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Je fais ainsi remonter le dévouement religieux jusqu'à Thraséas.

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Page 128. Un édifice d'un caractère grave.

C'est une chose singulière que les plus anciennes églises, bâties avant la naissance de l'architecture gothique, ont un caractère de gravité et de grandeur que les monuments païens du même âge n'ont pas. J'ai fait souvent cette remarque à Rome; à Constantinople, à Jérusalem, où l'on voit des églises du siècle de Constantin, siècle qui au reste n'étoit pas celui du goût.

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Page 130. Sa voix avoit une harmonie...

Un critique, dans un extrait malheureusement trop court, et dont tout le monde a remarqué le ton excellent et les manières distinguées, a bien voulu m'appliquer ce passage. Je ne me flatte point de mériter un pareil éloge: je n'avois en vue, en écrivant ceci, que de peindre l'éloquence, le style et la personne même de Fénelon. En effet, on peut remarquer que cela s'applique de tous points à l'auteur du Télémaque.

xxe.

Page 131. Que Jérôme se préparoit à visiter les Gaules, etc.

Saint Jérôme voyagea dans tous les pays, et se fixa ensuite dans la Judée, à Bethléem, où nous le retrouverons.

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Page 131. Je ne sais... si nous nous reverrons jamais.

L'auteur a vu des personnes s'attendrir à la lecture de cette lettre. Le flattoit-on? Étoit-ce une de ces politesses convenues par lesquelles on trompe un auteur? Il ne sait.

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Page 132. Comme Eudore alloit continuer son récit, etc.

Le récit étant très long, je l'ai interrompu plusieurs fois pour délasser le lecteur ; j'ai même osé le couper entièrement vers le milieu, par le livre de l'Enfer. Cette innovation dans l'art, la seule que je me sois permise, étoit apparemment nécessaire et très naturelle, car personne ne l'a remarquée.

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Le phagus étoit une espèce de chêne ou de hêtre d'Arcadie: il portoit le gland dont on prétend que les premiers hommes se nourrissoient. (Voyez THEOPHRASTE.)

XXIVe.

Page 133. Lorsqu'un fils d'Apollon.

C'étoit Ulysse qui pleuroit en attendant le Démodocus d'Homère chanter les exploits des Grecs aux festins d'Alcinoüs. (Odyss., viii. )

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Page 134. Maximien avoit été obligé.

Faits historiques. Toutes les fois que j'ai pu rappeler au lecteur l'amour naissant de Cymodocée pour Eudore, l'am

bition de Galérius, la haine de César pour Constantin et pour les fidèles, enfin le nom et les projets d'Hiéroclès, je me suis empressé de le faire; le sujet n'est jamais toutà-fait hors de vue.

L'empereur Valérien, dont on parle ici, fut pris par les Parthes et écorché vif, les uns disent après sa mort.

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Page 135. J'entre hardiment dans la caverne.

Je comptois peu sur le succès de ce morceau, et cependant il a réussi. D'après l'histoire, il est très probable que Prisca et Valérie étoient chrétiennes. Il faut remarquer que les catacombes dont je donne la description sont celles qui prirent dans la suite le nom de Saint-Sébastien, parce que ce martyr y fut enterré; et Sébastien est ici présent au sacrifice. Le charmant tombeau de Cécilia Métella est en effet où je le place. Tout cela est exact et fait d'après la vue des lieux. M. Delille avoit peint les catacombes désertes ; il ne me restoit qu'à représenter les catacombes habitées, pour ne pas engager une lutte trop inégale avec un grand poëte et de beaux vers.

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Page 138. C'est ce Grec sorti d'une race rebelle.

La rivalité d'Hiéroclès et d'Eudore, l'amitié d'Eudore et de Constantin, la haine de Galérius contre les chrétiens se développant, la foiblesse de Dioclétien s'accroît: le récit tient de toutes parts à l'action.

XXVIIIe.

Page 139. Cependant telle est la force de l'habitude, et peut-être le charme attaché à des lieux célèbres.

J'ai éprouvé ce sentiment très vif en quittant Rome. De tous les lieux de la terre que j'ai visités, c'est le seul où je voulusse retourner. et où je serois heureux de vivre.

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Page 140. La voie Cassia, qui me conduisoit vers l'Étrurie, etc., etc.

Les détails de ce voyage sont vrais. Il n'y a, je crois, aucun voyageur qui ne reconnoisse Radigofamini à ces mots, planté de roches aiguës, à ce torrent qui se replie vingt-quatre fois sur lui-même, et déchire son lit en s'écoulant. Les monticules tapissés de bruyères sont la Toscane, etc.

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Page 141. Sa fuite est si lente, que l'on ne sauroit dire de quel côté coulent les flots.

«Flumen est Arar... incredibili lenitate, ita ut oculis, «in utram partem fluat, judicari non possit.» (Cæs., de Bell. Gall.)

Ubi Rhodanus ingens amne prærapido fluit,

Ararque dubitans quo suos cursus agat

Tacitus, quietus alluit ripas vanis.

(SEN., in Apocolocyntosi.)

Fulmineis Rhodanus qua se fugat incitus undis,

Quaque pigro dubitat flumine mitis Arar;

Lugdunum jacet, etc.

(JUL. CES., Scaliger.)

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Page 142. Dont la cité est la plus belle et la plus

grande des trois Gaules.

Trèves. Les choses sont bien changées.

REMARQUES

SUR LE SIXIÈME LIVRE.

PREMIERE REMARQUE.

Page 143. La France est une contrée sauvage.

La France d'autrefois, ou le pays des Francs, n'étoit point la France d'aujourd'hui : ce que nous nommons France à présent est proprement la Gaule des anciens. J'ai cité pour autorité, dans la préface, la Carte de Peutinger, et saint Jérôme dans la Vie de saint Hilarion. La Table-carte de Peutinger est une espèce de livre de poste des anciens, composé vraisemblablement dans le ive siècle. Retrouvé par un ami de Peutinger, jurisconsulte d'Augsbourg, il fut publié à Venise, en 1591. Ce sont de longues bandes de papier sur lesquelles on a tracé les chemins de l'empire romain, avec les noms des pays, des villes, des mansions ou relais de poste; le tout sans division, sans méridien, sans longitude et sans latitude. Le mot Francia se trouve écrit de l'autre côté du Rhin, à l'endroit que je désigne.

Voici les paroles de saint Jérôme : «Entre les Saxons et «<les Germains, on trouve une nation peu nombreuse, mais «très brave. Les historiens appellent le pays qu'habite cette «nation Germanie; mais on lui donne aujourd'hui le nom << de France.» (In Vit. S. Hilar.)

<< La nation des Celtes, dit Libanius, habite au-dessus du «Rhin, le long de l'Océan. Ces Barbares se nomment «Francs, parce qu'ils supportent bien les fatigues de la «guerre.» (In Basil.)

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