Histoire de la littérature française sous le gouvernement de juillet, Volume 1

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Lecoffre, 1854 - France - 544 pages
 

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Popular passages

Page 446 - ... s'écoulaient, et je ne m'en apercevais pas; je suivais avec anxiété ma pensée, qui de couche en couche descendait vers le fond de ma conscience, et, dissipant l'une après l'autre toutes les illusions qui m'en avaient jusque-là dérobé la vue, m'en rendait de moment en moment les détours plus visibles. En vain je m'attachais à ces croyances dernières comme un naufragé aux débris de son navire; en vain, épouvanté du vide inconnu dans lequel j'allais flotter, je me rejetais pour la...
Page 140 - Les genres et les règles ne sont point arbitraires : ils sont nés de la nature même ; l'art a seulement séparé ce que la nature a confondu ; il a choisi les plus beaux traits sans s'écarter de la ressemblance du modèle.
Page 143 - Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent * tous les empires, à qui seul appartient * la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles 'leçons.
Page 141 - Cet amour du laid qui nous a saisis, cette horreur de l'idéal, cette passion pour les bancroches, les culsde-jatte, les borgnes, les moricauds, les édentés; cette tendresse pour les verrues , les rides , les escarres , les formes triviales , sales , communes, sont une dépravation de l'esprit ; elle ne nous est pas donnée par cette nature dont on parle tant.
Page 447 - ... l'examen se poursuivait, plus obstiné et plus sévère à mesure qu'il approchait du terme , et il ne s'arrêta que quand il l'eut atteint. Je sus alors qu'au fond de moi-même il n'y avait plus rien qui fût debout.
Page 82 - Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte; heureux si, averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie les restes d'une voix qui tombe et d'une ardeur qui s'éteint...
Page 447 - Ce moment fut affreux, et quand vers le matin je me jetai épuisé sur mon lil, il me sembla sentir ma première vie, si riante et si pleine, s'éteindre, et derrière moi s'en ouvrir une autre sombre et dépeuplée, où désormais j'allais vivre seul, seul avec ma fatale pensée qui venait de m'y exiler et que j'étais tenté de maudire.
Page 81 - ... si, dans quelque vers qui, au premier abord, leur semblerait un peu dur ou négligé, il n'y aurait pas précisément une tentative, une intention d'harmonie particulière par allitération, assonance, etc.; ressources que notre poésie classique a trop ignorées, dont la poésie classique des...
Page 445 - Tranquille sur le chemin que j'avais à suivre en ce monde, tranquille sur le but où il devait me conduire dans l'autre, comprenant la vie dans ses deux phases, et la mort qui les unit, me comprenant...
Page 332 - Rédacteurs, sont également très répréhensibles, et en opposition avec l'enseignement, les maximes et la pratique de l'Église. Elles ont beaucoup étonné et affligé le Saint-Père ; car si, dans certaines circonstances, la prudence exige de les...

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