Victor Hugo après 1852: l'exil, les dernières années et la mort du poète

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Perrin et cie, 1894 - 379 pages
 

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Popular passages

Page 46 - Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire, Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, Ses pleurs vite apaisés, Laissant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers ! Seigneur!
Page 78 - Une rivière au fond ; des bois sur les deux pentes. Là, des ormeaux, brodés de cent vignes grimpantes; Des prés , où le faucheur brunit son bras nerveux ; Là, des saules pensifs qui pleurent sur la rive, Et, comme une baigneuse indolente et naïve, Laissent tremper dans l'eau le bout de leurs cheveux. Là-bas , un gué bruyant dans des eaux poissonneuses Qui montrent aux passants les jambes des faneuses; Des carrés de blé d'or; des étangs au flot clair; Dans...
Page 99 - Non, l'avenir n'est à personne! Sire, l'avenir est à Dieu ! A chaque fois que l'heure sonne, Tout ici-bas nous dit adieu. L'avenir! l'avenir! mystère! Toutes les choses de la terre, Gloire, fortune militaire, Couronne éclatante des rois, Victoire aux ailes embrasées, Ambitions réalisées, Ne sont jamais sur nous posées Que comme l'oiseau sur nos toits...
Page 370 - Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l'oraison de toutes les églises ; je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu.
Page 51 - La sueur sur le front, l'écume dans la bouche, Et du sang dans les yeux, Un cri part; et soudain voilà que par la plaine Et l'homme et le cheval, emportés, hors d'haleine, Sur les sables mouvants, Seuls, emplissant de bruit un tourbillon de poudre Pareil au noir nuage où serpente la foudre, Volent avec les vents! Ils vont. Dans les vallons comme un orage ils passent, Comme ces ouragans qui dans les monts s'entassent, Comme un globe de feu...
Page 43 - Mort; fera banqueroute, ruinera les riches sans enrichir les pauvres, anéantira le crédit, qui est la fortune de tous, et le travail, qui est le pain de chacun, abolira la propriété et la famille, promènera des...
Page 124 - ... anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons; L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois morts et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques; Mourad, fils...
Page 96 - Et sur l'Académie, aïeule et douairière, Cachant sous ses jupons les tropes effarés, Et sur les bataillons d'alexandrins carrés, Je fis souffler un vent révolutionnaire. Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire. Plus de mot sénateur, plus de mot roturier! Je fis une tempête au fond de l'encrier...
Page 175 - Quoi donc! pas de critiques? Non. Pas de blâme? Non. Vous expliquez tout? Oui. Le génie est une entité comme la nature, et veut, comme elle, être accepté purement et simplement. Une montagne est à prendre ou à laisser.
Page 53 - O soleil, ô face divine, Fleurs sauvages de la ravine, Grottes où l'on entend des voix, Parfums que sous l'herbe on devine, 0 ronces farouches des bois, Monts sacrés, hauts comme l'exemple, Blancs comme le fronton d'un temple, Vieux rocs, chêne des ans vainqueur, Dont je sens, quand je vous contemple, L'âme éparse entrer dans mon cœur...

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