Le fils de Louis XV, Louis, dauphin de France, 1729-1765

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E. Plon, 1877 - 340 pages
 

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Popular passages

Page 54 - Quand vous aurez des enfans, je vous promets que je ne ferai jamais de voyage à la guerre sans vous mener avec moi ; mais je souhaite et j'espère n'être jamais dans le cas de vous tenir cette parole. Comme je ne fais la guerre que pour assurer à mon peuple une paix solide et durable, si Dieu bénit mes bonnes intentions, je sacrifierai tout pour lui procurer cet avantage tout le reste de mon règne.
Page 83 - Roi chanta une chanson qui a beaucoup de couplets et qui est fort drôle. Pour le Dauphin, il était à la bataille comme à une chasse de lièvre et disait presque : « Quoi ! n'est-ce que cela ? » Un boulet de canon donna dans la boue et crotta un homme près du Roi. Nos maîtres rirent de bon cœur du barbouillé. Un palefrenier de mon frère a été blessé à la tête d'une balle de mousquet, le domestique était derrière la compagnie.
Page 86 - Le triomphe est la plus belle chose du monde : les Vive le Roi ! les chapeaux en l'air au bout des baïonnettes , les compliments du maître à ses guerriers, la visite des retranchements, des villages, des redoutes si intactes, la joie, la gloire, la tendresse ; mais le plancher de tout cela est du sang humain, des lambeaux de chair humaine.
Page 16 - Providence; et c'est pour lui rendre les actions de grâces qui lui en sont dues que je vous fais cette lettre, pour vous...
Page 329 - Le bon Dieu a voulu que je survive à celui pour lequel j'aurais donné mille vies; j'espère qu'il me fera la grâce d'employer le reste de mon pèlerinage à me préparer, par une sincère pénitence, à rejoindre son âme clans le Ciel, où je ne doute pas qu'il demande la même grâce pour moi.
Page 83 - Un palefrenier de mon frère a été blessé à la tête, d'une balle de mousquet; ce domestique était derrière la compagnie. Le vrai, le sûr, le non flatteur, c'est que c'est le roi qui a gagné lui-même la bataille par sa volonté, par sa fermeté. Vous verrez des relations et des détails; vous saurez qu'il ya eu une heure terrible où nous vîmes le second tome de...
Page 190 - Muy, afin que si vous m'obligez à porter « le pesant fardeau de la couronne auquel ma « naissance m'appelle, il puisse me soutenir par « ses vertus , ses conseils et ses exemples.
Page 285 - Je n'aime point cordialement les Jésuites, mais toutes les hérésies les ont toujours détestés; ce qui est leur triomphe. Je n'en dis pas plus. Pour la paix de mon royaume, si je les renvoie contre mon gré, du moins ne veux-je pas qu'on croie que j'ai adhéré à tout ce que les Parlements ont fait et dit contre eux.
Page 85 - Jamais tant de canons, ni si gros, n'ont tiré à une bataille générale qu'à celle de Fontenoy. Il y en avait cent, monsieur. Il semble que ces pauvres ennemis aient voulu à plaisir laisser arriver tout ce qui leur devait être le plus malsain, canon de Douai, gendarmerie, mousquetaires.

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