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Sene'ce'.

Sene'ce'.

S. B. II. S. 31.

Es giebt mehrere französische

Parvdien dieser vom Virgil mit so ernstem Pathos vorge: tragenen mythischen Erzählung. Die hier folgende hat die glücklichsten Züge.

ORPHE E.

Pour ravoir fa femme Euridice,
Orphée aux Enfers s'en alla;
Eft-il fi bizarre caprice,
Dont on s'étonne après, cela?

Puisqu'une impertinente flamme
Pour nous troubler l'a fait venir,
Dit Pluton: Rendez-lui fa femme,
On ne sçauroit mieux le punir.

En vertu de mon indulgence,
Bientôt, puisqu'il le veut ainfi,
Il fera damné par avance,
Et peut-être un peu plus qu'ici.

Rendez-lui donc fa demoiselle,
Qui le fuivra, fans dire mot;
Mais s'il tourne les yeux fur elle,
Qu'on me la refourre au cachot!

Ah! fi des femmes incommodes

Des tours de tête délivroient,
Que de maris, comme Pagodes,
Inceffamment la tourneroient!

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Der natürliche Ton folgender Romanze, wodurch die Fabel selbst mehr Anmuth erhält, als durch allen vont Ovid daran verschwendeten Schmuck, hat sie sehr gangbar und beliebt gemacht; auch ist sie von Schiebeler und Götz, mit beibehaltnem Sylbenmaaß, ins Deutsche übers sezt worden.

APOLLON ET DAPHNE.

L'Amour m'a fait la peinture
De Daphné, de fes malheurs;
J'en vais tracer l'avanture:
Puiffe la race future

L'entendre et verfer des pleurs!

Daphné fut fenfible et belle,
Apollon fenfible et beau.

Sur eux, l'Amour, d'un coup d'aile

Fit voler un étincelle

De fon dangereux flambeau.

Daphné

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Daphné d'abord interdite
Rougit voyant Apollon.
Il approche, elle l'évite;
Mais fuyoit-elle bien vîte?
L'Amour affure que non.

Le Dieu qui vole à fa fuite,
De fa lenteur s'applaudit.
Elle balance, elle hésite;
La pudeur hâte fa fuite,
Le defir la relentit.

Il la poursuit à la trace,
Il eft prêt à la faifir;
Elle va demander grace:
Une Nymphe eft bientôt laffe,
Quand elle fait le plaifir.

Elle defire, elle n'ofe;
Son pere voit fes combats,
Et par fa métamorphofe
A fa défaite il s'oppofe;
Daphné ne l'en prioit pas.

C'eft Apollon qu'elle implore,
Sa vûe adoucit fes maux;
Et vers l'Amant qu'elle adore,
Ses bras s'étendent encore
En fe changeant en rameaux,

Quel objet pour la tendresse
De ce malheureux Vainqueur!
C'eft un arbre qu'il careffe;
Mais, fous l'écorce qu'il preffe,
Il fent palpiter un coeur.

Ce coeur ne fut point févére,
Et fon dernier mouvement
Fut, fi l'Amour eft fincére,
Un reproche pour fon Pere,
Un regret pour fon Amant.

Graf

Marmontel

Grafv. B**

Graf von B**.

Ich entlehne diese Romanze unter obiger Bezeichnung aus der Anthologie Fr. Vielleicht ist der Graf von Bouf; flers ihr Verfasser.

Ecoutez l'hiftoire
Du beau Myfis et de Zara:
Jamais leur mémoire
Chez les Amans ne périra.
Venez tous m'entendre,
Vous que l' Amour daigne infpirer;
Quand on eft bien tendre,
On a du plaisir à pleurer.

L' Amour, dès l'enfance,

Venoit badinér avec eux;
El formoit leur danfe
Et préfidoit à tous leurs jeux:
Mais ce badinage

Ne fervoit qu'à les enflammer;

Au matin de l'âge

Tous deux déjà favoient aimer.

L'ardente jeunesse

Eft l'âge brillant des amours;

La plus douce ivreffe

Marqua le printems de leurs jours;

Leur ame ravie

Se confondoit à tout moment;

Et toute leur vie

N'étoit plus qu'un enchantement.

De rians menfonges

Les amufoient dans leur fommeil.
Toujours quelques fonges

Leur faifoient craindre le réveil:
La naiffante Aurore

Voyoit Zara près de Myfis;

Graf v. B**.

Et la nuit encore

Les trouvoit toujours réunis.

Voilà cette plaine,

Où le matin Zara chantoit;
Voilà la fontaine,

Où le foir Myfis l'attendoit.

Ce bocage fombre

Vît naître leurs premiers foupirs;
Ce bois, fous fon ombre,
Cacha leurs innocens plaifirs.

Qui pouvoit prédire

Le changement d'un fort fi beau?
L' Amour qui foupire,

Va donc éteindre fon flambeau.
Hélas! I' Hymenée

Alloit bientôt les couronner.

Heure fortunée,

Que vous êtes lente à fonner!

C'étoit donc la veille

De ce jour, de cet heureux jour,
Que Myfis s'éveille,
Avec lui s'éveille l' Amour;
Le Ciel fans nuage
Etoit mille fois plus férein;
Amour, quel préfage
Peut déformais être certain?

Au fond d'un bocage
Zara devoit trouver Myfis;
La belle, peu fage,

L'avoit dit au berger Tharfis;
Par une impofture

Il furprit ce fecret fatal;

Cet ami parjure

De Myfis étoit le rival.

& 3

Pour

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