Paroles d'un croyant: Le livre du peuple ; Une voix de prison ; Du passé et de l'avenir du peuple ; De l'esclavage moderne

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Garnier frères, 1871 - Sociology - 355 pages
 

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Page 38 - Et celui-ci vivait tranquille, tandis que le premier ne goûtait pas un instant de repos ni de joie intérieurement. Un jour qu'il travaillait aux champs, triste et abattu à cause de sa crainte, il vit quelques oiseaux entrer dans un buisson, en sortir, et puis bientôt y revenir encore. Et, s'étant approché, il vit deux nids posés côte à côte, et dans chacun plusieurs petits nouvellement éclos et encore sans plumes.
Page 40 - Et qui donc a fait ces créatures chétives ? qui leur a donné le sentiment, et la pensée, et la parole, si ce n'est Dieu? Et s'il a été si bon envers elles , était-ce pour les délaisser ensuite et les repousser loin de lui?
Page 116 - C'est une science, car elle démontre ce qu'elle avance. C'est la science des possibles, car son but est de rendre raison de tout ce qui est et de tout ce qui peut être dans toutes les choses qui arrivent; le contraire pourrait arriver.
Page 14 - Lorsque l'homme est seul, le vent de la puissance le courbe vers la terre, et l'ardeur de la convoitise des grands de ce monde absorbe la sève qui le nourrit.
Page 39 - ... qu'elle avait recueillie, et elle la distribua à tous les petits indistinctement, et il y en eut pour tous, et les orphelins ne furent point délaissés dans leur misère. Et le père qui s'était défié de la Providence, raconta le soir à l'autre père ce qu'il avait vu.
Page 51 - En ce jour-là, il y aura de grandes terreurs et des cris tels qu'on n'en a point entendus depuis les jours du déluge. « Les rois hurleront sur leurs trônes; ils chercheront à retenir avec les deux mains leurs couronnes emportées par les vents, et ils seront balayés avec elles.
Page 52 - C'était une nuit d'hiver. Le vent soufflait au dehors , et la neige blanchissait les toits. Sous un de ces toits, dans une chambre étroite, étaient assises, travaillant de leurs mains, une femme à cheveux blancs et une jeune fille. Et, de temps en temps, la vieille femme réchauffait à un petit brasier ses mains pâles.
Page 84 - Le matelot traverse les mers, se livre aux flots et aux tempêtes, se hasarde entre les écueils, souffre le froid et le chaud, afin de s'assurer quelque repos dans ses vieux ans. La liberté est le repos des peuples. Le soldat se soumet aux plus dures privations, il veille et combat, et donne son sang pour ce qu'il appelle la gloire. La liberté est la gloire des peuples.
Page 53 - Dieu , qui a été bon envers lui a été bon aussi envers nous. De quoi avons-nous manqué , tandis que tant d'autres manquent de tout ? Il est vrai qu'il a fallu nous habituer à peu , et , ce peu , le gagner par notre travail ; mais ce peu ne suffit-il pas...
Page 35 - L'amour est infatigable, il ne se lasse jamais. L'amour est inépuisable, il vit et renaît de lui-même ; et plus il s'épanche, plus il surabonde. Qui s'aime plus que son frère n'est pas digne du Christ, mort pour ses frères. Avez-vous donné vos biens, donnez encore votre vie, et l'amour vous rendra tout. Je vous le dis en vérité, celui qui aime, son cœur est un paradis'sur la terre.

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