Mémoires de M. de Bourrienne, ministre d'état: sur Napoléon, le directoire, le consulat, l'empire et la restauration, Volume 8

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Page 156 - J'ai dû croire, lorsque j'ai eu le bonheur de voir votre majesté, et que j'ai conclu le traité de Presbourg, que nos affaires étaient terminées pour toujours, et que je pourrais me livrer à la guerre maritime sans être inquiété ni distrait.
Page 126 - J'avoue que je n'ai pas plus d'intérêt à réunir à la France les pays de la rive droite du Rhin que je n'en ai à y réunir le grand duché de Berg et les villes anséatiques. Je puis donc laisser à la Hollande la rive droite du Rhin et je lèverai les prohibitions ordonnées à mes douanes toutes les fois que les traites existants, et qai seront renouvelés, seront exécutés.
Page 134 - Mais pourquoi tout ceci ? Le sort en est jeté, vous êtes incorrigible. Déjà vous voulez chasser le peu de Français qui vous restent. Ce n'est ni des conseils, ni des avis, ni de l'affection qu'il faut vous montrer, mais la menace et la force. Qu'est-ce que ces prières et ces jeûnes mystérieux que vous avez ordonnés?
Page 179 - Les princes de cette maison ont abandonné leur capitale, non comme des soldats d'honneur qui cèdent aux circonstances et aux revers de la guerre, mais comme des parjures que poursuivent leurs propres remords.
Page 72 - Je la prie de lui accorder la même bienveillance avec laquelle elle a bien voulu le recevoir à Paris et à Varsovie. Les nouvelles marques qu'elle lui en donnera me seront un gage non équivoque de l'entière réciprocité de ses...
Page 157 - La meilleure politique aujourd'hui, c'est la simplicité et la vérité. Qu'elle me confie ses inquiétudes lorsqu'on parviendra à lui en donner, je les dissiperai sur-le-champ. Que Votre Majesté me permette un dernier mot : qu'elle écoute son opinion, son sentiment; il est bien supérieur à celui de ses conseils.
Page 140 - Hollandais, Intimement convaincu que je ne puis plus rien pour votre intérêt comme pour votre bien-être, me croyant au contraire un obstacle au retour des bons sentiments de mon frère envers...
Page 169 - L'ennemi, enivré par un cabinet parjure, paraissait ne plus conserver aucun souvenir de vous; son réveil a été prompt, vous lui avez apparu plus terribles que jamais. Naguère il a traversé l'Inn et envahi le territoire de nos alliés ;- naguère il se promettait de porter la guerre au sein de notre patrie. Aujourd'hui, défait, épouvanté, il fuit en désordre; déjà mon avant-garde a passé l'Inn, avant un mois nous serons à Vienne.
Page 298 - Majesté l'empereur Alexandre la possibilité d'un rapprochement , j'augure assez bien de la magnanimité de ce monarque pour oser assurer qu'il se prêtera à des ouvertures également équitables pour votre empire et pour le Nord; si un événement si inattendu et si universellement désiré pouvait avoir lieu, combien les peuples du continent ne béniraient-ils pas...
Page 160 - Soldats, le territoire de la Confédération du Rhin a été violé. Le général autrichien veut que nous fuyions à l'aspect de ses armes et que nous lui abandonnions nos alliés. J'arrive avec la rapidité de l'éclair. Soldats, j'étais entouré de vous lorsque le souverain de l'Autriche vint à mon bivouac de Moravie.

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