Long-tems en efpoir je me fonde Et plus mon amitié ravie Crût l'obtenir, Tant plus j'aurois donné ma vie Le voir cent fois dans la journée Je l'emportois dans ma pensée Lorsqu'un lutin, par grand rancune, Puis d'un autre en fit la fortune Dirai-je ma douleur profonde, Pour m'en aller au bout du monde Non qu'un inftant en moi je pense Mais pour mourir de ma conftance Marchand, eft-ce or en broderie. Madame, helas! ce que j'envie Surpaffe l'or. Sont-ce rubis? J'aurois fans peine Rubis perdus. C'est donc le trouffeau de la Reine? Ah! c'est bien plus! Depuis qu'on vint, par grand dommage, Me le ravir, J'en ai tiré la chere image De fouvenir; J'ai, la voyant, l'ame remplie Et ne garde pourtant la vie Ne Monerif. Ne tardés pas, j'en meurs d'envie, Armenien, De cette image tant chérie I.ors, avec un foupir qu'il jette, De fon fein tire une tablette Alix foudain prit la dorure Sur la tablette, en écriture, Ici je contemple, à toute heure, Je garde tout ce qui demeure Alors Alix la tablette ouvre Tant vîtement: nioncrif. Mais ne mourés pas, je vous prie, Voulant, pour complaire à fa Mie, Avant que pour jamais la fuie L'Epoux furvient. A cette vûe Leur a d'une bague pointue Alexis meurt, Alix mourante Dit: Je peris, mais innocente, Mon Epoux, votre jaloufie Sans regret je quitte la vie, Depuis cet acte de la rage, Dès qu'il eft nuit, il voit l'image Qui, du doigt montrant la blessure Appelle avec un long murmure Aprés fi trifte tragédie Tout fage Epoux Ne peut, de fa moitié chérie, Etre jaloux; S'il trouve un Marchand d' Armenie Il dit: C'eft qu'on le congédie; J'en fuis certain. Se ! Sene'ce'. Senece'. S. B. II. S. 31. Es giebt mehrere französische Parodien dieser vom Virgil mit so ernstem Pathos vorges tragenen 'mythischen Erzählung. Die hier folgende hat die glücklichsten Züge. ORPHE E. Pour ravoir fa femme Euridice, Puisqu'une impertinente flamme En vertu de mon indulgence, Rendez-lui donc fa demoifelle, Ah! fi des femmes incommodes Des tours de tête délivroient, Sene'ce'. Vaine et legere comme un fonge L'époux qui la voit difparoître Le bien qu'on lui fait malgré lui. L'Enfer à fes plaintes touchantes Marmontel. Der natürliche Ton folgender Romanze, wodurch die Fabel selbst mehr Anmuth erhält, als durch allen vom Ovid daran verschwendeten Schmuck, hat sie sehr gangs bar und beliebt gemacht; auch ist sie. von Schiebeler und Gdg, mit beibehaltnem Sylbenmaaß, ins Deutsche übers sekt worden. APOLLON ET DAPHNE, L'Amour m'a fait la peinture L'entendre et verfer des pleurs! Daphné fut fenfible et belle, Sur eux, l'Amour, d'un coup d'aile Fit voler un étincelle De fon dangereux flambeau. DaphineTM |