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Stranger to civil and religious rage,

The good man walk'd innoxious through his age:
No courts he saw, no suits would ever try,

Nor dared an oath, nor hazarded a lie.
Unlearn'd, he knew no schoolman's subtle art,

No language but the language of the heart.
By nature honest, by experience wise;
Healthy by temperance and by exercise;

His life, though long, to sickness pass'd unknown,
His death was instant, and without a groan.

O grant me thus to live, and thus to die!

Who sprung

from kings shall know less joy than I. O friend! may each domestic bliss be thine!

Be no unpleasing melancholy mine;

Me, let the tender office long engage,

To rock the cradle of reposing age,

With lenient arts extend a mother's breath,

Make languor smile, and smooth the bed of death;
Explore the thought, explain the asking eye,

And keep awhile one parent from the sky!

On cares like these if length of days attend,

May Heaven, to bless those days, preserve my friend!
Preserve him social, cheerful, and serene,

And just as rich as when he served a queen!
A. Whether that blessing be denied or given,
Thus far was right; the rest belongs to Heaven.

Jamais il ne parut au tribunal des lois,

Jamais d'un faux serment n'appuya de vains droits.

Il n'étoit point enflé d'une vaine science:

Le langage du cœur fut sa seule éloquence.
Éclairé par l'usage, et poli par bonté,

Sain par la vie active et la sobriété,

Ses vénérables jours furent longs, sans souffrance;
Son paisible trépas fut court, sans violence.
Ciel! accorde à son fils et sa vie et sa mort,
Et les enfants des rois vont envier mon sort!
Ami, jouis toujours de ta douce folie:
Pour moi, mon cœur se plaît dans sa mélancolie:
Puissé-je encor long-temps, par de pieux secours,
Conserver une mère, et prolonger ses jours;
Sur le bord du cercueil soutenir sa foiblesse;
Égayer ses langueurs, et bercer sa vieillesse ;
Prévenir ses besoins, les lire dans ses yeux,
Et retarder encor son départ pour les cieux (')!

(1) Cette traduction fut une des pièces lues à l'académie française par l'abbé Delille, le 17 avril 1778, en présence de Voltaire qui assistoit à cette séance: pendant la lecture, le vieux malade se rappeloit les vers de Pope, les comparoit à ceux du traducteur, et donnoit souvent la préférence à ceux-ci.

VARIANTES.

PAGE 139, VERS 3.

Dis que je suis mourant; dis que je ne suis plus! Dieux! quels flots de rimeurs, près d'ici répandus!

IBID., VERS 15.

Ou, chassé par la faim de son noir galetas,
M'aborde.... justement à l'heure du repas.

PAGE 145, VERS 13.

Modérez-vous; craignez des accidents sinistres,
Et ne nommez ni rois, ni reines, ni ministres.
- Je méprise les sots et n'en parle jamais.
Laissons l'âne montrer ses oreilles en paix.

IBID., VERS 19.

Lâchons-le, je le veux,

Ce secret qui n'est plus un secret que pour eux.

La reine, pour dormir, sema cette nouvelle :
Pour sommeiller en paix, publions-la comme elle.

PAGE 147, VERS 5.

Quel tumulte ! quels cris! inutiles revers!

Codrus verroit en paix s'écrouler l'univers.

PAGE 157, VERS 27.

D'autres un rendez-vous pour réciter leurs pièces : Quelques-uns sont payés en simples politesses.

PAGE 159, VERS 7.

Que tout rimeur vénal trouve un grand qui l'achète.

page 163, vers 17.

Voyez cette poupée, au teint pétri de fard,
S'exprimer par ressort, gesticuler par art.

Il siffle ou calomnie, il chansonne ou blasphème;
Il lance une épigramme, ou discute un système.
Etre indéfinissable, équivoque animal, etc.

RÉPONSE

A UNE LETTRE DE M. D'ESTAMPES.

Le ciel a donc pour vous exaucé tous mes vœux!
Vous faites mon bonheur en vous disant heureux.
Sagement gai, jeunement sage,

Loin de la grande ville, infernal paradis,
Où viennent se damner nos jeunes étourdis,
Loin de l'urne, où du sort l'éternel ballottage
Tire au hasard tant de différents lots,
Les malheurs du génie et les succès des sots;
Possesseur fortuné d'un riant paysage,

Entre l'étude et le loisir,

Moitié travail, moitié plaisir,

Vous savez de la vie assurer le voyage.

Pour vous tout gîte est bon, tout ciel est sans nuage.

D'utiles passe-temps, d'agréables labeurs,

Des contes et des vers, vos enfants et vos fleurs;

Un espalier où la culture

Aide à corriger la nature;

Dans la maison point de micmac;

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