Page images
PDF
EPUB

île de Sayne pour Jersey; mais Strabon la place vers l'embouchure de la Loire. Il est plus sûr de suivre Bochart (Géograph. sacr., pag. 740) et d'Anville (Notice de la Gaule, pag. 595), qui retrouve l'île de Sayne dans l'île des Saints, à l'extrémité du diocèse de Quimper, en Bretagne.

LXI.

Page 228. Vous allez mourir, etc.

Les Gaulois servoient surtout dans la cavalerie romaine; car, selon Strabon, ils étoient meilleurs cavaliers que fan

tassins.

LXIIe.

Page 229. Vous tracez avec des fatigues inouïes les routes, etc.

Il suffit de jeter les yeux sur la carte de Peutinger, sur l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, et sur le livre des Chemins de l'Empire, par Bergier, pour voir combien la Gaule étoit traversée de chemins romains. Il y en avoit quatre principaux qui partoient de Lyon, et qui alloient toucher aux extrémités des Gaules.

LXIIIe.

Page 229. Là, renfermés dans un amphithéâtre, on vous forcera, etc.

La plupart des gladiateurs étoient Gaulois; mais Velléda ne dit pas tout-à-fait la vérité. Par un mépris abominable de la mort, ils vendoient souvent leur vie pour quelques pièces d'argent. On sait qu'Annibal fit battre des prisonniers gaulois, en promettant un cheval à celui qui tueroit son adversaire.

LXIVe.

Page 229. Souvenez-vous que votre nom veut dire voyageur.

«Il y en a qui conjecturent avec quelque probabilité que

«<les Gaulois se sont ainsi appelés du mot celtique Wallen, «qui, encore aujourd'hui, dans la langue allemande, si«gnifie aller, voyager, passer de lieu en lieu.» (MÉZERAY, av. Clov., pag. 7.)

LXV.

Page 229. Les tribus des Francs qui s'étoient établis en Espagne.

Les Francs avoient en effet pénétré jusqu'en Espagne vers ce temps-là, et y demeurèrent douze ans. Ils prirent et ruinèrent l'Aragon; ensuite ils s'en retournèrent dans leur pays, probablement sur des vaisseaux (voyez EUTROPE). Les circonstances les plus indifférentes dans les Martyrs sont toutes fondées sur quelques faits. Je suis persuadé que, sous ces rapports, Virgile et Homère n'ont rien inventé : c'est ce qui fait que leurs poëmes sont aujourd'hui des autorités pour l'histoire.

LXVI.

Page 229. Que les peuples étrangers nous accordent, etc.

C'est le mot de Bojocalus. Ce vieillard germain avoit porté cinquante ans les armes dans les légions romaines. Les Anticéariens, ses compatriotes, ayant été chassés de leur pays par les Cauces, vinrent s'établir avec Bojocalus, qui les conduisoit sur des terres vagues abandonnées par les Romains. Les Romains ne vouloient pas les leur donner, malgré les remontrances de Bojocalus, mais ils offrirent à celui-ci des terres pour lui-même. Le vieux Germain indigné alla rejoindre ses compatriotes fugitifs, en s'écriant: «Terre ne peut nous manquer pour y vivre ou pour y mourir. >>

LXVIIe.

Page 230. A la troisième fois le héraut d'armes, etc.

«Si quis enim dicenti obstrepat aut tumultuetur, lictor

<< accedit stricto cultro. Minis adhibitis tacere eum jubet : «idque iterum ac tertio facit eo non cessante: tandem a «sago ejus tantum amputat, ut reliquum sit inutile. >> (STRAB., liv. IV, pag. 135.)

LXVIII.

Page 230. La foule demande à grands cris, etc.

Les druides sacrifioient des victimes humaines. Ils choisissoient de préférence des malfaiteurs pour ces sacrifices; mais, à leur défaut, on prenoit des innocents. C'est Tertullien et saint Augustin qui nous apprennent de plus que ces victimes innocentes étoient des vieillards.

LXIX®.

Page 231. Que Dis, père des ombres.

Les Gaulois reconnoissoient Dis ou Pluton pour leur père: c'étoit à cause de cela qu'ils comptoient le temps par nuits, et qu'ils sacrifioient toujours dans les ténèbres. Cette tradition est celle de César. On dit que César s'est trompé; mais il pourroit bien se faire que l'opinion opposée ne fût qu'un système soutenu de beaucoup d'érudition.

LXX.

Page 231. Elles étoient chrétiennes.

C'est toujours le sujet.

LXXI®.

Page 232. Puisqu'ils avoient été proscrits par Tibère même et par Claude.

Les éditions précédentes portoient : « et par Néron ; » c'étoit une erreur. Dès l'an 657 de Rome, le sénat donna un décret pour abolir les sacrifices humains dans la Gaule

442

REMARQUES SUR LE LIVRE IX.

Narbonnoise. Pline nous apprend que Tibère extermina tous les druides, et Suétone attribue les édits de proscription à Claude (in Claudio, cap. 26.)

LXXIIe.

Page 232. Le premier magistrat des Rhédons.

Ce magistrat s'appeloit Vergobret. (CÉSAR, Comment., liv. 1).

SUR LE DIXIÈME LIVRE.

PREMIÈRE REMARQUE.

Page 235. L'ordre savant des prêtres gaulois.

Consultez, pour la science, les mœurs, le gouvernement des druides, les notes LIII, LIVe et LIXe du livre précédent.

[ocr errors]

Page 235. L'orgueil dominoit chez cette Barbare.

Ce caractère d'orgueil est attribué aux Gaulois par toute l'antiquité. Selon Diodore, ils aimoient les choses exagérées, l'enflure et l'obscurité du langage, et l'hyperbole dominoit dans leurs discours. Cette exaltation de sentiment dans Velléda prépare le lecteur à ce qui va suivre, et rend moins extraordinaire les propos, les mœurs et la conduite de cette femme infortunée.

[ocr errors]

Page 236. Les fées gauloises.

Voyez la note LX du livre précédent; le passage de Pomponius Mela est formel: il dit que les vierges ou fées de l'île de Sayne s'attribuoient tous les pouvoirs dont Velléda parle ici. On peut, si l'on veut, consulter encore un passage de SAINT-Foix, tome 1, 11o partie des Essais sur Paris.

Ive.

Page 236. Le gémissement d'une fontaine.

Les Gaulois tiroient des présages du murmure des eaux et du bruit du vent dans le feuillage. (CÉSAR, liv. I. )

« PreviousContinue »