La révolution de 1848

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E. Dentu, 1848 - France - 384 pages
 

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Popular passages

Page 56 - Est-ce que vous avez, à l'heure où nous sommes, la certitude d'un lendemain ? Est-ce que vous savez ce qui peut arriver en France d'ici à un an, à un mois, à un jour peut-être? Vous l'ignorez; mais ce que vous savez, c'est que la tempête est à l'horizon, c'est qu'elle marche sur vous; vous laisserez-vous prévenir par elle?
Page 63 - Chambre, le débat ne vienne pas sur cette situation anormale, qui a effacé la fiction constitutionnelle et a mis le roi en cause sur toutes les questions. Il n'ya plus de ministres, leur responsabilité est nulle, tout remonte au roi. Le roi est arrivé à un âge auquel on n'accepte plus les observations; il est habitué à gouverner. Il aime à montrer que c'est lui qui gouverne; son immense expérience, son courage et toutes ses grandes qualités, font qu'il affronte le danger audacieusement;...
Page 55 - ... ont été tourmentées jadis ; mais ne voyez-vous pas que leurs passions, de politiques, sont devenues sociales? Ne voyezvous pas qu'il se répand peu à peu dans leur sein des opinions, des idées, qui ne vont point seulement à renverser telles lois, tel ministère, tel gouvernement même, mais la société, à...
Page 112 - Le cortége aura en tête des officiers supérieurs de la garde nationale, qui se présenteront pour se joindre à la manifestation ; » Immédiatement après les invités et les convives, se placera un rang d'officiers de la garde nationale...
Page 56 - Ce vent, on ne sait où il naît, d'où il vient, ni, croyez-le bien, qui il enlève : et c'est dans de pareils temps que vous restez calmes en présence de la dégradation des mœurs publiques, car le mot n'est pas trop fort. Je parle ici sans amertume, je vous parle, je crois, même sans esprit de parti; j'attaque des hommes contre lesquels je n'ai pas de colère; mais enfin je suis obligé de dire à mon pays ce qui est ma conviction profonde et arrêtée.
Page 266 - Mais, messieurs, si je partage cette émotion qu'inspiré ce spectacle attendrissant des plus grandes catastrophes humaines, si je partage le respect qui vous anime tous, à quelque opinion que vous apparteniez dans cette enceinte, je n'ai pas partagé moins vivement le respect pour ce peuple glorieux qui combat depuis trois jours pour renverser un gouvernement perfide, et pour rétablir sur une base désormais inébranlable l'empire de l'ordre et l'empire de la liberté.
Page 228 - J'abdique, y était-il dit, cette couronne que la voix nationale m'avait appelé à porter, en faveur de mon petit-fils le comte de Paris.
Page 377 - Dieu qui venez de frapper ces coups terribles, Dieu, le juge des rois et l'arbitre du monde, regardez dans une lumière propice ce vieux peuple français, le fils aîné de votre droite et de votre Eglise.
Page 55 - Sans doute le désordre n'est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits. Regardez ce qui se passe au sein de ces classes ouvrières qui, aujourd'hui, je le reconnais, sont tranquilles. Il est vrai qu'elles ne sont pas tourmentées par les passions politiques proprement dites, au même degré où elles ont été tourmentées jadis; mais ne voyez-vous pas que leurs passions, de politiques, sont devenues sociales?
Page 102 - ... avec calme, tout en déclarant ne céder qu'à la force. Il fera comprendre à l'assemblée que toute rébellion ou insulte envers un officier public dénaturerait complètement la question et manquerait le but que l'opposition a voulu atteindre. Il est loyalement convenu qu'il ne fera pas de discours contre le Gouvernement et la majorité, qu'enfin il ne donnera pas à la réunion l'air d'un banquet accompli malgré le Gouvernement.

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