se cacher les doigts Cet individu s'approcha et puis, sans hésiter (sans dire: que coûte cela ?) 102. Ye fú tzi mon vezin [= je fus, etc., le manuscrit offre un texte plus clair]. — 103. la mena onna tota petita. 105. Dité lo vai [le refrain est uniformisé dans l'imprimé]. 111. L'étay l'hiver; stu grand frai. — 113. s'approutza [passé déf., impossible à cause de la mesure], et poui, sen derė porquié [porquié, accentué sur o, cfr. les vers 46 112. Yo on ne. Apré quoquie rézon qu'iquié lay vo marmotte, I 20. Ce lo Souverain di que cén say oun'akchon, Vaicé on autro tor qué lay fe l'an passa, De s'alla promena on certin dzor de feta. 125. Coumén l'etion ti quie au dessu d'on recor*, Après quelques paroles qu'il lui marmotte là, Et après avoir fait les tours que font les charlatans, Il voulut les lui fourrer [les doigts] dans son cache-mains ». Voici un autre tour qu'il lui fit l'année passée, Auquel je ne puis jamais « repenser de sang froid. Les filles et les garçons s'étaient mis en tête D'aller se promener un certain jour de fête. Comme ils étaient tous là au haut d'un tertre (?), et 47, rime mal avec marmotte, la locution offre peu de sens ici, et remplace évidemment l'expression sen dere quié so quotte tombée en désuétude, et que l'éditeur de l'imprimé a cependant dû laisser subsister au vers 185, ne trouvant rien à mettre à sa place. L'expression doit signifier: sans hésiter ou quelque chose d'approchant, et est peut-être née dans des phrases comme: il partit avec son larcin, sans demander: que cela coûte-t-il, c'est-à-dire au plus vite; la forme quié me fait présumer qu'il s'agit plutôt d'une proposition interrogative que relative]. 114. résons, adon que l'ai m. [peu satisfaisant]. 116. volliai [imparfait] fourra sé dai. 117. Dité lo don. 122. Au quẻ nẻ jame pu. — 123. Lê fellie et le valets. 125. l'étian setiet [aujourd'hui on dirait satā pour assis, la forme setiet m'est inconnue et repose peut-être sur une faute de lecture], au coutzet d'on. |