L'Europe pendant le Consulat et l'Empire de Napoléon

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Pitois-Levrault, 1840 - 480 pages
 

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Popular passages

Page 382 - N'oubliez jamais, dans quelque position que vous placent ma politique et l'intérêt de mon Empire , que vos premiers devoirs sont envers moi, vos seconds envers la France : tous vos autres devoirs, même ceux envers les peuples que je pourrais vous confier, ne viennent qu'après.
Page 270 - L'intérêt de la France et de ma dynastie a fait violence à mon cœur... Le divorce est devenu un devoir rigoureux pour moi... Je suis d'autant plus affligé de la scène que vient de faire Joséphine que, depuis trois jours, elle a dû savoir, par Hortense, la malheureuse obligation qui me condamne à me séparer d'elle...
Page 20 - Monsieur, cette brochure m'est venue de Munich. Le ministre. — Ne pouvait-elle pas y être venue de Vienne? Au reste, le livre s'est vendu à Vienne : il s'est vendu avec la permission de la police. J'en ai vu l'annonce publique et je sais qu'on n'annonce ainsi que les livres dont on permet la vente.
Page 11 - ... indigné : il s'est porté à des excès; il a couru aux armes. Vous avez fait une proclamation pour défendre de parler de guerre, mais votre proclamation était vague ; on a pensé qu'elle était commandée par la politique , et comme vos mesures étaient en opposition avec votre proclamation, on a cru à vos mesures et non à votre proclamation. De là , l'insulte faite à mon consul à Trieste par un rassemblement de votre nouvelle milice ; de là , l'assassinat de trois de mes courriers...
Page 269 - ... mon épée au milieu du petit escalier dont j'ai déjà parlé, je fus obligé de la serrer davantage , pour éviter une chute qui aurait été funeste aux acteurs de cette douloureuse scène, parce que nos positions n'étaient pas la suite d'un arrangement calculé à loisir. Je tenais l'impératrice dans mes bras, qui entouraient sa taille ; son dos était appuyé sur ma poitrine, et sa tête était penchée sur mon épaule droite. Lorsqu'elle sentit les efforts que je faisais pour m'empêcher...
Page 270 - Je la plains de toute mon âme , je lui croyais plus de caractère et je n'étais pas préparé aux éclats de sa douleur. En effet, l'émotion qu'il éprouvait le forçait à mettre un long intervalle à chaque phrase qu'il prononçait, pour respirer. Les mots s'échappaient avec peine et sans suite , sa voix était émue , oppressée , et des larmes mouillaient ses yeux Il fallait réellement qu'il fût hors de lui pour me donner tant de détails , à moi , placé si loin de ses conseils et de...
Page 270 - Lorsqu'elle sentit les efforts que je faisais pour m'empêcher de tomber, l'Impératrice me dit tout bas : — Vous me serrez trop fort. — Je vis alors que je n'avais rien à craindre pour sa santé, et qu'elle n'avait pas perdu connaissance un seul instant... L'agitation, l'inquiétude de l'Empereur étaient extrêmes...
Page 270 - ... à moi , placé si loin de ses conseils et de sa confiance Toute cette scène ne dura pas plus de sept à huit minutes... Napoléon envoya de suite chercher Corvisart , la reine Hortense , Cambacérès , Fouché ; et avant de remonter dans son appartement, il alla s'assurer par lui-même de l'état de Joséphine qu'il trouva plus calme et plus résignée.
Page 8 - Rien de tout cela n'a pu être fait sans de trcs grands frais ; et cependant vous-même vous convenez du mauvais " état de vos finances ; votre change , déjà si bas , a encore baissé ; - les opérations de votre commerce en ont souffert. Serait-ce donc >• sans but que vous auriez bravé ces inconvénients? » Xe dites pas que vous avez été obligés de pourvoir à votre sûreté. •< Vous convenez que toutes nos relations ont été...
Page 269 - Il appela de suite le gardien du portefeuille, qui jour et nuit était placé à l'une des portes de son cabinet , qui avait son entrée sur le palier de ce petit escalier. Napoléon lui remit le flambeau , dont nous avions peu de besoin , puisque ces passages étaient déjà éclairés. Il ordonna à ce gardien de passer devant , prit lui-même les deux jambes de Joséphine pour m'aider à descendre avec plus de ménagement.

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