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Sorte de cri attribué à l'autruche par toute l'Écriture. (Voyez JOB et MICHÉE.)

XLVII.

Page 268. Le vent de feu.

C'est le kamsin. Il n'y a point d'ouvrage sur l'Égypte et sur l'Arabie qui ne parle de ce vent terrible. Il tue quelquefois subitement les chameaux, les chevaux et les hommes. Les anciens l'ont connu, comme on peut le remarquer dans Plutarque.

Page 268. Un acacia.

(Voyez la note XLIo.)

XLVIII.

XLIX®.

Page 269. Le rugissement d'un lion.

On prétend qu'on ne trouve pas de lions dans les déserts de la Basse-Thébaïde: cela peut être. On sait, par l'autorité d'Aristote, qu'il y avoit autrefois des lions en Europe, et même en Grèce. J'ai suivi dans mon texte l'Histoire des Pères du désert; et je le devois, puisque c'étoit mon sujet. On lit donc dans mon Histoire que ces grands solitaires apprivoisoient des lions, et que ces lions servoient quelquefois de guides aux voyageurs. Ce furent deux lions qui, selon saint Jérôme, creusèrent le tombeau de saint Paul. Le père Siccard assure qu'on voit rarement des lions dans la Basse-Thébaïde, mais qu'on y voit beaucoup de tigres, de chamois, etc. (Lettr. édif., tom. v, pag. 192.)

Le.

Page 269. Un puits d'eau fraîche.

«L'aurore, dit le père Siccard, nous fit découvrir une «touffe de palmiers éloignée de nous d'environ quatre ou

«< cinq milles. Nos conducteurs nous dirent que ces palmiers « ombrageoient un petit marais, dont l'eau, quoiqu'un peu <«<salée, étoit bonne à boire.» (Lettr. édif. tom. v, pag. 196.)

Lie.

Page 270. Je commençai à gravir des rocs noircis et calcinés.

«Le monastère de Saint-Paul, où nous arrivâmes, est « situé à l'orient, dans le cœur du mont Colzim. Il est en«vironné de profondes ravines et de coteaux stériles dont «la surface est noire.» (Le père SICCARD, Lettr. édif., tom. v, pag. 250.)

LII.

Page 270. Au fond de la grotte.

«Il (Paul) trouva une montagne pierreuse, auprès du «pied de laquelle étoit une grande caverne dont l'entrée «étoit fermée avec une pierre, laquelle ayant levée pour y «entrer, et regardant attentivement de tous côtés, par cet «instinct naturel qui porte l'homme à désirer de connoître ales choses cachées, il aperçut au dedans comme un grand «vestibule qu'un vieux paimier avoit formé de ses branches «en les étendant et les enlaçant les unes dans les autres, et «qui n'avoit rien que le ciel au-dessus de soi. Il y avoit là «une fontaine d'eau très claire, d'où sortoit un ruisseau «qui à peine commençoit à couler, qu'on le voyoit se perdre << dans un petit trou, et être englouti par la même terre qui le produisoit.» (Vie des Pères du désert, traduction d'Arnauld d'Andilly, tom. 1, pag. 5.)

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Page 271. Comment vont les choses du monde?

«<Ainsi Paul, en souriant, lui ouvrit la porte; et alors «s'étant embrassés diverses fois, ils se saluèrent et se nom<<mèrent tous deux par leurs propres noms. Ils rendirent

«ensemble grâces à Dieu; et après s'être donné le saint <«<baiser, Paul s'étant assis auprès d'Antoine, lui parla de

«cette sorte :

«Voici celui que vous avez cherché avec tant de peine, «<et dont le corps flétri de vieillesse est couvert par des «< cheveux blancs tout pleins de crasse. Voici cet homme «qui est sur le point d'être réduit en poussière. Mais, puis«que la charité ne trouve rien de difficile, dites-moi, je «vous supplie, comme va le monde? Fait-on de nouveaux «bâtiments dans les anciennes villes? Qui est celui qui «règne aujourd'hui ?» (Vie des Pères du désert, traduction d'Arnauld d'Andilly, tom. I, pag. 10.)

LIVE.

P. 271. Il y a cent treize ans que j'habite cette grotte.

«Y ayant déjà cent treize ans que le bienheureux Paul << menoit sur la terre une vie toute céleste; et Antoine, âgé << de quatre-vingt-dix ans (comme il l'assuroit souvent), <<< demeurant dans une autre solitude, il lui vint en pensée « que nul autre que lui n'avoit passé dans le désert la vie «d'un parfait et véritable solitaire.» (Vie des Pères du désert, traduction d'Arnauld d'Andilly, tom. 1, pag. 6.)

Lve.

Page 271. Paul alla chercher dans le trou d'un rocher un pain.

Allusion à l'histoire du corbeau de saint Paul. J'ai écarté tout ce qui pouvoit blesser le goût dédaigneux du siècle; sans pourtant rien omettre de principal. Il ne faut pas, d'ailleurs, que les partisans de la mythologie crient si haut contre l'histoire de nos saints: il y a des corbeaux et des corneilles qui jouent des rôles fort singuliers dans les fables d'Ovide. Ne sait-on pas comment Lucien s'est moqué des dieux du paganisme, et combien, en effet, on peut les rendre ridicules? Tout cela est de la mauvaise foi. On admire

dans un poëte grec ou latin ce que l'on trouve bizarre et de mauvais goût dans la vie d'un olitaire de la Thébaïde. Il est très aisé, en élaguant quelques circonstances, de faire de la vie de nos saints des morceaux pleins de naïveté, de poésie et d'intérêt.

LVIe.

P. 272. Eudore, me dit-il, vos fautes ont été grandes.

Cette scène a été préparée dans le livre du Ciel. Elle achève de confirmer mon héros dans la pénitence; elle lui apprend ses destinées; elle lui donne le courage du martyre. Ainsi le récit se termine précisément au moment où Eudore est devenu capable des grandes actions que Dieu attend de lui.

LVII.

Page 274. Un horizon immense.

«Étant parvenus à l'endroit le plus haut du mont Col«<zim, nous nous y arrêtâmes pendant quelque temps pour «contempler avec plaisir la mer Rouge, qui étoit à nos «pieds, et le célèbre mont Sinaï, qui bornoit notre hori«zon.» (Lettr. édif., tom. v, pag. 214.)

LVIII.

Page 274. Une caravane.

L'établissement des caravanes est de la plus haute antiquité : la première que l'on remarque dans l'histoire romaine remonte au temps d'Auguste, lors de l'expédition des légions pour découvrir les aromates de l'Arabie.

LIXe.

P. 274. Des vaisseaux chargés de parfums et de soie

Les parfums de l'Orient et les soies des Indes venoient aux Romains par la mer Rouge. Les philosophes grecs

alloient quelquefois étudier aux Indes la sagesse des brachmanes.

LX.

Page 274. Confesseur de la foi.

Ce morceau achève la peinture du christianisme. Il fait voir la suite et les conséquences de l'action; il montre Eudore récompensé, les persécuteurs punis, et les nations modernes se faisant chrétiennes sur les débris du monde ancien et les ruines de l'idolâtrie.

LXI.

Page 275. Grande rébellion tentée par leurs pères.

C'est la révolte d'Adam et la chute de l'homme. Le reste du passage touchant la morale écrite, les révolutions de l'Orient, etc., n'a pas besoin de commentaires. Je suppose, avec quelques auteurs, que l'Égypte a porté ses dieux dans les Indes, comme elle les a certainement portés dans la Grèce. Toutefois, l'opinion contraire pourroit être la véritable, et ce sont peut-être les Indiens qui ont peuplé l'Égypte. «Mundum tradidit disputationibus eorum. >>

LXIIe.

P. 275. Vous avez vu le christianisme pénétrer, etc. Ceci remet sous les yeux le récit, et le but du récit.

LXIII.

Page 276. Le grand dragon d'Égypte.

«Ecce ego ad te, Pharao rex Ægypti, draco magne, qui <«< cubas in medio fluminum tuorum, et dicis : Meus est flu«vius.» ( Ézéchiel, XXIX.)

LXIVe.

Page 277. Les démons de la volupté, etc.

Allusion aux tentations des saints dans la solitude, et

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