Romans de Charles Nodier

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Charpentier, 1840 - 394 pages
 

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Popular passages

Page 238 - Voilà une génération tout entière à laquelle les événements politiques ont tenu lieu de l'éducation d'Achille. Elle a eu pour aliments la moelle et le sang des lions; et maintenant qu'un gouvernement qui ne laisse rien au hasard, et qui fixe l'avenir...
Page 239 - En voyant l'aveuglement et les misères de l'homme, »et ces contrariétés étonnantes qui se découvrent dans »sa nature, et regardant tout l'univers muet, et »l'homme sans lumière, abandonné à lui-même, et »comme égaré dans...
Page 239 - En voyant l'aveuglement et la misère de l'homme, en regardant tout l'univers muet, et l'homme sans lumière, abandonné à lui-même et comme égaré dans ce recoin de l'univers, sans savoir qui l'ya mis , ce qu'il y est venu faire, ce qu'il deviendra en mourant, incapable de toute connaissance, j'entre en effroi comme un homme qu'on aurait porté endormi dans une île déserte et effroyable, et qui s'éveillerait sans connaître où il est, et sans moyen d'en sortir.
Page 244 - ... de tableaux, qu'elle n'a point cherchés se décide à chercher quelque chose hors de la sphère des idées positives , il est naturel qu'elle s'attache moins aux faits qu'aux passions , aux circonstances matérielles d'un récit qu'au sentiment indéfini qu'il fera naître , aux aventures vraies ou fausses d'un personnage indifférent qu'à je ne sais quelles idéalités qui , sans constituer un caractère particulier , correspondent plus ou moins avec les besoins , les affections, les illusions...
Page 90 - L)u côté seulement où il a vue sur Venise, le Lido est couvert de jardins, de jolis vergers, de petites maisons simples, mais pittoresques. Aux beaux jours de fête de l'année, c'est le rendez-vous des gens du peuple, qui viennent s'y délasser des fatigues de la. semaine, par des jeux et des danses champêtres. De là, Venise se développe aux yeux dans toute sa magnificence ; le canal, couvert de gondoles, présente dans sa vaste étendue l'image d'un fleuve immense, qui baigne le pied du palais...
Page 238 - Popilins, et qu'on lui a dit, comme le Tout-Puissant aux flots de la mer : Vous ne passerez pas ces limites, sait-on ce que tant de passions oisives et d'énergies réprimées peuvent produire de funeste? sait-on combien il est...
Page 175 - J'ai compté beaucoup d'infortunes; mais cette infortune est trop amère ! Banni de la Bavière comme un misérable factieux , proscrit, fugitif, errant pendant deux ans des rives du Danube aux montagnes de l'Ecosse...
Page 5 - Je crois avoir dit quelque part qu'une préface étoit un ouvrage d'orgueil; je le répète volontiers. Orgueil innocent du reste, et presque digne d'une tendre compassion, que celui qui se fonde sur le bruit d'un petit livre, et qui dure tout juste le temps de l'escorter du magasin sous le pilon, en attendant qu'il subisse une nouvelle métamorphose dans les moules du cartonnier ! La vieille Marie de Gournay, digne...
Page 128 - Au point où nous en sommes, le vol du pauvre sur le riche n'est plus qu'une réparation, c'est-à-dire le déplacement juste et réciproque d'une pièce de monnaie ou d'un morceau de pain qui retourne des mains du voleur dans les mains du volé. « Tu es maître de mon argent, moi de ta vie, dit Jean Sbogar. Cela n'appartient ni à toi ni à moi : rends et je laisse.
Page 370 - C'étaient les regrets des bergères qui s'affligent de ne plus aller au bois parce que les lauriers sont coupés, et qui aspirent après la saison qui doit ramener leurs danses et leurs amours. Je...

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