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Moncrif.

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S. B. II. S. 65. In der Anthologie Françoise steht bei folgendem Liede von ihm die Anmerkung, daß es voller Moral sey, weil der Unmuth verschmähter Liebhaber, ihre von Nachsucht erzeugte Unbesonnenheit, und das bösartige Vergnügen, welches sie daran finden, den Gegenstand ihrer noch nicht völlig erloschenen Liebe zu beleidigen, ungemein glücklich darin geschildert, und als unnüß dargestellt sind.

LA FANTAISIE,

Moncrif.

Elle m' aima, cette belle Afpafie,

Et bien en moi trouva tendre retour.
Elle m' aima, ce fut fa fantaisie,
Mais celle-là ne lui dura qu' un jour.

Le jour d'après cette belle Afpafie
Entend Myrtil chanter l' Hymne d' Amour;
Elle l'aima, ce fut fa fantaisie,

Et celle-là ne lui dura qu'un jour.

Toujours aimant, cette belle Afpafie
A pris, quitté nos Bergers tour à tour.
Ils font fachés; moi je la remercie,
Las! elle fait paffer un fi beau jour!

Pour ramener une belle Afpafie,
C'eft grand abus dè montrer du courroux;
Si reclamez fa douce fantaifie,

Elle dira: Que ne l' infpirez-vous?

J'ai vu depuis cette belle Afpafie, La couronnant de roses, je lui dis: Quand reviendra la douce fantaisie? Car ce jour-là c'est le seul où je vis.

Lors

Moncrif.

Lors j'apperçus cette belle Afpafie,

Panard. Qu'un doux fouris coloroit fes attraits!

Elle repris fa douce fantaisie,

Et me donna même le jour d'après.

Amans, quittés d'une belle Afpafie,
Ayez près d'elle un modefte maintien;
Ne prétendez gêner fa fantaisie:
Qui plaît eft Roi, qui ne plaît plus n'est rien.

Panard.

S. B. II. S. 32. Er ist einer der besten und beliebs testen neuern franzöfifchen Liederdichter, und in Vaudevillen vorzüglich glücklich. Kürze, epigrammatischer Wih, naife Wendung, und sehr leichte Versifikation geben seinen Elcincrn Gedichten, deren er die Menge vers fertigt hat, einen ausgezeichneten Werth.

CHANSON.

1

Dans ma jeunesse

La vérité régnoit,

La vertu dominoit,
La conftance brilloit,
La bonne foi regloit
L' Amant et la Maitreffe.
Aujourd'hui ce n'eft plus cela:
Ce n'eft qu' injuftice,

Trahifon, malice,
Changemens, caprice,
Détours, artifice,
Et l'Amour va
Cahin, caha.

Dans

Dans ma jeuneffe,

Les Veuves, les Mineurs

Avoient des défenseurs,
Avocats, Procureurs,

Juges et Rapporteurs,
Soutenoient leur foibleffe.
Aujourdhui ce n'eft plus cela:
L'on gruge, l'on pille
La Veuve, la Fille,
Mineur et pupille;
Sur tout on grapille,
Et Thémis va
Cahin, caha.

Dans ma jeunesse

Quand deux coeurs amoureux
S'uniffoient tous les deux,
Ils fentoient mêmes feux;
De l' Hymen les doux noeuds
Augmentoient leur tendreffe.
Aujourd'hui ce n'eft plus cela.
Quand l' Hymen s'en mêle,
L'ardeur la plus belle
N' eft qu' une étincelle,
L'amour bat de l' aîle,
Et l' Epoux va
Cahin, caha.

Dans ma jeuneffe
On voyoit des Auteurs,
Fertiles producteurs,
Enchanter les lecteurs,
Charmer les fpectateurs
Par leur délicateffe.

Aujourd'hui ce n'est plus cela:
Les vers affoupiffent
Les fcenes languiffent,
Les Mules gémiffent,
Succombent, périffent,
Pégale va
Cahin, caha.

Dans

Panard.

Panard.

Dans ma jeuneffe
Les Papas, les Mamans,
Sévéres, vigilans >
En dépit des Amans,

De leur tendrons charmans
Confervoient la fageffe.
Aujourd'hui ce n'eft plus cela:
L' Amant eft habile,
La Fille docile,
La Mere facile,
Le Pere imbécile,
Et l'honneur va
Cahin, caha.

CHANSON A BOIRE.

De quel bruit effrayant retentiffent, les airs!
Les vents, échappés de leurs fers,
Se font une terrible guerre!

Quels fifflemens! quelles fureurs!

La grêle, les éclairs, les éclats du Tonnerre,
Vout détruire en ce jour tout l'espoir des Buveurs.
O Jupiter, calmez votre colere!

Bacchus, pour vous fléchir le joint à nos accens,
Souvenez-vous, grand Dieu, que vous êtes fon pere,
Et que nous fommes fes enfans!

De

De Lattaignant.

Der Abt Gabriel Charles de Lattaignant, Kanoniz kus zu Rheims, ist gleichfalls einer der glücklichsten und fruchtbarsten Liederdichter der Franzosen. Unter der Menge feiner leichten, theils tändeluden, theils leidenschaftlichen, Stücke giebt es freilich einige, deren Jühalt und Aus? druck ziemlich frostig sind; in den meisten aber herrscht doch viel Natur und glückliche Leichtigkeit; und nicht leicht vera legt er den Wohlstand.

De Lattaigs

nant.

CHANSON.

Lifette eft faite pour Colin,
Et Colin pour Lifette.
Il eft volage, il eft badin,

Elle eft vive et eoquette.,
Colin tolere fes rivaux,
Lifette fes rivales;

Il prime parmi fes égaux,
Elle, entre fes égales..

Lifette amufe mille Amans,

Colin, toutes les Belies;

Tous deux en Amour font conftans,

Et tous deux infideles.

Il eft le plus beau du Hameau,
Elle en eft la plus belle;
Colin reffemble au franc- Moineau,

Lifette à l'Hirondelle.

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