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Rambouillet, which was exhibited at the French Protestant
Hospital on the 22nd October, 1885:-

The small ivory box, now before you, was kindly lent by a lady, a relative of mine, for the exhibition of Huguenot relics, held on the 22nd October at the French Protestant Hospital of "La Providence," on the occasion of the commemoration of the Bi-centenary of the Revocation of the Edict of Nantes.

This little relic, which is about two hundred years old, and has been for many years in my family, is connected with the history of a Huguenot family, some members of which emigrated, or fled rather, from France, during the persecutions carried on under the cruel edict issued by Louis XIV, against the followers of the Reformed Faith. It also refers to the social life of our Huguenot Ancestors.

The relic which I have brought for your inspection was used either as a snuff box, or more probably as a "bonbonnière," an article which fashionable men and women of the period carried about with them.

I have to say, the original proprietor of the box was a very æsthetic and fashionable man, the companion of one of the greatest roués of the time. I am alluding to Monsieur Charles Comte de Nocé, who was born about the year 1640, a son of M. Charles de Nocé, Seigneur de Fontenay la Chapelle, by Marie le Roy, his wife, daughter of M. Marin le Roy, Seigneur de Gourbeville, &c.

The younger Charles de Nocé was the intimate friend and constant participator in the orgies of the profligate Duke of Orleans, who, on the death of Louis XIV., in 1715 became Regent of France during the minority of his successor.

Charles de Nocé was Gentleman of the Bed-chamber to the King, and at one time, Keeper of the Wardrobe to the Regent. In the month of June, 1719, he obtained from the Regent a pension of 10,000 livres, and died at St. Germainsen-Laye, at the age of 75.

I have before stated, that this relic belonged to a Huguenot family. Members of the Nocé de Fontenay family fled to England and Ireland. I will quote the inscription on a tombstone, copied by my daughter in the churchyard of St. Peters, in Aungier Street, Dublin.

"Here lieth the body of Justine Elizabeth de Fontenay, born the 11th day of March, 1787. A beautiful and amiable girl. "She was forced, by disturbances in France, to emigrate with "her family from her native land, and take refuge amongst

strangers, who, though they cannot repair the lossess, sym"pathise in the sufferings of a noble, but unfortunate family. She died on the 16th day of January, 1797."

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This young lady, no doubt, belonged to a branch of the Nocé de Fontenay family, which may have fled from the cruel revolutionary troubles, and not from religious persecution; however, that the de Nocés were Huguenots is well known, and may also be inferred, from the fact of Charles de Nocé de Fontenay, having married Marguerite de Rambouillet, the daughter of Antoine, Marquis de Rambouillet, Seigneur de la Sablière, and Sieur de Plessis, an undoubted Huguenot, born in 1656, and confined in the Bastille in 1685, the year of the Revocation of the Edict of Nantes.

On his release from prison, Antoine de Rambouillet with his wife, fled to Copenhagen, and we subsequently find a Nicolas de Rambouillet, a Director of the French Protestant Hospital of "La Providence" in London, in the under the name of "La Sablière."

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year 1718, The estates of La Sablière were confiscated by Louis XIV., and divided between three daughters of the family, who were detained as children in France, and brought up as Roman Catholics.

On first seeing this ivory box, the arms on the lid proved to me that it must have belonged to some lady of the Rambouillet family, or her husband. The impaled, or female side of the coat showing Azur, three partridges proper, each holding in its beak an ear of corn, or." My great grandmother (the wife of Dr. Daniel Peter Layard, who was a Director of the French Protestant Hospital in 1775), was a Mademoiselle Chevalleau de Boisragon, daughter of the refugee Lieut.Colonel of that name, by his second wife, Marie Henriette de Rambouillet. It was therefore very evident that the little box had come into the Layard family, through the mother of Mrs. Daniel Layard, who was, as I have shown, a Rambouillet and a Huguenotte.

It was some time before I came upon the arms impaling those of Rambouillet, showing "Argent, three fesses sable, accompanied by 10 martlets of the same, 4, 3, 2, and 1, and found they belonged to the de Nocé family, and that Charles Comte de Nocé had married the widow of Guillaume Scot, Sieur de la Mésangère, &c., her maiden name having been Marguerite de Rambouillet. She died on the 30th November, 1714, aged 57, without issue, and I may add, in conclusion, that the family of Rambouillet in England is

now extinct. The last of them, Charles William de Rambouillet or La Sablière having been a Lieut.-Colonel in the English Guards.

(The box was exhibited to the meeting).

The Chairman, in moving a vote of thanks to General Layard, spoke of the great genealogical and heraldic interest which attached to the remarkable Huguenot relic he had described, and of the care and research which had been brought to bear in the compilation of the paper.

The vote was seconded by Mr. W. M. Beaufort (Member of Council) and carried unanimously.

The Honorary Secretary then read an abstract (in English) of the following paper communicated by M. le Baron Fernand de Schickler, Président de la Société de l'histoire du Protestantisme Français.

LES EGLISES FRANÇAISES DE LONDRES APRES LA REVOCATION.

L'arrivée des Réfugiés, et surtout des Pasteurs, modifia considérablement le caractère ecclésiastique de la communauté Française de Londres. On avait vu sous Charles I. la vieille église de Threadneedle Street, qui remontait à Edouard VI., jalouse de son unité primitive, regarder d'abord d'un œil inquiet, puis bientôt attaquer ouvertement la congrégation naissante de Westminster, et refusant l'alliance pour exiger la fusion, s'efforcer d'en obtenir l'interdiction absolue. Lorsque après la Restauration monarchique Charles II. n'autorisa la reconstitution à la Savoie qu'avec le rite anglican, les deux églises, la Wallonne-Française réformée et la Française conformiste s'étaient développées en suivant des lignes parallèles mais entièrement indépendantes l'une de l'autre. L'immigra tion en masse devait les rendre toutes deux insuffisantes, et quoique la Savoie possédât (dès 1675, assure-t-on, ou au moins bientôt après,) une annexe à Spring Gardens, et que Threadneedle Street se préoccupât d'en ouvrir une autre (le temple dit de l'Hopital consacré en 1685), dans divers quartiers de la ville, et surtout dans ceux où les Réfugiés s'installaient de préférence, surgirent des lieux de culte nouveaux.

La première en date de ces congrégations d'après la Révocation fut conformiste. Ce n'est en effet que sous le rite anglican et la juridiction de l'Evêque de Londres qu'il fut permis à l'éminent pasteur de Charenton, Pierre Allix, de réunir à Jewin

Street en 1686, un troupeau que trois ans après il quittait pour occuper un canonicat à Salisbury, mais qui est le noyau du groupe conformiste dit plus tard des Quatre Eglises.

En 1687, un autre pasteur distingué, Benjamin de Joux, de Lyon, assisté de Jean Lions, fondait dans le quartier de Swanfields l'église de St. Jean strictement calviniste.

De prime abord il eût semblé naturel que ces créations et celles de l'avenir se constituassent en deux groupes distincts, voire même ailiés, ressortissant des deux Eglises qui jusqu'ici avaient représenté à Londres les deux rites. Il ne pût en être ainsi, et la faute, pour le côté calviniste, si faute il y a, n'en fut pas entièrement à la résistance de l'église de Threadneedle Street (dite Wallonne ou de Londres). Cependant cette résistance, très accusée, était loin de faciliter l'union. Dès 1587, St. Jean la lui demandait en lui citant l'exemple des deux troupeaux conformistes qui s'alliaient à la Savoie : le Consistoire refusait: ignorant à dessein ces congrégations qui s'étaient constituées sans le consulter, il répartissait la ville en cinq quartiers, résolu à les embrasser tous, mais à ne connaître que les fidèles de ses deux temples. Le nombre des Ministres expatriés à Londres augmentait de jour en jour: on remontrait au Consistoire dans la séance du 25 Mars 1688, que plusieurs des ministres réfugiés se plaignent de ce qu'ils "n'exercent plus leur ministère; on leur accordera la liberté de "l'exercer dans le temple de l'Hopital un jour par semaine s'ils "viennent le demander à cette Compagnie," palliatif d'autant plus insuffisant que les dimensions de la ville s'étendaient davantage.

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Il est juste néanmoins de reconnaître que l'éloignement ne fut pas la cause principale de la multiplicité vraiment surprenante des lieux de culte; plusieurs étaient même tres voisins les uns des autres. Mais tantôt des pasteurs pour lesquels il n'ay avait de place dans aucun des groupes existants, étaient incités, sans doute par d'anciens paroissiens retrouvés au sein du Refuge,à devenir eux aussi le centre d'un groupe; tantôt une congrégation accrue par des arrivées postérieures se scindait; tantôt l'union de deux communautés provoquait l'exode d'une portion de congrégation et d'un pasteur non-consentant à cette union; tantôt une question de tendances dogmatiques n'est pas entièrement étrangère à la formation de la congrégation nouvelle, les accusations mutuelles en sont le témoignage.

Repoussé par Threadneedle Street, Saint-Jean n'avait pas tardé à se fortifier s'alliant à la Chapelle de Glass House Street à la fondation de celle-ci en 1618, d'où l'union dite des trois,

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puis des quatre Eglises non-conformistes. Cette année 1688 et la suivante amènent une véritable expansion et consolidation des Eglises.

D'un côté, dans le Marché d'Hungerford s'ouvre la Chapelle conformiste de ce nom, bientôt rattachée à Jewin Street. De l'autre, Jacques II., moins de trois mois avant sa chûte, accorde à 10 pasteurs, par une Patente Royale en date du 4 Sept. 1688, le droit de se former en corps politique sous le titre des "Ministres François de la congrégation Françoise d'étrangers protestants dans ou autour de la ville de Londres et faubourgs d'icelle, de la fondation du Roi Jacques II," avec succession perpétuelle et liberté d'exercer les fonctions du Ministère selon leur façon accoutumée, avec pouvoir d'acheter de la terre, construire des églises, et en cas de mort ou de changement de ministres, en choisir d'autres pour leur succéder. Dans cet acte important, d'une tolérance à laquelle Jacques II. n'avait guère habitué les Calvinistes, on pressent l'approche de l'orage qui le menace. La date de l'entrée en fonctions officielle des dix premiers ministres bénéficiaires est celle du 25 Novembre, l'avant veille du dernier retour du roi à Londres. C'est à Glovers' Hall que se réunit d'abord cette Eglise dite de la Nouvelle-Patente, plus tard la Patente de Spitalfields; l'année suivante, en vertu du même acte, s'ouvrit dans Berwick Street la Patente dite de Soho; les deux Consistoires étaient séparés mais les pasteurs en commun.

L'avènement de Guillaume III., fortifiant l'élément Huguenot, est bientôt signalé par des lieux de culte de plus, ouverts désormais sans avoir même toujours recherché l'autorisation officielle, mais, pour plusieurs d'entre-eux, bénéficiant par une alliance postérieure des droits accordés à une congrégation précédemment établie. Ainsi le Quarré et Swallow Street fondées en 1690 font partie en 1691 du groupe conformiste d'Hungerford et Jewin Street, le Tabernacle s'ouvre en 1690 comme annexe de Glass House Street auquel s'adjoint en 1691 ainsi qu'à St.-Jean, l'Artillerie (d'abord Petticoat Lane).*

De la multiplicité des lieux de culte naissent une inévitable confusion, le passage de certains fidèles d'un troupeau à un autre sans liens établis avec aucun, et pour les distributions de secours les abus d'une mendicité répétée et sans contrôle. Un illustre réfugié, le Marquis de Ruvigny, l'ancien Député Général des Eglises, essaie d'y porter remède. Le moment lui

*Un peu plus tard Blackfriars, Wheeler Street, et peut-être le Petit Charenton paraissent bénéficier par alliance pastorale des autorisations attribuèes

aux Patentes.

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