Histoire d'Angleterre depuis 1760 jusqu'à la fin du règne de Georges III, Volume 16

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Chez Janet et Cotelle, Libraires, 1821 - Great Britain

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Page 310 - Il est d'une naissance, distinguée, d'iïne figure petite et désagréable, avec de la valeur, de l'esprit et encore plus d'audace. Il choisit, en entrant dans le monde, le rôle d'homme à bonnes fortunes, ce qui prouve que tout le monde y peut prétendre. Il ambitionnoit en même temps une réputation de méchanceté , pour laquelle il avoit de merveilleuses dispositions, et en tiroit vanité. On ne laisse pas avec cela d'imposer aux sots, et de s'en faire craindre.
Page 323 - Belle-Ile, qui succéda au marquis de Paulmy, suspendit, à la vérité, l'inclination secrète qu'il avoit toujours eue pour le roi de Prusse; mais son indiscrétion habituelle a souvent nui à un plan dont le succès dépendoit du plus grand secret. Berryer, avec la grossièreté de son caractère, passe de la police de Paris à la cour, dont il prend la fausseté , sans la politesse. Il est chargé de la marine. La marquise de Pompadour, passionnée pour le nouveau système, en veut l'exécution,...
Page 324 - La plupart de nos officiers se prêtoient à regret à des opérations dirigées contre le roi de Prusse , qu'ils s'étoient fait un tic d'exalter, au lieu d'en imiter la vigilance et l'économie. Le public, depuis long-temps frondeur de la cour par la foiblesse et les fautes réelles du gouvernement, devint prussien , comme il avoit été autrichien dans la guerre précédente. Maillebois , ennemi de la marquise pour son compte et pour celui du comte d'Argenson son oncle , homme d'esprit et de talent,...
Page 258 - Kniphausen, son ministre, pour en écarter les soupçons et pour justifier son maître après la conclusion, affectoit de répandre les propositions qu'il avoit faites secrètement à notre ministère. Cette indiscrétion étoit trop forte pour n'être pas suspecte ; et , dès ce moment , le comte de Bernis ne douta plus de l'intelligence du roi de Prusse avec l'Anglois.
Page 250 - ... secrets seront devenus sans conséquence, la postérité verra que je n'aurai fait qu'anticiper son jugement. Combien d'opinions admises comme vraies par une génération , et dont la fausseté se trouve démontrée par la génération suivante ! La reine de Hongrie, humiliée de n'avoir...
Page 291 - On ne rougit point de calomnier les troupes pour disculper le général : l'incapacité prouvée du prince de Soubise ne l'empêcha pas d'être maréchal de France l'année suivante, et de continuer de commander. Pendant que le roi de Prusse triomphoit à Rosbach, il perdit...
Page 263 - Pour rédiger le plan qui devoit être présenté au conseil, et ne le pas laisser pénétrer d'avance, les comtes de Bernis et de Staremberg eurent quelques entrevues dans un logement que j'avois au Luxembourg, et que je n'occupois pas, où ils se rendoient, l'un par la rue de Tournon, et l'autre par la rue d'Enfer. Le plan proposé par l'Impératrice étoit si séduisant, que le Roi ne doutoit presque pas de l'approbation du conseil. Cependant quelques intérêts personnels pouvoient faire naître...
Page 288 - Français, restant maîtres de l'électorat d'Hanovre, du landgraviat de Bremen, et de la principauté de Verden , les troupes de Brunswick, de Hesse, de Saxe-Gotha , et généralement tous les alliés d'Hanovre, devoient se retirer dans leurs pays respectifs, garder la plus parfaite neutralité jusqu'à la fin de la guerre, et que les Hanovriens passeroient au-delà de l'Elbe.
Page 251 - Reine voyant notre ministre contraire à ses desseins, en suspendit la poursuite, mais ne les abandonna pas; et lorsque le marquis d'Hautefort vint à Vienne en qualité de notre ambassadeur, elle s'expliqua plus ouvertement avec lui qu'elle n'avoit fait avec Blondel, dans l'espérance qu'un homme de condition auroit plus de poids qu'un simple agent auprès de nos ministres. Outre les raisons politiques qui pouvoient toucher les deux cours, elle ne dissimula pas son ressentiment contre le roi de...
Page 289 - ... tous nos malheurs. La cour de Vienne et la Suède la blâmèrent hautement. Nous aurions dû prendre le même parti, rappeler le maréchal, qui n'en auroit pas été quitte pour cela chez les Anglais, et lui substituer un vrai général. Le comte de Maillebois, qui servoit sous le maréchal, obéit en silence à tout ce qu'il voulut, et se garda bien de s'opposer à une faute qui devoit naturellement perdre son général, dont il auroit alors pris la place. C'est ainsi que nos officiers...

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