Page images
PDF
EPUB

TABLE.

[ocr errors]

Coup d'oeil sur la situation actuelle du Clergé et
de la Religion en Europe. Opinion des Docteurs, des Papes
et des Évêques, sur les diverses formes de gouvernement.....
CHAP. Ier. Des Rapports de l'Église avec l'État.....

-

[ocr errors]
[ocr errors]

Discussion. Discours de M. Portalis. - Concordat et Articles
organiques avec Commentaires et l'état de la Jurisprudence.
Articles organiques des cultes protestants.—Ordonnance du 31 oc-
tobre 1822 sur la Circonscription des Diocèses. Tableau, etc.
CHAP. III. Du Mode de Nomination des Évêques.
Proposition de M. Cenac; son Exposé des mo-

[blocks in formation]

-

Rapport annoté de M. Isambert, etc....

CHAP. IV. Du Budget des Cultes.

[ocr errors]
[ocr errors]

-

Discussion. Rapport de M. Chapot. Rapport de M. Ar-

-

[ocr errors]

37

Du Traitement des

184

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]
[blocks in formation]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
[ocr errors]
[ocr errors]
[blocks in formation]

---

[ocr errors]
[ocr errors]

-

[ocr errors]

Observations préliminaires. Lettre du Pape à l'Évêque de
Liége. ― Rapport de M. Pradié. Discussion. Résolution du
Comité. Proposition de MM. Isambert, Pascal Duprat, Gavaret,
Mispoulet et E. Quinet, développée par eux. - Lettre de M. le
Ministre et son opinion. - Négociation avec le Saint-Siége.
Rapport de M. Chapot; résolution définitive....

-

CHAP. XVI. — De l'Esprit des Législations antérieures

sur les rapports de l'Église avec l'État, comparé à

l'Esprit de l'Assemblée nationale de 1848, sur le

même sujet.

Observations préliminaires. Législation de 1682; Déclara-

tion du Clergé de France et Édit de 1682.- Législation de 1790 ;
Discours de M. Camus à l'Assemblée constituante de 1789, fait au
nom du Comité des Cultes de cette époque. - Constitution civile
du Clergé. Loi sur la Dotation du Clergé. Résumé des tra-
vaux du Comité. - Appréciation de la période religieuse actuelle.
Noms des Membres du Comité des Cultes et de ceux compo-
sant son bureau. - Désignation des Membres qui ont pris part
anx diverses discussions....

-

-

[ocr errors]

267

526

587

INTRODUCTION.

Quand une révolution radicale vient à éclater dans un pays, et que la forme du gouvernement et généralement toutes les institutions politiques sont tout à coup bouleversées, il se produit immédiatement dans tous les rapports sociaux un ébranlement pénible et douloureux qu'il n'appartient à aucune puissance humaine de conjurer. Alors tous les intérêts sont dans l'alarme, chacun se demandant s'il n'aura pas à éprouver, dans sa personne et dans ses biens, le sort qui est venu frapper ceux qui occupaient dans la société le rang suprême. Indépendamment de cette crainte, bien naturelle et bien légitime, et en supposant même que le marteau de la démolition ne descendît pas jusqu'à la base, il est encore un sentiment de curiosité tout aussi légitime et tout aussi naturel, qui nous porte à nous demander ce que nous aurons à gagner ou ce que nous aurons à perdre dans les nouvelles relations qui vont s'établir, et les nouvelles institutions qui vont être fon

dées. Lorsqu'après le 24 février la république a été proclamée, les catholiques, dont la religion représente un des plus grands intérêts de l'humanité, et a dans le pays une position toute faite et des relations qui remontent aux premiers âges de notre histoire, les catholiques avaient, cux aussi, à se demander, comme tout le monde, quel rôle ils auraient à jouer sous le nouveau gouvernement, afin de savoir s'ils avaient à s'applaudir ou à se plaindre de la révolution qui venait de faire explosion en France, en faisant éclater autour d'elle, dans toute l'Europe, un mouvement qui, sans être actuellement aussi radical que celui qui nous entraîne, est destiné peut-être à produire, avec le temps, les mêmes résultats.

Les catholiques, en outre, ont été mis en demeure, par les événements, de s'expliquer et de dire franchement, nettement et sans arrière-pensée, ce qu'ils pensent des institutions démocratiques et de la situation, encore sans exemple en France, que ces institutions leur font vis-à-vis d'une république qui ne diffère pas moins par son esprit et ses tendances de celle de 93 que de l'établissement de 1830.

Les chrétiens peuvent-ils, oui ou non, vivre en bonne intelligence avec la nouvelle forme sociale? Et s'ils le peuvent, comme cela n'est pas douteux, ne doivents'ils ne veulent porter la peine de leur indiffélui prêter leur concours actif et persévérant?

ils pas,

rence,

Si la forme républicaine est une bonne forme sociale,

et si néanmoins elle ne produit pas tout le bien qui est en elle, grâce à cette indifférence politique qui s'est emparée de toutes les intelligences, depuis que l'indifférence religieuse s'est introduite dans tous les cœurs, les croyants ne seraient-ils pas coupables de donner les premiers l'exemple d'une insouciance que rien ne saurait justifier, sous un régime de liberté où chacun peut librement manifester son opinion sans craindre de se compromettre? Et puis, en second lieu, n'ont-ils pas à gagner à l'établissement nouveau? Ont-ils à redouter d'un gouvernement national cet esprit d'exclusion et de tracasseric où se sont laissé aller ces dynasties jalouses de toute autre autorité que la leur? L'intérêt religieux n'est-il pas un intérêt populaire? Et s'il en est ainsi, saurait-il être mieux protégé que par les mains d'un peuple aussi moral et aussi intelligent que le peuple français ? Où sont les priviléges odieux, les abus scandaleux qu'ils ont à défendre contre les tentatives des novateurs? Est-ce que la révolution s'est montrée aussi injuste pour le clergé que l'ancien gouvernement, qui lui avait suscité tant de chicanes, et qu'un souffle vengeur de la Providence a balayé en février? Est-ce que tous les actes de la république n'ont pas été, au contraire, constamment marqués, pour la religion, au coin de la plus grande bienveillance ? La rue a été ensanglantée, les autels ont-ils été profanés ? Et puis encore, est-ce qu'un évêque n'a pas sous une république un tout autre rôle à remplir que sous la

« PreviousContinue »