quelques mois de l'année, parmi les différences caractéristiques, on verra qu'une grande piece de verd rougeâtre, avec une bordure étroite d'un verd très-foncé du côté le plus éloigné, & au-delà de laquelle on aura placé une piece d'un verd clair encore plus vafte que la premiere, compofera un bel ensemble; une autre qui n'est pas moins belle, eft un verd jaune fort près de nos yeux, plus loin un verd clair, enfuite un verd brun, fuivi d'un verd foncé. Le verd foncé doit être le plus abondant, après lui le verd clair, & enfuite le verd jaune. C'est par ces combinaifons qu'on connoîtra les agrémens que produifent ces différentes nuances. Un verd clair peut venir après un verd jaune, ou un verd brun, & un verd brun après un verd foncé, en très-grande quantité; & l'on peut mettre une petite bordure de verd foncé fur un verd rougeâtre, ou un verd clair. Des obfervations plus fuivies, apprendront que le verd jaune & le verd blanc s'uniffent aifément, mais que de grandes pieces de verd clair, jaune ou blanc, ne se mêlent fort heureusement avec une grande quantité de verd foncé; que pour former une compofition agréable, le verd foncé doit être réduit à pas tems que dans un autre. Mais c'eft lorfqu'elle a le plus de force, qu'il faut obferver ces effets avec le plus de foin. C'est donc la chûte des feuilles qui eft le tems convenable pour s'inftruire des efpeces, de l'ordre & de la proportion des teintes, dont le mêlange forme de fi beaux points de vue, pour diftinguer en même tems celles qui ne peuvent figurer enfemble, & qui font comme incompatibles. & La beauté particuliere des nuances du rouge ne peut alors, échapper à notre obfervation, & nous regrettons qu'elles manquent dans les mois d'été. Mais on peut y fuppléer, quoiqu'imparfaitement, parce que les plantes ont une couleur permanente, & une couleur accidentelle. Les différens verds font la permanente, mais toutes les autres couleurs font accidentelles ; & parmi celles-ci c'eft le rouge dont la production exige le plus grand concours de circonflanc bouton, la fleur Il eft quelque vent il ne t & en gé plant lef lui faut fucceffivement le it, l'écorce & la feu" ndu avec profufior antes que fort obf cette con quelques mois de l'année, parm. de laquelle on aura placé une piece encore plus vafte que la premiere, common ser un verd clair, enfuite un verd re C'est par ces combinalom... , apprendrom ovens es s de verd sar t..... fe . l'on ion de Les en profonds, fi as foncée. Un it autant en être que par fa pofition. eté des arbres ne dé groffeur, mais auffi uilles. Ce font les difféles maffifs plus ou moins verd moyen doivent être interpofés; que les verds rougeâtres, bruns & moyens s'accordent fort bien, & que chacune de ces couleurs fe mêle à l'autre ; mais que le verd à teinte rouge fupportera une bien plus grande quantité de verd clair que de verd foncé, & ne fe mêle pas fi bien, ce femble, avec le verd blanc qu'avec les autres. En formant un mêlange de toutes ces nuances, il faut éviter avec la plus grande attention, qu'elles ne forment pas de larges bandes les unes derriere les autres : mais il faut qu'elles foient parfaitement fondues enfemble, ou ce qui eft ordinairement plus agréable, que de grandes & belles pieces de différentes teintes foient placées à côté les unes des autres en différentes proportions. Il ne faut pas vifer à l'exactitude dans les contours, on n'y parviendroit pas : mais fi les grandes lignes extérieures font bien tirées, de petites variations produites par les inégalités qui fe trouvent dans la hauteur des arbres, ne gâteront rien. X V. Des effets qui naiffent de la difpofition des verdures. UN N petit bois eft ordinairement très agréable, lorfqu'il eft compofé de verdures bien mêlangées : c'est d'un tel mêlange que réfulte 'cette unité de l'ensemble,qu'on n'exprimeroit jamais auffi parfaitement par d'autres moyens. Lorsque l'étendue d'une plantation exige plus d'un bois, fi le contraste n'eft pas trop fort, fi les gradations de l'un à l'autre font bien ménagées, l'unité n'est pas détruite la variété. par Si l'heureux affortiment de ces différentes nuances produit de charmans effets, leur oppofition peut de fon côté en produire de vigoureux. Par exemple, le verd clair & le verd foncé, mêlés enfemble en très-grande quantité, mettent en pieces. la furface où ils fe trouvent ; & des contours extérieurs, dont on ne peut gueres variet la figure, feront cependant très-variés,n apparence, fi l'on fait ménager les ombres. Chaque oppofition de couleurs rompt la continuité de la ligne. Les enfoncemens paroîtront beaucoup plus profonds, fi l'on donne au verd une couleur plus foncée. Un arbre qui s'écarte du groupe, peut autant en être féparé par fon degré de verdure que par fa pofition. L'air de pefanteur ou de légèreté des arbres ne dépend pas feulement de leur groffeur, mais auffi de la couleur de leurs feuilles. Ce font les différens verds qui rendent les maffifs plus ou moins diftincts à une certaine diftance; & le bel effet que |