>> dessus des terres et des mers, et d'une aile mu>> tuelle facilitent leur fuite : ainsi les prudentes » cigognes portées sur les vents, gouvernent leur >> voyage de chaque année; l'air flotte tandis » qu'elles passent, vanné par des plumes innom>> brables. >> De branche en branche les oiseaux plus pe» tits solacient dans les bois de leur chant, et dé» ploient jusqu'au soir leurs ailes peinturées : › alors même le rossignol solennel ne cesse pas » de chanter, mais toute la nuit il soupire ses >> tendres lais. » D'autres oiseaux encore baignent dans les » lacs argentés et dans les rivières leur sein » duveteux. Le cygne, au cou arqué, entre deux » ailes blanches, manteau superbe, fait nager >> sa dignité avec ses pieds en guise de rames. » souvent il quitte l'humide élément, et s'éle>> vant sur ses ailes tendues, il monte dans la >> moyenne région de l'air. D'autres sur la terre » marchent fermes, le coq crêté dont le clairon >> sonne les heures silencieuses, et cet oiseau » qu'orne sa brillante queue, enrichie des cou» leurs vermeilles de l'arc-en-ciel et d'yeux » étoilés. Ainsi les eaux remplies de poissons et >> l'air d'oiseaux, le matin et le soir solennisèrent » le Cinquième Jour. >> Le Sixième et dernier Jour de la création se » leva enfin au son des harpes du soir et du matin, » quand DIEU dit : Let the earth bring forth soul living in her kind, Cattle, and creeping things, and beast of the earth, Each in their kind. The earth obey'd, and straight Opening her fertile womb, teem'd at a birth His hinder parts; then springs, as broke from bonds, Rising, the crumbled earth above them threw >> - Que la terre produise des animaux vivans, » chacun selon son espèce; les troupeaux, et les >> reptiles, et les bêtes de la terre, chacun selon son espèce! » La terre obéit: et soudain, ouvrant ses fertiles >> entrailles, elle enfanta dans une seule cou>> che, d'innombrables créatures vivantes, de >>> formes parfaites, pourvues de membres et en » pleine croissance. Du sol, comme de son gîte, >> se leva la bête fauve là où elle se tient d'ordi>> naire, dans la forêt déserte, le buisson, la fou» geraie ou la caverne; elles se levèrent par cou>> ple sous les arbres : elles marchèrent, le bétail » dans les champs et les prairies vertes, ceux-ci » rares et solitaires, ceux-là en troupeaux pâtu>> rant à la fois, et jaillis du sol en bandes nom>> breuses. Tantôt les grasses mottes de terre » mettent bas une génisse; tantôt paraît à moitié » un lion roux, grattant pour rendre libre la >> partie postérieure de son corps: alors il s'élance " comme échappé de ses liens, et, se dressant, se» coue sa crinière tavelée. L'once, le léopard et le >> tigre, s'élevant comme la taupe, jettent par» dessus eux en monticules la terre émiettée. Le >> cerf rapide de dessous le sol lève sa tête bran» chue. A peine Béhémot, le plus gros des fils de >> la terre, peut dégager de son moule son vaste >> corps. Les brebis laineuses et bêlantes poussent >> comme des plantes: le cheval marin et le croco>> dile écailleux restent indécis entre la terre et » l'eau. At once came forth whatever creeps the ground, The parsimonious emmet, provident First crept Of future; in small room large heart enclosed ; Hereafter, joined in her popular tribes The female bee, that feeds her husband drone With honey stored : the rest are numberless, Now heaven in all her glory shone, and roll'd Her motions, as the great first Mover's hand >> A la fois fut produit tout ce qui rampe sur la » terre, insecte ou ver: les uns, en guise d'ailes, >> agitent leurs souples éventails, et décorent leurs >> plus petits linéamens réguliers de toutes les >> livrées de l'orgueil de l'été, taches d'or et de » pourpre, d'azur et de vert; les autres firent >> comme une ligne leur longue dimension, rayant » la terre d'une sinueuse trace. Ils ne sont pas >> tous les moindres de la nature: quelques uns. >> de l'espèce du serpent, étonnans en longueur » et en grosseur, entrelacent leurs tortueux re>> plis, et y ajoutent des ailes. >> D'abord l'économe fourmi, prévoyante de » l'avenir; dans un petit corps, elle renferme un >> grand cœur! modèle peut-être à l'avenir de >> la juste égalité, elle unit en communauté >> ses tribus populaires. Ensuite parut en essaim >> l'abeille femelle qui nourrit délicieusement son >> mari fainéant, et bâtit ses cellules de cire rem» plies de miel. Le reste est sans nombre, et tu >> sais leur nature, et tu leur donnas des noms >> inutiles à te répéter. Il ne t'est pas inconnu, le >> serpent (la bête la plus subtile des champs); » d'une énorme étendue quelquefois, il a des >> yeux d'airain, une crinière hirsute et terrible, >> quoiqu'il ne te soit point nuisible, et qu'il >> obéisse à ton appel. » Les cieux brillaient maintenant dans toute >> leur gloire, et roulaient selon les mouvemens » que la main du grand premier moteur im |