français si cruellement compromis par les lâchetés du ministère. La Vendée osait supplier le roi de ne plus faire de concessions à l'étranger. Fouché, dans son rapport, calomniait les intentions et les vœux des deux armées. « Le moment approche, disait-il, déjà l'esprit national prend cette affreuse direction; une fusion se forme entre les partis les plus opposés; la Vendée elle-même rapproche ses drapeaux de ceux de l'armée. Dans cet excès de calamité quel autre parti restera-t-il à Votre Majesté que celui de s'éloigner? Les magistrats quitteront d'eux-mêmes leurs fonctions, et les armées des souverains seront alors aux prises avec des individus affranchis de tous liens sociaux. Un peuple de trente millions d'habitants pourra disparaître de la terre; mais, dans cette guerre d'homme à homme, plus d'un tombeau renfermera, à côté les uns des autres, les opprimés et les oppresseurs. >> Fouché, continuant la guerre qu'il avait faite si longtemps aux royalistes à coups d'échafaud ou de calomnie, s'exprimait ainsi : « L'Ouest offre un contraste effrayant. Un grand nombre d'individus, dans la Vendée, dans le Limousin, dans le Poitou, sont dévoués au roi; mais depuis vingt-cinq ans, soit erreur soit passion, ils confondent la cause de l'ancien régime avec la cause royale. Un zèle imprudent regarderait peut-être comme un avantage de pouvoir compter sur cette population armée, sur ces paysans crédules, simples, ignorants, qu'une longue guerre civile a rendus soldats, et qui obéissent à leurs chefs avec la plus aveugle soumission; il ne faut pas croire néanmoins que l'opinion de ces départements soit unanime; on y a formé des fédérations armées; une partie des villes est opposée aux campagnes, et les acquéreurs des biens nationaux résisteraient à quiconque voudrait les déposséder. » TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE RÉVOLUTION ET DIRECTOIRE. Fouché. Ses Mémoires. Ses idées sur les causes de la Révolution. Opinion de M. Guizot sur Fouché. - Naissance. Le professorat à Niort, à Le col - Education. - Entrée à l'Oratoire. Le Directoire. On le nomme fournisseur des armées. Le 18 fructidor. Fouché à Milan, ambassadeur de la République Césalpine. Il mécontente le Directoire français. Il revient à Paris : janvier 1799. Il se disculpe; il est nommé ambassadeur à La Haye. Son entrée au Ministère de la police. - Ses Son organisation. Ses rapports avec les Beauharnais. -Sa lutte contre les jacobins, les royalistes et la presse. Le 19 brumaire. Le Consulat. idées. 296 table des MATIÈRES DEUXIÈME PARTIE Sieyes et Fouché. tique de modération. CONSULAT ET EMPIRE. Direction donnée à la Police. Poli- sur Bonaparte. Il les détrompe. La nouvelle constitution. Bonaparte s'en moque et se fait nomRetraite de Sieyès. Bonaparte, FouExpédition d'Italie. Emeutes à TribulaLa machine infernale. Fouché et les frères du Premier Consul. tions de Fouché à la police. Dubois. -Fouché est accusé de négligence. Exécution de royalistes et de révolutionnaires. Le Consulat à vie. — Fouché le désapprouve. L'entourage de Bonaparte est hostile à Fouché. Le ministère de la police est supprimé. - Fouché se retire grassement payé et pourvu de la sénatorerie d'Aix. 1802. Fouché dans sa terre de Pont-Carré. parte et Louis XVIII. Moreau. Fouché prêche la clémence et pousse Bonaparte à l'Empire. -- Son système et ses théories. Pie VII Alliance avec la Russie. Echec de l'exLe faubourg Saint-Germain. pédition d'Angleterre. La Noblesse d'Empire: le duc d'Otrante. Intrigues contre Napoléon. Tentatives du cabinet de Saint-James. Vitel. Le comte Daché. Toute puissance de l'Empereur. Il se sépare de M. de Talleyrand. Fouché s'oppose inutilement à la guerre d'Espagne. -Paris s'agite. Craintes de Fouché. Mort du roi de Rome. Le Complot Malet. Rapprochement de M. de Talleyrand et de Fouché. - Ombrage qu'en prend l'Empereur. Il revient précipitamment d'Espagne. morable à M. de Talleyrand. -Fouché est, croit-on, perdu. Il reste. Le divorce il va de l'avant et se fait réprimander. L'Angleterre se remue. Fouché lève des troupes. Mécontentement de Napoléon. Il revient le 26 octobre 1809 à Paris et, dès le 27, fait une scène terrible à Fouché. - Promenade du duc d'Otrante et de M. de Ségur dans la forêt de Fontainebleau. Fouché conseille de nouveau le divorce. té. Alliance avec la maison d'Autriche. ché ses pourparlers avec l'Angleterre. - Il est écou - Trahisons de Fou M. Ouvrard et lord - Wellesley. L'Empereur est informé. Sa colère. 1810.- pire. 85-173 TROISIÈME PARTIE L'EMPIRE, LES CENT-JOURS ET LA RESTAURATION. Le duc d'Otrante gouverneur de Rome. Savary remplace Fouché qui l'initie à la police. - Napoléon réclame à Fouché ses lettres. Refus. Colère de l'Empereur. Fouché s'enfuit à Florence. Il simule un embarquement pour les Etats-Unis : mal de mer très opportun. Il se rend près d'Elisa et fait sa soumission à l'Empereur, en lui rendant certains papiers. II revient à Aix et espionne Paris pour son compte. — Fin de l'année 1810. Mauvaise direction Le peuple murmure. morale donnée à la police par Savary. Mort de la duchesse d'Otrante 9 octobre 1812. Fouché semble se retirer de plus en plus de la politique, mais il reste quand même en relations suiIl lui conseille la paix. 1813. Ex Les Royalistes. Fouché est poursuivi. Sa fuite. — L'Empereur revient de l'tle d'Elbe. Le duc d'Otrante rentre à la police. Intrigues de Fouché. Waterloo. Fouché mél'entrée du roi à Paris. - Le ministre du Roi Très-Chrétien. Son mariage. Répugnances de la famille royale pour Fouché. La Chambre Introuvable. Il est forcé de démissionner. Il est nommé à la légation de Dresde. - Loi d'amnistie du 9 janIl se retire en Autriche. Mort. Jugement sur Fouché . . vier 1816. Fouché est révoqué. 298 TABLE DES MATIÈRES ANNEXES. Séance du Conseil du Département de la Nièvre, - La Fête de Brutus à Nevers VII. - IX. Lettres aux Préfets et aux Evêques (Novembre 1799) I. II. Mesures contre la Religion dans la Nièvre, III. La Fête du 10 août 1793 à Nevers. IV. - - VI. Lettre de Fouché aux administrateurs de l'Ouest (Juillet 271 XI. Fouché et la Vendée pendant les Cent-Jours. - XII. Fouché et la Vendée après Waterloo. -- Note du duc d'Otrante sur la visite que lui fit M. Dam- REESE LIBRARY UNIVERSITY CALIFORNI Vannes. - Imp. LAFOLYE Frères. 2, place des Lices. |