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Comme elle est très exacte dans le texte, je n'ai rien à ajouter dans la note. Plutarque (de Oracul. defect.) avoit raconté à peu près la même histoire avant Procope.

x xve.

Page 249. Le tourbillon de feu.

Cette circonstance des tourbillons se trouve dans les deux auteurs cités à la note précédente.

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Page 249. Tu m'écriras des lettres que tu jetteras dans le bûcher funèbre.

<«<Lorsque les Gaulois brûlent leurs morts, dit Diodore «(trad. de Terrass.), ils adressent à leurs amis et à leurs « parents défunts des lettres qu'ils jettent dans le bûcher, «comme s'ils devoient les recevoir et les lire. >>

xxvire.

Page 250. Je tombe aux pieds de Velléda.

Ceci remplace deux lignes trop hardies des premières éditions. L'expression est adoucie, le morceau n'y perd rien; il devient seulement plus chaste et d'un merveilleux goût.

XXVIII.

Page 250. L'enfer donne le signal de cet hymen funeste,

etc.

J'ai transporté ici dans une autre religion les fameux vers du ive livre de l'’Énéide :

Prima et Tellus et pronuba Juno

Dant signum : fulsere ignes, et conscius æther

Connubiis, summoque ulularunt vertice nymphæ.

LES MARTYRS. T. 1.

29

29

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Page 251. Le langage de l'enfer s'échappa naturellement de ma bouche.

Il y a ici tout un paragraphe de supprimé. Rien dans cet épisode ne peut plus choquer le lecteur, à moins qu'il ne soit plus permis de traiter les passions dans une épopée. Si les longs combats d'Eudore, si l'exécration avec laquelle il parle de sa faute, si le repentir le plus sincère ne l'excuse pas, je n'ai nulle connoissance de l'art et du cœur humain.

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Page 252. Les cris que poussent les Gaulois quand ils veulent se communiquer une nouvelle.

<«<Ubi major atque illustrior incidit res, clamore per «agros regionesque significant : hunc alii deinceps exci«piunt et proximis tradunt.» (Cæs., in Comment., lib. vi.)

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Page 253. Et que du faîte de quelque bergerie.

Ardua tecta petit stabuli, et de culmine summo

Pastorale canit signum, cornuque recurvo

Tartaream intendit vocem, etc.

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(Eneid, vII.)

Jusqu'ici on avoit comparé le jeune homme mourant à l'herbe, à la fleur coupée, «succisus aratro»; j'ai transporté les termes de la comparaison, et j'ai comparé Velléda à la moissonneuse elle-même. La circonstance de la faucille d'or m'a conduit naturellement à l'image: un poëte habile pourra peut-être profiter de cette idée, et arranger tout cela un jour avec plus de grâce que moi.

Ici se terminent les chants pour la patrie. J'ai peint notre double origine; j'ai cherché nos costumes et nos mœurs dans leur berceau, et j'ai montré la religion naissante chez les fils aînés de l'Église. En réunissant ces six livres et les notes de ces livres, on a sous les yeux un corps complet de documents authentiques touchant l'histoire des Francs et des Gaulois. C'est chez les Francs qu'Eudore est témoin d'un des plus grands miracles de la charité évangélique; c'est dans la Gaule qu'il tombe, et c'est un prêtre chrétien de cette même Gaule qui le rappelle à la vraie religion.* Eudore porte nécessairement dans les cachots les souvenirs de ces contrées demi-sauvages, auxquelles il doit, pour ainsi dire, et ses vertus et son triomphe. Ainsi, nous autres François, nous participons à sa gloire, et, du moins sous un rapport, le héros des Martyrs, quoique étranger, se trouve rattaché à notre sol. Ces considérations, peut-être touchantes, n'auroient point échappé à la critique, si on n'avoit voulu aveuglément condamner mon ouvrage, en affectant de méconnoître un grand travail, et un sujet intéressant, même pour la patrie.

REMARQUES

SUR LE ONZIÈME LIVRE.

PREMIÈRE REMARQUE.

Page 255. La grande époque de ma vie.

Voilà qui lie absolument le récit à l'action, en amenant le repentir et la pénitence d'Eudore, et ce qui rentre dans les desseins de Dieu, desseins qui sont expliqués dans le livre du Ciel.

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P. 256. Il me nomma préfet du prétoire des Gaules.

J'ai dit plus haut qu'Ambroise étoit le fils du préfet du prétoire des Gaules; mais je suppose à présent que le père d'Ambroise étoit mort, ou qu'il ne possédoit plus cette charge.

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Page 256. Je m'embarquai au port de Nîmes.
Voyez la Préface.

Ive.

Page 256. Marcellin m'admit au repentir.

Pour les erreurs du genre de celles d'Eudore, l'expiation étoit de sept ans : ainsi Marcellin fait une grâce au coupable en ne le laissant que cinq ans hors de l'Église. Les premières éditions des Martyrs donnoient sept ans à la pénitence du fils de Lasthénès; ce qui étoit la totalité du temps canonique.

ve.

Page 257. Il étoit encore en Égypte.

On se souvient que lorsque Eudore partit pour les Gaules, Dioclétien étoit allé pacifier l'Égypte, soulevée par un tyran qui prétendoit à la pourpre. (Voy. liv. v et liv. IX.)

vie.

Page 257. Môle de Marc-Aurèle.

Peut-être Civita-Vecchia.

VIIe.

Page 257. Porter du blé destiné au soulagement des pauvres.

On lisoit dans les éditions précédentes : «Chercher du blé.» (Voyez la Vie de saint Jean l'aumônier, dans la Vie des Pères du désert, trad. d'Arnauld d'Andilly, pag. 350.)

VIIIe.

Page 258. Utique... Carthage... Marius... Caton, etc.

Voici un ciel, un sol, une mer, des souvenirs bien différents de ceux des Gaules. J'ai parcouru cette route d'Eudore: si le récit de mon héros fatigue, ce ne sera pas faute de variété.

Ixe.

Page 258. A la vue de la colline où fut le palais de Didon.

En doublant la pointe méridionale de la Sicile, et rasant la côte de l'Afrique pour aller en Égypte, on pouvoit apercevoir Carthage. J'aurois beaucoup de choses à dire sur les ruines de cette ville, ruines plus considérables qu'on ne le croit généralement; mais ce n'est pas ici le lieu.

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