De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations, Volumes 1-2Dufart, 1797 - Emotions |
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Common terms and phrases
à-la-fois aban actions affections aime Almont au-dedans avantages besoin bilité bles bonheur bonté bornes carac caractère carrière cause cesse chances chose cœur considérer crime croit dant désirs destinée dévouement doit donne douleur efforts égoïsme enfans enfin ennemis éprouver esprit événemens existe existence facultés femmes fluence force génie genre gloire gouvernemens heureux hommes humaine idée individus inspire intel intérêts j'ai jamais jouissances jour juger l'ambition l'ame l'amitié l'amour l'amour du jeu l'avare l'esprit l'étude l'exis l'existence l'homme l'imagination l'in l'objet loix malheur ment morale mouvemens naître nation nature objet obstacles pable parens passé passions peine pensée personnelle peuvent philosophie pitié plaisirs pouvoir principe propre puissance puisse qu'une raison rance rapport réflexion remords rence ressources qu'on trouve reste reux revers révolution rien Robespierre s'il sacrifice sance semble sensations sensibles sentimens sentiment serait seul sible sion situation sorte souf succès sur-tout systême talens tems tence tion triomphe vanité véritable vertu veut
Popular passages
Page 50 - Mais, dira-t-on, c'est à diriger les passions et non à les vaincre qu'il faut consacrer ses efforts. Je n'entends pas comment on dirige ce qui n'existe qu'en dominant ; il n'ya que deux états pour l'homme : ou il est certain d'être le maître au dedans de lui, et alors il n'a point de passions; ou il sent qu'il règne en lui-même une puissance plus forte que lui, et alors il dépend entièrement d'elle. Tous ces traités avec la passion sont purement imaginaires; elle est, comme les vrais tyrans,...
Page 65 - ... remède à l'irréparable. Mais de ce que les criminels ne se tuent presque jamais, on ne doit point en conclure qu'ils sont moins malheureux que les hommes qui se résolvent au suicide. Sans parler même du vague effroi que doit inspirer aux coupables ce qui peut suivre cette vie, il ya quelque chose de sensible ou de philosophique dans l'action de se tuer, qui est tout-à-fait étranger à l'être dépravé.
Page 171 - ... peuvent passer pour vrais , et les avoir trompées; enfin, ils peuvent avoir reçu d'une femme les services, les marques de dévouement qui lieraient ensemble deux amis, deux compagnons d'armes, qui déshonoreraient l'un des deux, s'il se montrait capable de les oublier; ils peuvent les avoir reçus d'une femme, et se dégager de tout, en attribuant tout à l'amour, comme si un sentiment, un don de plus diminuait le prix des autres.
Page 80 - Il ya, dans la plupart d'entre elles, un art qui n'est pas de la fausseté, mais un certain arrangement de la vérité dont elles ont toutes le secret, et dont cependant elles détestent la découverte. Jamais le commun des femmes ne pourra supporter de chercher à plaire à un homme devant une autre femme ; il ya aussi une espèce de fortune commune à tout ce sexe en agréments, en esprit, en beauté, et chaque femme se persuade qu'elle hérite de la ruine de l'autre.
Page 151 - ... seule la puissance d'approcher. Je relis sans cesse quelques pages d'un livre intitulé la Chaumière indienne; je ne sais rien de plus profond en moralité sensible que le tableau de la situation du paria, de cet homme d'une race maudite, abandonné de l'univers entier, errant la nuit dans des tombeaux, faisant horreur à ses semblables sans l'avoir mérité par aucune faute; enfin, le rebut de ce monde où l'a jeté le don de la vie.
Page 111 - ... pour moins souffrir ne peuvent ni mériter le blâme, ni servir de règle générale. Mais la dévotion exaltée qui fait partie du caractère au lieu d'en être seulement la ressource, cette dévotion, considérée comme le but auquel tous doivent tendre, et comme la base de la vie, a un tout autre effet sur les hommes. Elle est presque toujours destructive des qualités naturelles; ce qu'elles ont de spontané, d'involontaire, est incompatible avec des règles fixes sur tous les objets.
Page 132 - Par une sorte d'abstraction , dont la jouissance est cependant réelle, on s'élève à quelque distance de soi-même pour se regarder penser et vivre ; et comme on ne...
Page 6 - La génération qui nous suivra examinera peut-être la cause et l'influence de ces deux années; mais nous, les contemporains, les compatriotes des victimes immolées dans ces jours de sang , avons-nous pu conserver alors le don de généraliser les idées , de méditer des abstractions , de nous séparer un moment de nos impressions pour les analyser? Non, aujourd'hui même encore , le raisonnement ne saurait approcher de ce temps incommensurable. Juger ces...
Page 155 - J'ai vu, pendant mon séjour en Angleterre, un homme du plus rare mérite, uni depuis vingt-cinq ans à une femme digne de lui : un jour, en nous promenant ensemble, nous rencontrâmes ce qu'on appelle en...
Page 124 - La philosophie, dont je crois utile et possible aux âmes passionnées d'adopter les secours, est de la nature la plus relevée. Il faut se placer au-dessus de soi pour se dominer, au-dessus des autres pour n'en rien attendre. Il faut que, lassé de vains efforts pour obtenir le bonheur, on se résolve à l'abandon de cette dernière illusion , qui , en s'évanouissant, erilraîiie toutes les autres après elle. Il faut qu'on ait appris à concevoir la vie...