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ssent leur temps à offrir des sacrifices à Siva. (Monuments ciens et modernes de l'Hindoustan, décrits, etc., par L. nglès, tome II, pages 97 et 98.)

3) PAGE 19, VERS 15.

La nature à son but n'est pas toujours fidèle.

C'est ce qui n'arrive jamais, l'auteur de la nature agis nt en tout avec dessein. « Puisque les comètes parcourent des orbites fort excentriques, dans toutes les directions imaginables, un destin aveugle n'a jamais pu faire mouvoir les planètes du même côté dans des orbites concentriques ; à l'exception de quelques irrégularités peu considérables, qui peuvent provenir des actions mutuelles des comètes et des planètes les unes sur les autres. » Optique de NEWTON, ern. quest.

4) PAGE 19, VERS 24.

Crois-tu qu'un Borgia le trouble davantage?

« César Borgia, élevé dans un siècle ( le quinzième ) où

es monstres ont été entraînés par leurs passions. ut calculé jusqu'à la férocité, rapportant tout à ant tout à son seul intérêt, ne connaissant la religion, le sentiment, que comme autant ■ts qui pouvaient le servir, et qu'il brisait dès ouvait gêné... Ses mœurs étaient extrêmement s; on l'accusa d'inceste avec sa sœur Lucrèce. il était sobre, et ne se livrait jamais au plaisir à compromettre le succès de son projet ambihiavel, dans son livre du Prince, a donné Borgia modèle du tyran ou de l'usurpateur; et s'il est t voulu, par un tableau odieux, faire craindre aux peuples, il ne pouvait choisir un héros qui plus grande horreur.» (Extrait de la Biogra, tom. V, pag. 180.)

5) PAGE 21, VERS 9.

lutôt adorons-le et dans l'un et dans l'autre.

e démarche de la raison, c'est de connaître

Dans l'u

C'est un axi force ou leur proportion rel de force moins moins elles or

Convi

Dans

Nos sens

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Dans l'un l'agilité compense la faiblesse.

C'est un axiome dans l'anatomie des créatures, que leur e ou leur vitesse est plus grande ou moindre dans une portion relative l'une à l'autre, en sorte que plus elles ont orce moins elles ont de vitesse, et plus elles ont de vitesse ns elles ont de force.

7) PAGE 25, VERS 9.

Conviens que la nature est toujours sage et bonne,
Dans ce qu'elle refuse et dans ce qu'elle donne.

Nos sens n'aperçoivent rien d'extrême. Trop de bruit as assourdit; trop de lumière nous éblouit; trop de disce et trop de proximité empêchent la vue; trop de loneur et trop de brièveté obscurcissent un discours; trop de isir incommode; trop de consonnances nous déplaisent. s qualités excessives nous sont ennemies et non pas sensies. Nous ne les sentons plus, nous les souffrons.... Les

choses extrêmes sont pour nous comme si elles n'étaient pas, et nous ne sommes point à leur égard. Elle nous échappent, et nous à elles. Pens. de Pascal, ch. 22.

8) PAGE 25, VERS 20.

La lionne au seul bruit s'élance avec ardeur.

Lorsque les lions des déserts d'Afrique vont à l'entrée de la nuit chercher leur proie, ils font d'abord un grand rugissement qui met en fuite les autres animaux : ensuite attentifs au bruit que ces animaux font dans leur fuite, ils les poursuivent, non par l'odorat, mais par l'ouïe.

9) PAGE 27, VERS 9.

De sentir à penser qu'il est peu de degrés !

Si peu que Protagoras et les autres philosophes athées soutenaient que la pensée n'était autre chose que le sentiment; d'où ils inféraient que chaque imagination, ou opinion de chaque Homme était vraie. Notre auteur raisonne plus philosophiquement, en disant qu'ils sont réellement et essentiellement différents, quoique le sentiment et la pensée soient séparés par une nuance imperceptible; que peu de chose divise le sentiment de la pensée. C'est ainsi (pour éclaircir cette vérité par un exemple) qu'un géomètre, considérant un triangle, dans le dessein de démontrer l'égalité de ses trois angles à deux angles droits, a l'image de quelque triangle sensible dans son ame, ce qui est le sentiment: cependant il doit nécessairement avoir aussi l'idée d'un triangle intellectuel, ce qui est la pensée; car toute image d'un triangle doit nécessairement représenter un triangle

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obtusangle, ou rectangle, ou acutangle; mais le triangle qui, dans son ame, est le sujet de sa proposition, est la raison d'un triangle, sans détermination à aucune de ces espèces. C'est ce qui a fait dire à Aristote : Les conceptions de l'ame diffèrent tant soit peu des images sensibles; ce ne sont pas des images sensibles, et néanmoins elles n'en sont pas entièrement dégagées.

10) PAGE 27, VERS 18.

Depuis Dieu jusqu'à toi, de toi jusqu'au néant.

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Qu'est-ce qu'un Homme dans l'infini? Qui le peut comprendre?.... Qui se considérera de la sorte s'effraiera sans doute de se voir comme suspendu dans la masse que la nature lui a donnée entre ces deux abîmes de l'infini et du néant, dont il est également éloigné. Il tremblera dans la vue de ces merveilles; et je crois que sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence, qu'à les rechercher avec présomption. Car enfin qu'est-ce que l'Homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Il est infiniment éloigné des deux extrêmes; et son être n'est pas moins distant du néant d'où il est tiré, que de l'infini où il est englouti. Pens. de Pascal, ch. 22.

11) PAGE 31, VERS 9.

Vois l'univers en grand : il forme un tout immense;
Son corps, c'est la nature; et son ame, c'est Dieu.

Ce morceau a fait soupçonner Pope de spinosisme; cependant nous croyons qu'il n'avait en vue que de rendre la pensée

II

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