“L'”abbé F. Galiani: correspondance avec Madame d'Epinay e.a, Volume 2

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Page 114 - Ainsi je suis ravi du succès de son livre : il est très bien écrit, d'un style fleuri ; c'est le livre d'un homme de bien, très instruit, très vertueux, mais ce n'est pas mon livre. En politique je n'admets que le machiavélisme pur, sans mélange, cru, vert, dans toute sa force, dans toute son âpreté.
Page 469 - ... ne saurait être incrédule, et celle qui peut l'être, n'en saurait soutenir l'effort que dans la plus grande force et jeunesse de son âme. Si l'âme vieillit, quelque croyance reparait.
Page 223 - VériGez cette conjecture, ensuite prononcez pour delicta majorum ou pour immeritus majorum ; il n'en restera pas moins dans cette lettre quelques vues grammaticales dont j'aurai abusé, mais dont un autre pourra faire, dans une meilleure circonstance, une application plus heureuse, et croyez surtout qu'il me conviendrait bien davantage de vous dire ces choses de vive voix que de vous les écrire, de voir votre perruque déposée sur le coin de la cheminée et votre tête fumante, et de vous entendre...
Page 57 - ... l'homme et la femme: ainsi, j'ai raison. LE MARQUIS. — Comment! vous dites que l'éducation est un instinct? LE CHEVALIER. — Oui, sans doute. Toutes les classes des bêtes ont leur éducation : les unes dressent leurs petits à la chasse; les autres, à nager; d'autres, à connaître les pièges, leurs ennemis, leurs proies. L'homme et la femme instruisent pareillement leurs enfants par instinct; ils les dressent à marcher, à manger, à parler ; ils les battent et gravent en eux l'idée...
Page 345 - Son crédit diminuera, on le détestera, on dira qu'il n'est pas bon à la besogne, l'enthousiasme se refroidira, il se retirera ou on le renverra, et on reviendra une bonne fois de l'erreur d'avoir voulu donner une place telle que la sienne, dans une monarchie telle que la vôtre, à un homme très vertueux et très philosophe.
Page 657 - L'auteur ne me paraît ni assez pourvu d'expérience, ni assez fort de raisons pour briser son adversaire comme il se l'est promis. Il le calomnie en plusieurs endroits ; il affecte de ne pas l'entendre, ou il ne l'entend pas en quelques autres.
Page 113 - L'abbé Raynal était l'un des plus assidus à nos réunions chez le baron d'Holbach, chez Helvétius et chez M"" Geoffrin : bon homme , aisé à vivre , ne montrant rien de l'amour-propre dont les hommes de lettres sont trop souvent férus ,. et ne blessant celui de personne; faisant continuellement ses livres dans la société ; poussant tout ce qui l'approchait de questions pour recueillir quelques faits grands ou petits...
Page 53 - D'abord elle est malade, comme tous les animaux, jusqu'à parfaite croissance ; alors viennent ces symptômes si connus à toute la classe des bimanes; elle en est malade six jours par mois, l'un portant l'autre, ce qui fait au moins le cinquième de sa vie. Ensuite viennent les grossesses, et les nourritures des...
Page 442 - On est dans un siècle où les remèdes nuisent au moins autant que les vices. » Savez-vous ce que c'est? L'époque est venue de la chute totale de l'Europe et de la transmigration en Amérique. Tout tombe en pourriture ici: religion, lois, arts, sciences : et tout va se rebâtir à neuf en Amérique.
Page 27 - Monsieur, il faut non-seulement répondre à ces questions, mais à toutes celles que je vous ferai encore. Et comment pourrez-vous rendre le rôle de Néron ou tel autre qu'il vous plaira, si vous ne connaissez pas la vie du personnage que vous voulez représenter, comme la vôtre même? — J'ai cru, mademoiselle, qu'il suffisait de bien connaître la pièce pour saisir le sens de son rôle. — Et vous avez mal cru, monsieur, vous allez en convenir; écoutezmoi. Avez-vous quelque teinture de l'histoire?

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