dire par l'effet de la nature même d'une substance coriace, s'isolant d'une substance `molle par la maturation.

Quant à la partie intérieure de notre lycoperdée, elle est stupeuse ou moins solide que l'amadon ordinaire, et adhérente à la partie intérieure dure du péridion, remplissant toujours les cinq sixièmes de la cavité; le sur plus, au sommet, était. rempli de la même substance, mais plus fugace et mêlée de spores, ou l'analogue des graines: 1

Tout-à-fait jeune, ce champignon ressemble intérienrement au genré Lycoperdon et surtont au Bovita, par sa nature tendre et blanche à l'intérieure, tandis que dans le genre Scleroderme, ce qui est renfermé dans le péridion est coloré et même d'une texture telle que l'on y distingue des grains: petits à la vérité, qui prouveraient que le genre Pisolithus ou polysaccum, abondant aussi dans tout l'Ouest de la France', de même que dans la Loire-Inférieure, est presque naturellement placé dans le genre Scleroderma, tandis que notre Mycenastrum n'a véritablement aucune affinité générique avec les espèces de sclerodermes.

"

Le résultat de la connaissance complète du végétal que nous examinons, conduit à reconnaître que c'est un être formant un type distinet, caractérisé par la double nature de son péridion, et par sa ruptilité ou déhiscence naturelle, qui se fait assez régulièrement par cinq ou six lobes offrants une sorte d'étoiles: de là notre nom mýcėnastrum (champignon en étoile)."

Si l'on trouve des rapports à ce genre, avec le genre Bovita, par sa double enveloppe; on voit que, si dans

l'un et l'autre, la pellicule extérieure est caduque, dans le Bovita la partie intérieure est papyracée et ne s'ouvre jamais que par une sorte de trou irrégulier situé au sommet; et, dans le Mycenastrum, cette même partie est de l'épaisseur d'un carton ou près de 2 millimètres ; en outre, cette partie est ruptile d'une manière régulière.

Par la même raison que le Geastrum a été distingué du genre Lycoperdon, nous croyons qu'il est impossible de ne pas séparer le mycénastre, comme genre distinct; ou bien il faudrait en revenir à laisser le genre entier du Lycoperdon tel qu'il était dans les ouvrages de Linnée, et séparer, comme des sections seulement, tout ce que l'on a distingué: ce que nous ne croyons ni naturel, ni possible, à une époque où, au lieu de faire des groupements confus, on cherche à établir des coupes d'après une organisation bien déterminée.

En résultat, notre champignon ne pouvant être rattaché au genre scleroderme par sa texture intérieure et son péridion à deux parties distinctes, ne peut aussi être regardé comme un géastre: dans ce dernier genre, la partie extérieure étant épaisse, étoilée, et la moyenne mince et perforée au sommet, et, dans le mycénastre, la

structuré étant inverse.

Ce n'est pas un Bovita: car les deux parties du péridion sont pelliculaires, et aucune n'est ruptile en étoile. Cependant, si notre nouveau genre pouvait être confondu dans un autre, il ne pourrait s'associer, tout au plus, qu'au Bovita et non au Lycoperdon, ainsi que l'avait fait De Candolle, ni au Scleroderme, ainsi qu'on l'a fait dans le Botanicum gallicum.

MYCENASTRUM; peridium, primo carnosum, dèin solidum, cortice duplici; cortex exterior tenuis, à fragmine delapsus; cortex interior crassus, induratus, persistens substellatim erumpens; pars interior peridii carnosa alba, dein dense stuposa adherens, fusca, apice fibroso-pulveraced.

Mycenastrum corium N. Lycoperdon corium Guers. in Dec. Fl. franc., suppl., n.o 716. Scleroderma corium Graves in Duby Botan. gallicum 2, p. 852; subglobosum albescens, dein laevigatum griseo-brunneum, liberum, coriaceum. Crescit ad terram in arenosis maritimis. (Sept. et octob.)

La commune de Sautron, située à 11 kilomètres Nord-Ouest de Nantes, à droite et sur le bord de la route royale de Nantes à Vannes, a pour limites, à l'Est, Orvault; au Sud, Couëron; à l'Ouest, Saint-Etiennede-Mont-Luc; au Nord, Vigneux et Treillières. Elle contient en superficie 1,233 hectares 55 ares 22 centiares. La petite rivière du Cens traversé ce territoire

(1) Maire de la commune en 1830, 1831, 1832 et 1833..

dans la direction du Nord-Ouest au Sud-Est. Le sol en partie accidenté et composé de terre alumineuse, ne manque pas d'une certaine fertilité ; il est entremêlé de champs, de prés, de bois taillis, de massifs de châtaigniers, de chênes, d'aunes et de saules; chaque culture est close de baies complantées d'aubépine, de houx, de noisetiers, de troënes et de cépões, dont la tonte est abondante. En général, l'aspect est riant à l'Est et an Sud; tandis qu'il devient monotone au Nord et à l'Ouest, où l'on remarque encore d'immenses étendues de landes.

1.re PARTIE.

Le chef-lieu de la commune, d'abord groupé autour de l'église, s'est prolongé, depuis 1790, des deux côtés de la route. Il renferme une agglomération de 77 feux, et contient 332 habitants. Les maisons sont encore couvertes de tuiles et quelques-unes de chaumes; cependant on commence à faire un usage plus fréquent de l'ardoise (1). L'église, placée sous le vocable de St.-Jacques et de St.-Philippe, peut remonter vers le XV. siècle. Deux aîles et un clocher pyramidal complètent l'édifice. Cette succursale dépend de la cure d'Orvault. Deux prêtres la desservent, un curé et un vicaire. Le cimetière entoure l'église et le champ de foire borde la grande route.

Les mœurs de ce village, peu distant d'une grande ville, ressemblent aux mœurs malignes, rieuses et tur

(1) Accroissement de quinze nouvelles maisons à la moderne couvertes d'ardoises, sur le passage (1841):