Wer zeiget mir die Kunst, sich selbsten recht zu een kein sterblicher als Pop, wird dir sie lernen können AVERTISSEMENT D DE L'ÉDITEUR. E tous les ouvrages philofophiques fortis de la plume de l'illuftre POPE, fon ESSAI SUR L'HOMME eft fans contredit celui, qui lui fait le plus d'honneur, tant par l'importance du Jujet, que par les idées fublimes, avec lefquelles il a fu le développer. Son but principal eft de ne faire ufage, que des feules lumieres de la Raifon, pour examiner la nature de l'homme. La raifon, felon lui, nous fait fuffisamment connoître, que l'homme, tel qu'il eft, a été créé pour habiter cette petite Planete, & qu'il eft doué de toutes les qualités nécessaires à son état préfent, rélativement à toutes les parties, qui compofent cet Univers. PUISQU'IL eft certain, que le fini ne peut avoir aucun rapport avec l'infini, l'homme, comme Etre fini ou borné, ne faura donc jamais déterminer tous fes rapports avec toutes les parties, qui compofent le monde qu'il habite, puifqu'elles font infinies à son égard. Son ignorance eft fans doute la caufe, que nous ne pouvons appercevoir, jufqu'où va la fageffe divine dans la formation de l'homme & de toutes fes créatures. La feule chofe, dont nous devons être bien perfuadés, c'eft de notre foibleffe & de notre néant, fource de toutes nos imperfections. Auffi POPE fait voir dans la feconde Epitre, que la sagesse & la bonté de Dieu éclatent jufques dans les miferes, auxquelles il a affujeti fes enfans les plus chéris. Il prouve affez clairement, que les paffions font bonnes en elles-mêmes, & que c'eft de leur bon ou mauvais ufage, que dépend le bonheur ou le malheur de chaque homme en particulier, & de la fociété en général. La fource des plaintes de l'homme contre la Providence vient de ce qu'il croit, que |