Jugements: Renan, France, Barrès, Volume 1

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Plon, 1923 - Barrès, Maurice - 289 pages
 

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Popular passages

Page 271 - ... les faiblesses de l'amour y passent pour de vraies faiblesses ; les passions n'y sont présentées aux yeux que pour montrer tout le désordre dont elles sont cause ; et le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître et haïr la difformité.
Page 63 - Le grand progrès de la critique a été de substituer la catégorie du devenir à la catégorie de l'être, la conception du relatif à la conception de l'absolu, le mouvement à l'immobilité.
Page 46 - Il me vint voir et à cette visite il s'ouvrit à moi d'une manière qui me fit pitié, en m'avouant qu'au milieu de ses occupations qui étaient grandes, et parmi toutes les choses qui pouvaient contribuer à lui faire aimer le monde, et auxquelles on avait raison de le croire fort attaché, il était de telle sorte sollicité...
Page 79 - Que demain un thaumaturge se présente avec des garanties assez sérieuses pour être discuté ; qu'il s'annonce comme pouvant, je suppose, ressusciter un mort, que ferait-on ? Une commission composée de physiologistes, de physiciens, de chimistes, de personnes exercées à la critique historique, serait nommée. Cette commission choisirait le cadavre, (i) Voir la Gazette des Tribunaux, 10 septembre et n novembre 1851, 28 mai 1857.
Page 97 - Pour moi, je goûte tout l'univers par cette sorte de sentiment général qui fait que nous sommes tristes en une ville triste, gais en une ville gaie. Je jouis ainsi des voluptés du voluptueux, des débauches du débauché, de la mondanité du mondain, de la sainteté de l'homme vertueux, des méditations du savant, de l'austérité de l'ascète. Par une sorte de sympathie douce, je me figure que je suis leur conscience. Les découvertes du savant sont mon bien; les triomphes de l'ambitieux me...
Page 279 - C'est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi : Dieu sensible au cœur, non à la raison.
Page 264 - La force du christianisme tout d'abord, c'est qu'il est un principe de contradiction. Ses exigences, en apparence démesurées et déraisonnables, sont les seules cependant qui soient réellement à la mesure de nos forces et de notre raison. Elles ne mutilent rien, elles sont catholiques, c'est-à-dire universelles, elles...
Page 12 - Ma race, ma famille, ma ville natale, le milieu si particulier où je me développai, en m'interdisant les visées bourgeoises et en me rendant absolument impropre à tout ce qui n'est pas le maniement pur des choses de l'esprit, avaient fait de moi un idéaliste, fermé à tout le reste.
Page 62 - Mais on en voit le bout. Dans un siècle, l'humanité saura à peu près ce qu'elle peut savoir sur son passé; et alors il sera temps de s'arrêter; car le propre de ces études eSt, aussitôt qu'elles ont atteint leur perfection relative, de commencer à se démolir.
Page 28 - J'ai étudié l'Allemagne et j'ai cru entrer dans un temple. .Tout ce que j'y ai trouvé est pur, élevé, moral, beau et touchant. 0 mon âme, oui' c'est un trésor, c'est la continuation de Jésus-Christ. Leur morale me transporte. Ah! qu'ils sont doux et forts! Je crois que le Christ nous viendra de là.

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