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NOTICE

BIOGRAPHIQUE ET LITTÉRAIRE

SUR J. DELILLE.

Musa vetat mori.

HOR.

L'AUVERGNE avoit donné à la France l'immortel chancelier de L'Hôpital; Pascal, à la religion et aux sciences; Marmontel (') et Thomas, à la littérature : il manquoit à sa gloire de produire un grand poëte; DELILLE y naquit, le 22 juin 1738, à Aigue-Perse. Il fut baptisé à Clermont, et reconnu sur les fonts par M. Montanier (2), qui mourut peu de temps après, et lui laissa, pour tout héritage, une modique pension viagère de cent écus. Ainsi le

(1) Marmontel appartient littérairement à l'Auvergne, qui l'a formé dans ses collèges de Clermont et de Mauriac; mais il étoit né à Bort, petite ville du Limousin.

(2) Avocat au parlement. La mère de Delille (Marie-Hiéronyme Bérard) appartenoit à la famille du chancelier de L'Hôpital.

T. I. POÉS. FUG.

a

premier trait de ressemblance de Jacques Delille avec la plupart des hommes supérieurs, a été de ne devoir qu'à lui son nom, sa fortune, et son illustration: peu d'entre eux eussent été plus en droit que lui de dire, avec P. Corneille: Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée.

Celle de Delille commença avec ses études classiques: elles furent brillantes, et couronnées, en rhétorique, par des succès qui renouvelèrent, pour le collège de Lisieux, l'époque mémorable des triomphes de Thomas au concours général. Delille y remporta, en 1755, le prix d'honneur des Nouveaux, le second de discours français, le premier de vers, et le premier de version grecque ('). L'année suivante, nouvelles conquêtes du prix d'honneur et des premiers de discours français et de vers latins. Celui d'éloquence latine, proposé à l'émulation des jeunes candidats au professorat, fut également remporté par Delille, trois ans après, et confirma ses droits au titre qu'il sollicitoit dans l'université. Mais tous les rangs s'y trouvant alors remplis, il se vit forcé d'accepter, au collège de Beauvais, les humbles fonctions de maître élémentaire; « et celui, dit à ce sujet un

(1) Il n'y avoit point encore de prix fondé pour la version latine; il ne le fut qu'en 1759.

de ses plus dignes panégyristes ('), qui devoit un jour enrichir notre langue poétique, se vit réduit à donner à des enfants des leçons de syntaxe latine. » Mais la maison qu'il habitoit, toute pleine encore des souvenirs religieux et classiques des Rollin et des Coffin, dut plus d'une fois relever à ses propres yeux l'apparente humilité de ces mêmes fonctions. Plus d'une fois, sans doute, il se rappela que le bon, le vertueux Rollin, faisoit de l'instruction des petits enfants le charme de sa retraite, et la consolation de ses derniers jours (2).

Cependant, la destruction du corps célébre qui occupoit la plupart des collèges de la France, ayant bientôt laissé celui d'Amiens à la disposition de l'autorité séculière, Delille Ꭹ fut appelé. Il ne nous reste d'autre monument de ses études et de ses travaux, pendant son

(1) M. Delambre, discours prononcé sur la tombe de Delille, le 6 mai 1813.

(2) Delille a consigné le souvenir de ces touchantes impressions dans un Discours en vers, prononcé en 1761, au collège de Beauvais, à l'ouverture d'une thèse:

Eh! comment résister au charme qui m'inspire!
Tout parle ici de vous; ces lieux sont votre empire.

Ici, vous conduisiez la plume de Rollin;

Vous accordiez ici la lyre de Coffin (*), etc.

(*) Allusion aux hymnes sacrées de Coffin, adoptées d'abord par le diocèse

de Paris, et successivement par tous ceux de la France.

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