Page images
PDF
EPUB

Imitation de l'ode d'Horace : Diffugere nives, etc.

Traduction de la XVII ode du II liv. d'Horace,

292

Oreste, poëme; par Pierre Dumesnil,

19

Traduction libre de la Ballade du ministre de Wakefield, 31
Œuvres posthumes de Marmontel,

La Phaoniade,

57

70

OEuvres de Virgile, traduction nouvelle; par M. René
Binet,
112,214 et 54r
La Navigation, poëme ; par J. Esmenard, 151, 247
Oraisons funèbres de Jacques-Bénigne Bossuet, 164
Le Paradis perdu, traduit par J. Delille, 211, 295 et 391
Les Oiseaux de la Ferme, poëme ; par M. Lalanne, 260
Génie du Christianisme, etc.; par. François-Auguste de
Châteaubriand,

[blocks in formation]

Le Flambeau des étudians en rhétorique et en philosophie;

par M. Collin,

403

[ocr errors]

(No. CXCVIII.) 30 GERMINAL BRI (Samedi 20 Avril 1805.)

MERCURE

DE FRANCE.

LITTÉRATURE.

POÉSI E.

LE DEPART DU CROISE.

ROMAN

L'HONNEUR m'appelle, et me ravit

A món amante, à ma patrie,
A sa voix mon cœur obéit;
Demain je pars pour la Syrie.

Je veux,

fidèle à mon amour,

Fidèle au serment qui me lie,

Servir jusqu'à mon dernier jour

Mon Dieu, mon prince et ma patrie.

Amant plus tendre que discret,
Quand je quitte ma jeune amie,
Puis-je cacher le feu secret
Qui brûle mon ame asservie?
Si mon espoir n'est point trompeur,
Je ne crains pas qu'elle m'oublie;
Un jour l'éclat de ma valeur
Plaira, j'espère, à mon amie.

1

N

J'ai reçu

la croix de sa main;
Cette croix auguste et chérie,
Qui fut l'ornement de son sein,
Ne me sera jamais ravie.

Si la mort aux champs de l'honneur
Termine le cours de ma vie,
Il faut la prendre sur mon cœur
Pour la rendre à ma jeune amie.

DEMOLIÈRES

LE JEU DES PIEDS.

CONTE.

Alix, déjà sur le retour,

Aimait un jeune fat qui ne s'en doutait guère;
Enivré de succès, et toujours sûr de plaire,
Cet important faisait sa cour

Aux seules beautés printanières,

Et sans prendre en pitié les pauvres douairières.
Dans l'espoir de le conquérir,

Alix mettait en jeu mille aimables manières,
Et le tendre coup d'œil, et le brûlant soupir;
Mais rien n'avançait les affaires.

Il lui revint en souvenir

Qu'au temps heureux de sa jeunesse,
Le jeu des pieds, conduit avec adresse,
Pouvait d'un cœur sensible exprimer le desir ;
Elle a recours à ce doux stratagème.
Au reversis,

Pour vis-à-vis

'Ayant un soir l'objet qu'elle aime,
Sur le tapis

Vers l'Adonis

Tout doucement un pied s'avance,
Un autre pied se rencontre ; et d'abord
On l'interroge, on combat son silence;

« PreviousContinue »