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peau au moyen de son labrum et de l'hypopharynx; elle élargit ensuite la piqûre ainsi faite, au moyen de ses maxilles et de ses man

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Section sagittale faite à travers la tête et la trompe
de l'anophélès costalis femelle.

(Extrait de Report of the Malaria Expedition to Nigeria. Part II. Liverpool School of tropical medicine, 1901).

lbr, labrum; ep, épipharynx; h, hypopharynx; 1, labium; p', partie ascendante du pharynx; p", partie horizontale; n, nerf de la trompe; æ, œsophage; tr, trachée; sr, réceptacle salivaire: sd, canal salivaire; fm, muscle du réceptacle salivaire; x, épine chitineuse servant d'attache à un muscle (fm) qui s'insère autour du réceptacle salivaire; c, clypeus; pm, muscle pharyngien; brm, muscle s'insérant au labrum; cm, muscle épipharyngé; a, naissance du labrum ; sog, ganglion supraœsophagien; cog, ganglion sous œsophagien ; vc, commissure ventrale; dt, trachée; e, œil.

dibules; finalement, elle coule dans la plaie sa salive empoisonnée, qui y détermine par son irritation un afflux sanguin. Au fur et à mesure que les stylets s'enfoncent dans la peau, la gaîne se replie de plus en plus sur elle même, et peut ainsi, lorsque l'insecte est vorace, former une anse presque parallèle à la surface de la peau de la victime. Les parties des différentes pièces qui n'ont pas pénétré dans celleci, sont maintenues fortement enserrées au dehors par les deux moitiés de l'olive du labium.

L'intestin antérieur (fig. 35)

comprend la bouche; le pharynx très court;

et l'œsophage. De la partie terminale de l'œsophage, part un diverticule allongé, ventral et médian, appelé estomac suceur; latéralement se

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Coupe transversale faite à la base de la trompe

de l'anophélès costalis femelle.

(Extrait de: Report of the Malaria Expédition to Nigeria. Part II. Liverpool School of tropical medicine 1901)

lbr, labrum; ep, épipharynx; epr, épine chitineuse servant de support à l'épipharynx; h, hypopharynx montrant le conduit salivaire ; m, mandibule; mx, maxille; mxp, palpe ; þm, muscle de ce palpe; 7, labium; ltr, trachée; In, nerf labial.

trouvent deux diverticules semblables, mais beaucoup plus petits: les estomacs suceurs accessoires.

Les glandes salivaires, (fig. 33)

au nombre de deux, sont situées dans la partie antérieure du thorax, et ne s'y étendent pas au-delà de l'insertion de la première paire de pattes.

Chaque glande est en réalité formée par trois lobes : un lobe dorsal, un lobe ventral, tous deux allongés et mesurant un millimètre

de longueur, et un lobe médian, plus court mais plus gros que les précédents. Chacun de ces lobes possède un canal excréteur qui se

FIG. 33 Glande salivaire de moustique montrant les trois lobes et le canal extréteur commun (descr).

(d'après Grassi)

réunit aux deux autres pour former un canal excréteur commun. Sur la ligne médiane du corps, ce canal excréteur commun se réunit à celui de la glande opposée pour former finalement un dernier canal collectif par lequel les glandes déversent leur contenu dans le canal de l'hypopharynx.

L'intestin moyen ou estomac (fig. 34 et 35)

se compose d'une partie antérieure, allongée et mince, séparée de l'œsophage par une valvule; et d'une partie postérieure infundibuliforme qui est le ventricule chylifique. L'extrémité postérieure de celui-ci est séparée

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de l'intestin postérieur par l'insertion de cinq tubes allongés, ou tubes de Malpighi, qu'on prenait autrefois pour des canaux biliaires, mais qui servent en réalité à la sécrétion urinaire.

C'est dans cet intestin moyen ou estomac que se fait le développement des parasites malariens Les copulas aussitôt formées, vont s'accoler à la paroi de cet estomac, s'y enkystent, et s'y accroissent en volume à tel point qu'elles finissent par bomber vers la surface externe de l'estomac, dans la cavité générale du corps de l'insecte. (fig. 18 à 21)

Bien que le culex ne soit pas propagateur de la malaria humaine, on peut observer sur lui des kystes à sporozoïtes; mais, tandis que les kystes de l'anophélès sont pathogènes pour l'homme, ceux du culex ne le sont que pour certains animaux.

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Tube digestif de moustique montrant la partie antérieure
de l'estomac, le ventricule chylifique, les tubes de Mal-
pighi, l'intestin postérieur, et les deux ovaires.

L'intestin postérieur

ou intestin proprement dit, se termine par. une ampoule rectale. Il est entouré soit par les testicules, soit par

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les

trant les rapports existant entre les organes internes et l'extérieur du moustique.

(d'après Grassi)

mac postérieur commence entre le 2o et le 3o anneau abdominal, et l'intestin postérieur à la limite entre le 5e et le 6o anneau abdominal.

L'estomac est formé par un épithélium et par une membrane musculo élastique. Les fibrilles musculaires externes sont longitudinales; les internes sont circulaires. Ces fibrilles musculaires forment un réseau à larges mailles. Grâce à sa texture, cet estomac peut se dilater et se rétracter suivant qu'il est rempli ou vide.

CHAP. III.

DISTINCTION DES SEXES ET DES ESPÈCES.

Distinction des sexes.

Le sexe d'un moustique se reconnaît immédiatement à l'œil nu, aux barbelures des antennes. Ces barbelures sont très fortes chez le mâle, aux antennes duquel elles donnent l'aspect d'une petite plume ou du prêle des champs. Chez la femelle, il n'existe, à la base de chaque article, que quelques soies rares et courtes, invisibles à l'œil nu. D'autre part, l'abdomen de la femelle n'a pas la finesse et la gracilité de celui du mâle. Cela tient à ce que les mâles, qui se nourrissent exclusivement de sucs végétaux, possèdent, en raison de leurs mœurs pacifiques, un tube digestif long et fin; tandis que les femelles dont l'abdomen s'enfle régulièrement par le sang dont elles se gorgent, ont un tube digestif épais et court. Enfin, à cette différence dans les mœurs, correspond une différence dans la constitution de la trompe; tandis que les pièces buccales du mâle ne se prêtent qu'à la succion, la femelle, au contraire, a des appendices buccaux plus développés, plus parfaits et plus terribles qui lui permettent la piqure des téguments de l'homme et des ani

maux.

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