La Revue des revues, Volume 21

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1897
Issues for Nov. 1899- accompanied by separately paged supplements: La Grande revue de l'Exposition no. 1-
 

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Popular passages

Page 213 - Si le comédien était sensible, de bonne foi lui serait-il permis de jouer deux fois de suite un même rôle avec la même chaleur et le même succès ? Très chaud à la première représentation, il serait épuisé et froid comme un marbre à la troisième. Au lieu...
Page 215 - Oui, certes, j'éprouve les émotions des personnages que je représente, mais par sympathie, et non pour mon propre compte. Je ne suis, à vrai dire, que la première émue parmi les spectateurs, mais mon émotion est du même ordre que la leur, elle la précède seulement...
Page 473 - Mais ces hommes-là sont des chênes noueux dont l'écorce repousse. Et toi, poète, belle fleur, j'ai voulu boire ta rosée. Elle m'a enivrée, elle m'a empoisonnée et dans un jour de colère, j'ai cherché un autre poison qui m'a achevée. Tu étais trop suave et trop subtil, mon cher parfum, pour ne pas t'évaporer chaque fois que mes lèvres t'aspiraient. Les beaux arbrisseaux de flnde et de la Chine plient sur une faible tige et se courbent au moindre vent.
Page 214 - Je l'avouerai , mes yeux observaient dans les vôtres Des charmes qu'ils n'ont point trouvés dans tous les autres, Et le ravissement où j'étais de mes fers Les aurait préférés à des sceptres offerts. Oui, mon amour pour vous sans doute était extrême, Je vivais tout en vous...
Page 183 - Si je ne chante plus, n'en cherchez pas la cause Dans ces travaux d'un jour dont je m'accable exprès; Si je ne chante plus, n'accusez pas la prose D'étouffer ma chanson et ses trésors secrets. D'autres chantent surtout pour verser l'harmonie, Pour exhaler leur âme au sein de l'univers, Parce qu'ainsi le veut un céleste génie Et que leur voix se joue aux glorieux concerts.
Page 565 - Tel est le triste sort de tout livre prêté : Souvent il est perdu, toujours il est gâté.
Page 187 - France, un village, des montagnes où les ruisseaux roulent de l'or et dont les habitants ont vécu jusqu'à ce jour de la récolte de cet or; et, là, faire qu'un d'eux ait capté tout l'or, en détournant les ruisseaux, ce qui a ruiné le village...
Page 195 - LE LOUP ET L'AGNEAU La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous Talions montrer tout à l'heure. Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité.
Page 122 - Le problème particulier qui s'y trouve posé se rattache en effet à cet autre plus général: jusqu'à quel point le fait d'avoir donné volontairement la vie à un autre être nous engage-t-il envers cet être? Dans quelle mesure notre personnalité est-elle obligée d'abdiquer l'indépendance de son développement devant cette existence nouvelle?
Page 221 - Bassiste à mon jeu. Je me dédouble assez pour discerner le son et les intonations de mes paroles, la suite de mes attitudes, de mes mouvements et de mes gestes, pas assez cependant pour cesser de me les approprier. Ce dédoublement s'accentue quand, au lieu de jouer, je lis.

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